Inégalités salariales femmes/hommes : Toutes et tous concerné.e.s

Une action a été lancée par « les Glorieuses »sur les écarts de salaire entre les hommes et les femmes. Dans l'Education Nationale aussi, les inégalités persistent.

Pour signifier la différence de salaires entre hommes et femmes, ces dernières devaient s’arrêter de travailler le 7 novembre à 16 h 34, selon le collectif «Les Glorieuses».1

«On n’est pas concerné. Dans l’Education Nationale, il n’y a pas de différence : on est rémunéré sur une même grille de salaire». C’est vrai mais c’est trop simple. Si la grille est la même, les inégalités persistent au détriment des femmes, tant dans le déroulement des parcours professionnels qu’en matière de rémunérations.
Des rapports récents le démontrent. Par exemple, les enseignants perçoivent 8 % de plus que les enseignantes dans le premier comme dans le second degré2.
Même dans le haut de la hiérarchie, cela persiste : les 10 % d’hommes les mieux rémunérés perçoivent en moyenne un salaire nettement plus élevé que les 10 % des femmes les mieux rémunérées.
Une des explications réside dans les compléments au traitement indiciaire. Ces derniers sont plus souvent perçus par les hommes dans le premier degré (directeur d’école par exemple). Dans le second degré, les hommes ont plus souvent l’opportunité d’effectuer plus facilement des heures supplémentaires.
Concernant les évolutions de carrière, le rapport souligne que le taux de féminisation décroît avec l’élévation de la catégorie hiérarchique.Il est supérieur à 80 % en catégorie B et a fortiori en catégorie C. Les femmes représentent 47,8 % des personnels de direction, par exemple, mais sont majoritaires dans les fonctions d’adjoints.
Certes, l’écart de confiance en soi (ou « confidence gap ») peut être une explication.
«Les hommes bénéficient, par exemple, d’un apprentissage accru, dans la famille et l’école, de la confiance en eux et du goût de la compétition, du soutien domestique de leur conjointe, leur offrant notamment une disponibilité professionnelle extensive, ou encore de réseaux de cooptation et de sociabilités exclusivement masculins3

À l’inverse, les femmes doivent composer, plus que les hommes, avec des obstacles spécifiques liés notamment aux arbitrages entre leurs différents rôles : familial, de responsabilité vis-à-vis des enfants et de gestion d’une double carrière dans le couple. Ainsi, quelle que soit la catégorie, la part des femmes exerçant à temps partiel est largement majoritaire.

De bonnes raisons de se mobiliser, dans l’Education Nationale, pour l’égalité de rémunérations entre femmes et hommes et ce en dépit d’un statut général des fonctionnaires qui promeut l’égalité entre les agents publics, quel que soit leur sexe.
Pour l’UNSA Éducation, les mobilisations et actions médiatiques sont utiles. C’est surtout d’une approche transversale et interministérielle qui prend en considération toutes les étapes de la vie (petite enfance, orientation scolaire, emploi…) dont nous avons toutes et tous besoin.

 

1/ Les « Glorieuses » se sont inspirées de l’action menée en Islande où des femmes ont quitté leur travail à 14 h 38, le lundi 24 octobre. En effet, comparativement aux hommes, sur une journée de travail de huit heures, les femmes islandaises travaillent sans être payées après cette heure précise.
Qu’elles se nomment « equal pay », « journée de l’égalité salariale », « semaine de l’égalité professionnelle »… nombreuses sont les manifestations qui dénoncent en France et dans les différents pays européens l’écart de salaire entre les hommes et les femmes.
2/ Rapport de situation comparée relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche d’octobre 2016
3/ Le rapport de la DGAFP d’octobre 2014 expliquait ainsi le  » plafond de verre « 

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Pour signifier la différence de salaires entre hommes et femmes, ces dernières devaient s’arrêter de travailler le 7 novembre à 16 h 34, selon le collectif «Les Glorieuses».1

«On n’est pas concerné. Dans l’Education Nationale, il n’y a pas de différence : on est rémunéré sur une même grille de salaire». C’est vrai mais c’est trop simple. Si la grille est la même, les inégalités persistent au détriment des femmes, tant dans le déroulement des parcours professionnels qu’en matière de rémunérations.
Des rapports récents le démontrent. Par exemple, les enseignants perçoivent 8 % de plus que les enseignantes dans le premier comme dans le second degré2.
Même dans le haut de la hiérarchie, cela persiste : les 10 % d’hommes les mieux rémunérés perçoivent en moyenne un salaire nettement plus élevé que les 10 % des femmes les mieux rémunérées.
Une des explications réside dans les compléments au traitement indiciaire. Ces derniers sont plus souvent perçus par les hommes dans le premier degré (directeur d’école par exemple). Dans le second degré, les hommes ont plus souvent l’opportunité d’effectuer plus facilement des heures supplémentaires.
Concernant les évolutions de carrière, le rapport souligne que le taux de féminisation décroît avec l’élévation de la catégorie hiérarchique.Il est supérieur à 80 % en catégorie B et a fortiori en catégorie C. Les femmes représentent 47,8 % des personnels de direction, par exemple, mais sont majoritaires dans les fonctions d’adjoints.
Certes, l’écart de confiance en soi (ou « confidence gap ») peut être une explication.
«Les hommes bénéficient, par exemple, d’un apprentissage accru, dans la famille et l’école, de la confiance en eux et du goût de la compétition, du soutien domestique de leur conjointe, leur offrant notamment une disponibilité professionnelle extensive, ou encore de réseaux de cooptation et de sociabilités exclusivement masculins3

À l’inverse, les femmes doivent composer, plus que les hommes, avec des obstacles spécifiques liés notamment aux arbitrages entre leurs différents rôles : familial, de responsabilité vis-à-vis des enfants et de gestion d’une double carrière dans le couple. Ainsi, quelle que soit la catégorie, la part des femmes exerçant à temps partiel est largement majoritaire.

De bonnes raisons de se mobiliser, dans l’Education Nationale, pour l’égalité de rémunérations entre femmes et hommes et ce en dépit d’un statut général des fonctionnaires qui promeut l’égalité entre les agents publics, quel que soit leur sexe.
Pour l’UNSA Éducation, les mobilisations et actions médiatiques sont utiles. C’est surtout d’une approche transversale et interministérielle qui prend en considération toutes les étapes de la vie (petite enfance, orientation scolaire, emploi…) dont nous avons toutes et tous besoin.

 

1/ Les « Glorieuses » se sont inspirées de l’action menée en Islande où des femmes ont quitté leur travail à 14 h 38, le lundi 24 octobre. En effet, comparativement aux hommes, sur une journée de travail de huit heures, les femmes islandaises travaillent sans être payées après cette heure précise.
Qu’elles se nomment « equal pay », « journée de l’égalité salariale », « semaine de l’égalité professionnelle »… nombreuses sont les manifestations qui dénoncent en France et dans les différents pays européens l’écart de salaire entre les hommes et les femmes.
2/ Rapport de situation comparée relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche d’octobre 2016
3/ Le rapport de la DGAFP d’octobre 2014 expliquait ainsi le  » plafond de verre «