Conformément à la pyramide des besoins de Maslow où le besoin de sécurité arrive juste après les besoins physiologiques, nous éducateurs, sommes très soucieux, par réflexe professionnel, d’expliquer, de clarifier, de rassurer, d’anticiper… autant que nous le pouvons.
La situation de crise que nous traversons nous rappelle qu’assurer ce socle de sécurité aux enfants n’empêche pas la vie d’être fondamentalement incertaine et qu’il faudrait, peut-être de façon plus consciente, les accompagner dans l’incertitude et la partager avec eux.
Affronter l’incertitude sereinement suppose de se faire suffisamment confiance pour faire face à l’imprévu et de savoir aussi, de façon certaine, que l’on peut compter sur d’autres pour être avec nous en soutien si besoin.
Il s’agit donc de travailler sur la double nécessité de bases sécures et de capacités pour aborder, sans panique, l’imprévisible et l’idée même d’incertitude.
Pouvoir dire « je ne sais pas ce qui va se passer mais je te fais confiance pour faire au mieux et je serai là pour t’aider si tu as besoin de moi » c’est naviguer entre deux extrêmes que sont la quiétude nonchalante et la tentative de contrôle absolu.
Et si éduquer, c’était justement et profondément ça ?
Stéphanie de Vanssay, le mercredi 14 octobre 2020
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