Harcèlement sexiste : quelle reconnaissance ?

Le 9 novembre dernier, nous nous félicitions (voir art. 2117) du lancement, par les Secrétaire d’État aux transports et des Droits des femmes, de la campagne de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports, qui, concerne, études à l’appui, toutes les femmes un jour ou l’autre. En décembre, les députés adoptaient un texte allant dans ce sens et renforçant les obligations des services de transport en matière de formation et de prévention à ce sujet et imposant un bilan annuel des actions.
Le 28 janvier dernier, les sénateurs ont adopté la proposition de loi relative à la sécurité dans les transports publics mais … en éliminant cet aspect du texte, au motif que la notion de harcèlements et de violences sexistes serait trop floue et doit être distinguée des actes de délinquance.
Selon une étude de 2015 du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, 100% des femmes interrogées ont répondu avoir déjà été harcelées dans les transports.
Éliminer cet aspect du texte est vécu comme la négation d’une réalité ou pire, comme une culpabilisation des femmes.
Marie Le Vern, députée socialiste à l’initiative de cet article, s’attriste de ce renoncement qui renforce l’invisibilité du problème tout en reconnaissant la complexité juridique du harcèlement sexiste, (à la fois difficile à qualifier et à sanctionner).
Continuer à se battre pour faire avancer cette question et trouver le moyen d’une reconnaissance du harcèlement sexiste dans l’espace public, tel est désormais le défi à relever.

 

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Le 28 janvier dernier, les sénateurs ont adopté la proposition de loi relative à la sécurité dans les transports publics mais … en éliminant cet aspect du texte, au motif que la notion de harcèlements et de violences sexistes serait trop floue et doit être distinguée des actes de délinquance.
Selon une étude de 2015 du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, 100% des femmes interrogées ont répondu avoir déjà été harcelées dans les transports.
Éliminer cet aspect du texte est vécu comme la négation d’une réalité ou pire, comme une culpabilisation des femmes.
Marie Le Vern, députée socialiste à l’initiative de cet article, s’attriste de ce renoncement qui renforce l’invisibilité du problème tout en reconnaissant la complexité juridique du harcèlement sexiste, (à la fois difficile à qualifier et à sanctionner).
Continuer à se battre pour faire avancer cette question et trouver le moyen d’une reconnaissance du harcèlement sexiste dans l’espace public, tel est désormais le défi à relever.