Groupes « métiers » de l’Éducation nationale : un volet indispensable de la Refondation

Refonder l’École nécessite une nouvelle ambition, une autre logique, des priorités et des moyens.
Elle nécessite aussi que soit revisitées et réaffirmées les missions des personnels éducatifs de l’Éducation nationale.

Ce sera l’objet de 13 groupes métiers qui débuteront leurs travaux à la fin de ce mois de novembre. Ils devront s’attacher à préciser les missions et les conditions d’exercice de l’ensemble des personnels, enseignants, enseignants spécialisés, CPE, corps d’encadrement et d’inspection, personnels sociaux, de santé, formateurs, administratifs.


Moins spectaculaire et moins « grand public » que la préparation de la loi, l’importance des textes qui seront produits est essentielle. Ces « chantiers » peuvent être une opportunité pour valoriser les différents métiers et donner envie aux personnels de s’emparer de la Refondation. A l’inverse, un manque d’ambition ou de reconnaissance des personnels amplifierait les doutes et peut-être l’implication. C’est pourquoi l’UNSA Éducation et ses syndicats attachés à la réussite de la Refondation abordent ses travaux avec exigence. Au-delà du travail de ces groupes, leur préparation est donc indispensable.


De son côté l’administration, DGESCO et cabinet, travaille à des propositions.


L’UNSA Éducation et ses syndicats sont pour leur part fortement mobilisés.
Nous ne partons pas de rien. La cohérence de notre travail régulier en fédération, la construction de nos mandats communs au travers de notre plateforme revendicative de congrès nous donnent de bonnes bases et nous permettent de porter un avis unanime sur de nombreux sujets. Cela nous permet aussi d’aborder en toute sérénité les questions qui font débat entre nous.


Ainsi nous pouvons d’ores et déjà fixer des caps, des orientations que nous portons et des lignes rouges que nous refusons de voir franchir.
Nous souhaitons vivement que ce travail débouche sur l’écriture de nouveaux textes concernant les enseignants du second degré, mettant ainsi fin à la sclérose produite par des décrets obsolètes de 1950. Il faut également réaffirmer qu’au-delà des temps de face à face pédagogique, la charge de travail des enseignants est composée de nombreuses autres tâches qu’il est indispensable de reconnaître. Les professeurs d’EPS doivent devenir des certifiés à part entière et leur service doit intégrer l’ensemble des dimensions du sport scolaire.


Le travail des directeurs d’école doit également faire l’objet d’une reconnaissance en temps de décharge et en indemnité financière.
Les personnels administratifs doivent être reconnus à part entière dans leurs missions éducatives et les agents comptables doivent l’être en tant qu’adjoint administratif et financier au chef d’établissement. La notion d’encadrement devra être précisée
.


Il faut que la circulaire des personnels sociaux soit réécrite pour mieux prendre en compte la dimension professionnelle spécifique des assistants sociaux ainsi que leur participation pleine et entière à l’équipe éducative. Une partie de leur mission s’inscrit en complémentarité avec celles des personnels de santé, mais elle ne saurait en être la totalité.
Le groupe de travail devra être l’occasion de préciser les missions respectives des infirmières et des médecins scolaires, dans le respect de leurs compétences professionnelles.
Sans les fusionner, les corps d’inspection devront être amenés à se rapprocher et à travailler davantage en continuité.
Ce travail doit aussi être l’occasion de renforcer les rôles des enseignants spécialisés, de préciser les missions des formateurs en les instituant dans le second degré.

Ces premiers éléments, non exhaustifs, mettent en évidence l’ampleur du travail qui doit être entrepris. Si, dans un contexte budgétaire contraint, certaines mesures doivent être immédiates, d’autres peuvent s’inscrire dans la durée du quinquennat. Plus vite, elles seront toutes prises en compte, mieux la refondation pourra se mettre en œuvre sur des bases renforcées.
C’est dans ce sens qu’agiront l’UNSA Éducation et ses syndicats, avec détermination, exigence et responsabilité.

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Refonder l’École nécessite une nouvelle ambition, une autre logique, des priorités et des moyens.
Elle nécessite aussi que soit revisitées et réaffirmées les missions des personnels éducatifs de l’Éducation nationale.

Ce sera l’objet de 13 groupes métiers qui débuteront leurs travaux à la fin de ce mois de novembre. Ils devront s’attacher à préciser les missions et les conditions d’exercice de l’ensemble des personnels, enseignants, enseignants spécialisés, CPE, corps d’encadrement et d’inspection, personnels sociaux, de santé, formateurs, administratifs.


Moins spectaculaire et moins « grand public » que la préparation de la loi, l’importance des textes qui seront produits est essentielle. Ces « chantiers » peuvent être une opportunité pour valoriser les différents métiers et donner envie aux personnels de s’emparer de la Refondation. A l’inverse, un manque d’ambition ou de reconnaissance des personnels amplifierait les doutes et peut-être l’implication. C’est pourquoi l’UNSA Éducation et ses syndicats attachés à la réussite de la Refondation abordent ses travaux avec exigence. Au-delà du travail de ces groupes, leur préparation est donc indispensable.


De son côté l’administration, DGESCO et cabinet, travaille à des propositions.


L’UNSA Éducation et ses syndicats sont pour leur part fortement mobilisés.
Nous ne partons pas de rien. La cohérence de notre travail régulier en fédération, la construction de nos mandats communs au travers de notre plateforme revendicative de congrès nous donnent de bonnes bases et nous permettent de porter un avis unanime sur de nombreux sujets. Cela nous permet aussi d’aborder en toute sérénité les questions qui font débat entre nous.


Ainsi nous pouvons d’ores et déjà fixer des caps, des orientations que nous portons et des lignes rouges que nous refusons de voir franchir.
Nous souhaitons vivement que ce travail débouche sur l’écriture de nouveaux textes concernant les enseignants du second degré, mettant ainsi fin à la sclérose produite par des décrets obsolètes de 1950. Il faut également réaffirmer qu’au-delà des temps de face à face pédagogique, la charge de travail des enseignants est composée de nombreuses autres tâches qu’il est indispensable de reconnaître. Les professeurs d’EPS doivent devenir des certifiés à part entière et leur service doit intégrer l’ensemble des dimensions du sport scolaire.


Le travail des directeurs d’école doit également faire l’objet d’une reconnaissance en temps de décharge et en indemnité financière.
Les personnels administratifs doivent être reconnus à part entière dans leurs missions éducatives et les agents comptables doivent l’être en tant qu’adjoint administratif et financier au chef d’établissement. La notion d’encadrement devra être précisée
.


Il faut que la circulaire des personnels sociaux soit réécrite pour mieux prendre en compte la dimension professionnelle spécifique des assistants sociaux ainsi que leur participation pleine et entière à l’équipe éducative. Une partie de leur mission s’inscrit en complémentarité avec celles des personnels de santé, mais elle ne saurait en être la totalité.
Le groupe de travail devra être l’occasion de préciser les missions respectives des infirmières et des médecins scolaires, dans le respect de leurs compétences professionnelles.
Sans les fusionner, les corps d’inspection devront être amenés à se rapprocher et à travailler davantage en continuité.
Ce travail doit aussi être l’occasion de renforcer les rôles des enseignants spécialisés, de préciser les missions des formateurs en les instituant dans le second degré.

Ces premiers éléments, non exhaustifs, mettent en évidence l’ampleur du travail qui doit être entrepris. Si, dans un contexte budgétaire contraint, certaines mesures doivent être immédiates, d’autres peuvent s’inscrire dans la durée du quinquennat. Plus vite, elles seront toutes prises en compte, mieux la refondation pourra se mettre en œuvre sur des bases renforcées.
C’est dans ce sens qu’agiront l’UNSA Éducation et ses syndicats, avec détermination, exigence et responsabilité.