Fusion des académies : encore beaucoup de questions …
Depuis 2015, l’Education nationale fait figure d’exception. En effet, c’est le seul service de l’Etat à ne pas s’être organisé dans le périmètre des nouvelles régions, en conservant 30 académies. Mais depuis son arrivée au ministère, J. M. Blanquer ne cesse de prendre les mesures permettant de mettre fin à cette originalité. L’objectif est clairement fixé. Au 1er janvier 2020, il n’y aura plus que 13 académies métropolitaines correspondant aux 13 régions. Ce qui implique parfois de fusionner 3 académies, ce qui pose de nombreux problèmes à commencer par savoir où se situera le siège de la nouvelle académie…
Des changements mais jusqu’où ?
Un projet commun aux recteurs actuels des académies doit être remis ce mois-ci au ministre, qui présentera ses arbitrages en théorie au mois de mars. Les nouvelles académies qui porteront le nom des régions, auront deux ans jusqu’à la rentrée 2022, pour mettre en place toutes les adaptations nécessaires.
Mais quelles seront-elles ? Des assurances ont été données aux personnels des rectorats, mais seront-elles respectées ? Jusqu’où iront les bouleversements ? Restera-t-on uniquement sur le périmètre académique à terme ? Quid des DSDEN ? Quelle GRH de proximité ? Quel rôle pour les réseaux d’établissements ? … Ce chantier ouvre de très nombreuses questions et ne concernera pas au final que les personnels des rectorats. Il est grand temps de lever le voile sur les intentions des recteurs de région académique pour obtenir de premières réponses.
L’UNSA éducation refusera une fusion des académies, prétexte à des fermetures de postes de personnels ATSS (Administratifs, Techniques, de Santé et Sociaux). Elle sera vigilante sur la nouvelle organisation des services de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur afin que celle-ci se traduise par du mieux tant pour le système scolaire et universitaire que pour les personnels.