Former les personnels d’Éducation : une priorité

Début septembre 1984, entrait dans les écoles normales la dernière promotion d’élèves institutrices et instituteurs recrutée au niveau du baccalauréat. La suppression du DEUG « enseignement du premier degré », les conduisait à aller passer « vrai DEUG» en fac. L’année suivante, le recrutement se ferait à bac +2, la formation professionnelle en école normale passant de 3 à 2 années.

Début septembre 1984, entrait dans les écoles normales la dernière promotion d’élèves institutrices et instituteurs recrutée au niveau du baccalauréat. La suppression du DEUG « enseignement du premier degré », les conduisait à aller passer un «vrai DEUG» en fac. L’année suivante, le recrutement se ferait à bac +2, la formation professionnelle en école normale passant de 3 à 2 années.

En cette rentrée de septembre 2014 les futurs professeurs des écoles rejoindront les ESPé. Nouvelle étape dans cette histoire mouvementée qu’est celle de la formation des enseignants durant ces trente dernières années (sur le sujet on peut lire l’article «les évolutions de la formation professionnelle initiale continue» de Jean-Pierre Obin dans l’ouvrage collectif Le système éducatif en France sous la direction de Bernard Toulemonde, la Documentation française, édition de 2009).

Il est heureux que des aménagements accompagnent l’évolution du métier d’enseignant, que le niveau de qualification progresse, que la formation soit enfin considérée comme un levier essentiel du meilleur fonctionnement du système éducatif.

Il est surtout indispensable de reconnaître qu’enseigner, éduquer, ne peuvent se concevoir sans avoir reçu la formation professionnelle adaptée, que les quatre années de suppression ont été une erreur aberrante et contreproductive, que la pédagogie ne s’improvise pas.

Reste maintenant aux ESPé à prouver qu’elles tiendront leurs promesses. Qu’elles seront de véritables écoles dispensant une formation professionnelle de haut niveau. Qu’elles sauront associer réellement l’ensemble des professionnels de l’Éducation. Qu’elles éviteront les pièges dans lesquels sont tombés bien souvent les IUFM (bachotage pour le concours, formation théorique trop déconnectée du terrain…).

À l’heure où la refondation de l’Éducation est urgente, la formation de ses professionnels doit être au cœur de cette démarche de rénovation. Elle doit apporter aux enseignants les contenus, les réflexions, les outils, les savoir-faire et être qui leur permettront de réaliser entièrement leur mission en s’adaptant à ses évolutions. Elle doit faire du sens, du lien, de la cohérence, par des actions et des projets partagés, entre les enseignements scolaires et les activités éducatives hors scolaire. Elle doit redonner à tous, professionnels, parents, élèves, confiance en l’École, en l’Éducation.

Le chantier est d’importance. Il se trouve sur le haut de la pile des priorités que la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche vient de trouver sur son bureau. Il demande toute son énergie, sa conviction et sa volonté d’ambition pour l’Éducation.

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Début septembre 1984, entrait dans les écoles normales la dernière promotion d’élèves institutrices et instituteurs recrutée au niveau du baccalauréat. La suppression du DEUG « enseignement du premier degré », les conduisait à aller passer un «vrai DEUG» en fac. L’année suivante, le recrutement se ferait à bac +2, la formation professionnelle en école normale passant de 3 à 2 années.

En cette rentrée de septembre 2014 les futurs professeurs des écoles rejoindront les ESPé. Nouvelle étape dans cette histoire mouvementée qu’est celle de la formation des enseignants durant ces trente dernières années (sur le sujet on peut lire l’article «les évolutions de la formation professionnelle initiale continue» de Jean-Pierre Obin dans l’ouvrage collectif Le système éducatif en France sous la direction de Bernard Toulemonde, la Documentation française, édition de 2009).

Il est heureux que des aménagements accompagnent l’évolution du métier d’enseignant, que le niveau de qualification progresse, que la formation soit enfin considérée comme un levier essentiel du meilleur fonctionnement du système éducatif.

Il est surtout indispensable de reconnaître qu’enseigner, éduquer, ne peuvent se concevoir sans avoir reçu la formation professionnelle adaptée, que les quatre années de suppression ont été une erreur aberrante et contreproductive, que la pédagogie ne s’improvise pas.

Reste maintenant aux ESPé à prouver qu’elles tiendront leurs promesses. Qu’elles seront de véritables écoles dispensant une formation professionnelle de haut niveau. Qu’elles sauront associer réellement l’ensemble des professionnels de l’Éducation. Qu’elles éviteront les pièges dans lesquels sont tombés bien souvent les IUFM (bachotage pour le concours, formation théorique trop déconnectée du terrain…).

À l’heure où la refondation de l’Éducation est urgente, la formation de ses professionnels doit être au cœur de cette démarche de rénovation. Elle doit apporter aux enseignants les contenus, les réflexions, les outils, les savoir-faire et être qui leur permettront de réaliser entièrement leur mission en s’adaptant à ses évolutions. Elle doit faire du sens, du lien, de la cohérence, par des actions et des projets partagés, entre les enseignements scolaires et les activités éducatives hors scolaire. Elle doit redonner à tous, professionnels, parents, élèves, confiance en l’École, en l’Éducation.

Le chantier est d’importance. Il se trouve sur le haut de la pile des priorités que la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche vient de trouver sur son bureau. Il demande toute son énergie, sa conviction et sa volonté d’ambition pour l’Éducation.