Fête du père

Une petite phrase –dont il est accoutumé- et voici les efforts de respectabilité voulus par sa fille ébranlés. Diable d’homme que Jean-Marie Le Pen. Le FN ne peut ni cautionner ni se défaire de son sulfureux fondateur. D’ailleurs le parti d’extrême droite le souhaite-t-il vraiment ? Car au-delà d’une divergence de stratégie, les thèses demeurent les mêmes et la haine de l’étranger est génétique au FN.

L’opération de ripolinage –en bleu marine- du Front national n’a qu’un but, celui d’accéder au pouvoir. Les actuels dirigeants le savent, il leur faut pour cela se défaire de l’image négative et agressive que leur parti a cultivé depuis sa création. Et cette opération de dédiabolisation fonctionne, si l’on en juge les derniers résultats électoraux.


Mais au-delà de ce ravalement de façade, qu’en est-il de l’idéologie frontiste ? A-t-elle changée ? Les spécialistes du parti d’extrême droite sont unanimes, si les propos racistes et xénophobes des dirigeants du FN sont plus discrets, c’est qu’ils sont tellement bien intégrés qu’il est devenu inutile de les rabâcher : ils font partis du ciment identitaire du parti.


Seul Jean-Marie Le Pen continue à alimenter régulièrement la polémique. Question de sénilité ? Non, dans ce domaine –comme le chantait Brassens- « l’âge ne fait rien à l’affaire ». Le désaccord n’est pas non plus d’ordre idéologique, il est politique et stratégique.


Le fondateur du FN n’a jamais souhaité le pouvoir. Agitateur malfaisant, poil à gratter politiquement et éthiquement incorrect, il a toujours recherché des tribunes pour faire progresser ses thèses. Et en fin connaisseur des médias, il sait comment alimenter le buzz.


Les actuels dirigeants du parti frontiste sont eux convaincus qu’est venu le moment pour eux d’accéder aux responsabilités. Leur stratégie de conquête s’accompagne de la banalisation de leurs idées qu’ils exposent, donc, de manière moins provocatrice afin de réunir une plus large adhésion.


Qu’on ne s’y trompe pas pour autant, il suffit de regarder d’un peu plus près le programme du parti pour voir, qu’au FN, le « meurtre du père » n’est pas encore –et quoi que certaines réactions offusquées en disent- d’actualité.
 

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Une petite phrase –dont il est accoutumé- et voici les efforts de respectabilité voulus par sa fille ébranlés. Diable d’homme que Jean-Marie Le Pen. Le FN ne peut ni cautionner ni se défaire de son sulfureux fondateur. D’ailleurs le parti d’extrême droite le souhaite-t-il vraiment ? Car au-delà d’une divergence de stratégie, les thèses demeurent les mêmes et la haine de l’étranger est génétique au FN.

L’opération de ripolinage –en bleu marine- du Front national n’a qu’un but, celui d’accéder au pouvoir. Les actuels dirigeants le savent, il leur faut pour cela se défaire de l’image négative et agressive que leur parti a cultivé depuis sa création. Et cette opération de dédiabolisation fonctionne, si l’on en juge les derniers résultats électoraux.


Mais au-delà de ce ravalement de façade, qu’en est-il de l’idéologie frontiste ? A-t-elle changée ? Les spécialistes du parti d’extrême droite sont unanimes, si les propos racistes et xénophobes des dirigeants du FN sont plus discrets, c’est qu’ils sont tellement bien intégrés qu’il est devenu inutile de les rabâcher : ils font partis du ciment identitaire du parti.


Seul Jean-Marie Le Pen continue à alimenter régulièrement la polémique. Question de sénilité ? Non, dans ce domaine –comme le chantait Brassens- « l’âge ne fait rien à l’affaire ». Le désaccord n’est pas non plus d’ordre idéologique, il est politique et stratégique.


Le fondateur du FN n’a jamais souhaité le pouvoir. Agitateur malfaisant, poil à gratter politiquement et éthiquement incorrect, il a toujours recherché des tribunes pour faire progresser ses thèses. Et en fin connaisseur des médias, il sait comment alimenter le buzz.


Les actuels dirigeants du parti frontiste sont eux convaincus qu’est venu le moment pour eux d’accéder aux responsabilités. Leur stratégie de conquête s’accompagne de la banalisation de leurs idées qu’ils exposent, donc, de manière moins provocatrice afin de réunir une plus large adhésion.


Qu’on ne s’y trompe pas pour autant, il suffit de regarder d’un peu plus près le programme du parti pour voir, qu’au FN, le « meurtre du père » n’est pas encore –et quoi que certaines réactions offusquées en disent- d’actualité.