F(aux)-N(ez) dans le champ éducatif

Si certains noms ou sigles peuvent chercher à masquer l’appartenance à l’extrême droite de certains groupuscules, d’autres faux-nez du FN, eux, ne se cachent pas.

Si certains noms ou sigles peuvent chercher à masquer l’appartenance à l’extrême droite de certains groupuscules, d’autres faux-nez du FN, eux, ne se cachent pas.

Ainsi, impossible en effet de confondre le collectif Racine avec une association d’admirateurs érudits du dramaturge d’Andromaque ou de Phèdre. Les « racines » que revendique le collectif frontiste sont bien celles d’une France blanche et chrétienne qu’il faut inculquer aux chère têtes blondes (forcément blondes !) dans une école qui instruit, réhabilite l’autorité des maîtres, sanctionne et sélectionne.
Ainsi on peut lire dans la revue de ce mouvement, sous la plume de Valérie Laupies, directrice d’école, conseillère régionale FN en PACA, conseillère municipale à Tarascon et chargée de mission sur les questions de l’école au sein du FN cette négation même de l’Ecole républicaine pour toutes et tous, considérant que l’Ecole doit « avoir les mêmes exigences envers tous les élèves qu’ils soient issues de l’immigration ou non, c’est-à-dire stopper l’assistanat et encourager les élèves à l’effort et au mérite pour rattraper les lacunes culturelles. »  L’enfant en échec n’a plus qu’à s’en prendre à lui-même, surtout s’il a des « lacunes culturelles » !


Autre nouvelle implantation « sournoise » du FN, le syndicat « la cocarde étudiante» dont on comprend sans surprise que leur revendication tricolore est assez éloignée d’une France « black-blanc-beur », métissée, colorée et riche de sa diversité, mais bien d’un ancrage souverainiste -c’est-à-dire dans un patriotisme « cocardier ». Certes le syndicat revendique des adhérents de différents partis politiques de droite (les Républicains, le FN et Debout la République) ainsi que d’autres non encartés, mais ne nous trompons pas, puisqu’eux-mêmes identifient l’UNI comme syndicat des Républicains et l’UNEF des socialistes…où situer un nouveau syndicat étudiant de droite… si ce n’est à l’extrême droite !

Enfin, il faut dire un mot de Science po Paris… et surtout de la manipulation qui a entouré la reconnaissance des partis politiques au sein de cette institution. Les 3000 élèves de cette formation peuvent donner leur voix pour deux organisations  politiques. Celles-ci sont considérées comme représentatives dès qu’elles obtiennent 120 voix (les compteurs s’arrêtant d’ailleurs là et ne prenant pas en compte les voix supplémentaires). Si le FN -comme Les républicains, les socialistes, les communistes, le front de gauche- a obtenu  120 voix sur 6000 suffrages possibles cela ne représente finalement que 2%. Quant à sa deuxième place, elle n’est due qu’à une question de calendrier, le FN ayant déposé le deuxième, ses 120 suffrages… mais il ne s’agissait pas d’une course !

Que dire de cette agitation dans le champ éducatif ? Certainement que ces faux-nez s’inscrivent dans les grandes manœuvres de dédiabolisation du FN et de préparation de la campagne de 2017 et qu’ils instrumentalisent la droitisation voire l’extrême droitisation des esprits en revendiquant à grand renfort d’activisme et de médiatisation une présence dans le monde éducatif, alors qu’elle demeure très minoritaire, mais très dangereuse, tout de même.

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Si certains noms ou sigles peuvent chercher à masquer l’appartenance à l’extrême droite de certains groupuscules, d’autres faux-nez du FN, eux, ne se cachent pas.

Ainsi, impossible en effet de confondre le collectif Racine avec une association d’admirateurs érudits du dramaturge d’Andromaque ou de Phèdre. Les « racines » que revendique le collectif frontiste sont bien celles d’une France blanche et chrétienne qu’il faut inculquer aux chère têtes blondes (forcément blondes !) dans une école qui instruit, réhabilite l’autorité des maîtres, sanctionne et sélectionne.
Ainsi on peut lire dans la revue de ce mouvement, sous la plume de Valérie Laupies, directrice d’école, conseillère régionale FN en PACA, conseillère municipale à Tarascon et chargée de mission sur les questions de l’école au sein du FN cette négation même de l’Ecole républicaine pour toutes et tous, considérant que l’Ecole doit « avoir les mêmes exigences envers tous les élèves qu’ils soient issues de l’immigration ou non, c’est-à-dire stopper l’assistanat et encourager les élèves à l’effort et au mérite pour rattraper les lacunes culturelles. »  L’enfant en échec n’a plus qu’à s’en prendre à lui-même, surtout s’il a des « lacunes culturelles » !


Autre nouvelle implantation « sournoise » du FN, le syndicat « la cocarde étudiante» dont on comprend sans surprise que leur revendication tricolore est assez éloignée d’une France « black-blanc-beur », métissée, colorée et riche de sa diversité, mais bien d’un ancrage souverainiste -c’est-à-dire dans un patriotisme « cocardier ». Certes le syndicat revendique des adhérents de différents partis politiques de droite (les Républicains, le FN et Debout la République) ainsi que d’autres non encartés, mais ne nous trompons pas, puisqu’eux-mêmes identifient l’UNI comme syndicat des Républicains et l’UNEF des socialistes…où situer un nouveau syndicat étudiant de droite… si ce n’est à l’extrême droite !

Enfin, il faut dire un mot de Science po Paris… et surtout de la manipulation qui a entouré la reconnaissance des partis politiques au sein de cette institution. Les 3000 élèves de cette formation peuvent donner leur voix pour deux organisations  politiques. Celles-ci sont considérées comme représentatives dès qu’elles obtiennent 120 voix (les compteurs s’arrêtant d’ailleurs là et ne prenant pas en compte les voix supplémentaires). Si le FN -comme Les républicains, les socialistes, les communistes, le front de gauche- a obtenu  120 voix sur 6000 suffrages possibles cela ne représente finalement que 2%. Quant à sa deuxième place, elle n’est due qu’à une question de calendrier, le FN ayant déposé le deuxième, ses 120 suffrages… mais il ne s’agissait pas d’une course !

Que dire de cette agitation dans le champ éducatif ? Certainement que ces faux-nez s’inscrivent dans les grandes manœuvres de dédiabolisation du FN et de préparation de la campagne de 2017 et qu’ils instrumentalisent la droitisation voire l’extrême droitisation des esprits en revendiquant à grand renfort d’activisme et de médiatisation une présence dans le monde éducatif, alors qu’elle demeure très minoritaire, mais très dangereuse, tout de même.