Faire vivre le bac -3 bac +3 plébiscité

Pour les ¾ (75,8% exactement) des répondants aux questions du baromètre concernant les élections à venir et les mesures à mettre en œuvre, améliorer la réussite en 1er cycle universitaire passe par la fait de « repenser un parcours bac -3 bac +3 et accompagner les jeunes ».

Depuis quelques temps maintenant, cette notion de parcours bac -3 bac +3 s’impose. Tant et si bien que plusieurs candidats à l’élection présidentielle l’on reprise en ces termes, ou tout au moins dans l’esprit.

Bonne nouvelle, car voici longtemps que les spécialistes de l’Education savent que chaque rupture, si elle peut créer un nouveau dynamisme, est plus souvent source de déstabilisation et d’échec, surtout chez les enfants et les jeunes déjà en difficultés. Ainsi, le système éducatif aura cherché à améliorer les articulations entre l’école maternelle et l’école primaire, entre l’école et le collège, entre le collège et le lycée… Il ne manque donc plus, massification des études supérieures oblige, qu’à accompagner réellement les jeunes vers le bac et au-delà.

Plus facile à dire qu’à faire.

Car il n’aura échappé à personne que dans bac -3 bac +3, il y a bac. Et que toucher au bac, revient à remettre en cause une institution. Si beaucoup se plaisent à décrier le niveau de cet examen ou à considérer qu’il ne sert pas à grand-chose, nul ne souhaite réellement envisager sa disparition. Et l’on sait combien en France, toute réforme est difficile.

Mettre en place un parcours Bac -3 bac +3 nécessite forcément de profondes modifications, au moins à trois niveaux :
– Repenser la scolarité du lycée
– Réinterroger le bac en lui-même
– Revisiter les formations post-bac

S’il ne s’agit pas d’aller vers un lycée à la carte, l’évolution souhaitable est d’introduire davantage de modularité dans la scolarité au lycée, ouvrant davantage de passerelles et sortant de l’orientation sclérosée en voies et filières.

De la même manière, si le baccalauréat ne doit pas disparaître, il doit être réformé pour introduire davantage de contrôle continu et rompre avec la seule logique des séries.

Quant aux formations supérieures, plusieurs questions seront à faire évoluer : la place des BTS et DUT et quelle troisième année, quels rapprochements souhaitables entre grandes écoles et universités, comment mieux accompagner les étudiants en premières années à l’université…

De même construire l’articulation entre enseignement du lycée et celui de l’université implique des tuilages : accueil des lycéens à l’université, présentation des diplômes, des enseignements, des disciplines, premières approches des méthodologies de travail scientifique dès le lycée, tutorat et accompagnements des nouveaux étudiants en première année, échanges, travail en commun, voire projets partagés entre les enseignants des deux niveaux…

Sans ces mises en œuvre et ces évolutions, le bac -3 bac +3 restera un mot, une formule, prononcée par beaucoup de manière incantatoire mais sans réalité réelle, quotidienne et opérationnelle.
 

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Pour les ¾ (75,8% exactement) des répondants aux questions du baromètre concernant les élections à venir et les mesures à mettre en œuvre, améliorer la réussite en 1er cycle universitaire passe par la fait de « repenser un parcours bac -3 bac +3 et accompagner les jeunes ».

Depuis quelques temps maintenant, cette notion de parcours bac -3 bac +3 s’impose. Tant et si bien que plusieurs candidats à l’élection présidentielle l’on reprise en ces termes, ou tout au moins dans l’esprit.

Bonne nouvelle, car voici longtemps que les spécialistes de l’Education savent que chaque rupture, si elle peut créer un nouveau dynamisme, est plus souvent source de déstabilisation et d’échec, surtout chez les enfants et les jeunes déjà en difficultés. Ainsi, le système éducatif aura cherché à améliorer les articulations entre l’école maternelle et l’école primaire, entre l’école et le collège, entre le collège et le lycée… Il ne manque donc plus, massification des études supérieures oblige, qu’à accompagner réellement les jeunes vers le bac et au-delà.

Plus facile à dire qu’à faire.

Car il n’aura échappé à personne que dans bac -3 bac +3, il y a bac. Et que toucher au bac, revient à remettre en cause une institution. Si beaucoup se plaisent à décrier le niveau de cet examen ou à considérer qu’il ne sert pas à grand-chose, nul ne souhaite réellement envisager sa disparition. Et l’on sait combien en France, toute réforme est difficile.

Mettre en place un parcours Bac -3 bac +3 nécessite forcément de profondes modifications, au moins à trois niveaux :
– Repenser la scolarité du lycée
– Réinterroger le bac en lui-même
– Revisiter les formations post-bac

S’il ne s’agit pas d’aller vers un lycée à la carte, l’évolution souhaitable est d’introduire davantage de modularité dans la scolarité au lycée, ouvrant davantage de passerelles et sortant de l’orientation sclérosée en voies et filières.

De la même manière, si le baccalauréat ne doit pas disparaître, il doit être réformé pour introduire davantage de contrôle continu et rompre avec la seule logique des séries.

Quant aux formations supérieures, plusieurs questions seront à faire évoluer : la place des BTS et DUT et quelle troisième année, quels rapprochements souhaitables entre grandes écoles et universités, comment mieux accompagner les étudiants en premières années à l’université…

De même construire l’articulation entre enseignement du lycée et celui de l’université implique des tuilages : accueil des lycéens à l’université, présentation des diplômes, des enseignements, des disciplines, premières approches des méthodologies de travail scientifique dès le lycée, tutorat et accompagnements des nouveaux étudiants en première année, échanges, travail en commun, voire projets partagés entre les enseignants des deux niveaux…

Sans ces mises en œuvre et ces évolutions, le bac -3 bac +3 restera un mot, une formule, prononcée par beaucoup de manière incantatoire mais sans réalité réelle, quotidienne et opérationnelle.