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Évaluation des établissements : le cadre est fixé

Le Conseil d’Evaluation de l’Ecole (CEE) a publié le cadre d’évaluation des établissements du 2nd degré, complété par des fiches pour les collèges publics, les lycées GT, les lycées professionnels publics et par un cahier des charges de l’évaluation externe. L’évaluation est en effet d’abord une auto-évaluation, inspirée des démarches qualité. La première phase mobilise tous les membres de la communauté éducative (équipe de direction, personnels, élèves, parents, autorités de rattachement, partenaires) et l’établissement « s’approprie  la démarche, interroge son organisation et ses actions pédagogiques, leur impact sur les résultats, les parcours, le bien-être des élèves, la vie qu’il propose en son sein aux élèves, aux personnels, la place dévolue aux parents, sa stratégie, son fonctionnement général, son ouverture et les liens tissés avec son environnement. »
Il propose, après diagnostic, des orientations stratégiques et un plan d’actions et de formation partagé. Dans un second temps intervient « le regard extérieur d’évaluateurs qui conforte, prolonge et enrichit la réflexion collective (…). L’évaluation externe peut ainsi être résumée en trois actions : échanger, expertiser, recommander. L’évaluation des établissements est donc aussi conçue comme un mécanisme d’apprentissage collectif. »
Le Conseil estime « raisonnable d’envisager un cycle d’évaluation tous les cinq ans, ce qui implique d’évaluer de l’ordre de 20% des établissements chaque année. Tous les établissements participant au service public d’éducation ont vocation à être évalués, qu’ils soient publics ou privés sous contrat, ces derniers dans le respect de leur caractère propre. »
L’UNSA Éducation est favorable à ce cadre d’évaluation qui peut permettre aux équipes de porter une analyse réflexive sur leur action éducative. Cependant, nous avons porté plusieurs points d’attention lors de notre audition par le CEE et une alerte.

Tout d’abord, ce changement de paradigme nécessite un grand plan de formation préalable afin d’apprendre aux personnels qui seront amenés à pratiquer l’évaluation externe à auditer en démarche qualité.

Ensuite, il faut préparer les équipes dans les EPLE à cette nouveauté, le climat de défiance est certain, il ne faut pas le sous-estimer sous peine de saborder dès le départ cette modalité d’évaluation qui peut avoir des vertus, pourvu qu’elle soit accompagnée de moyens en temps libéré pour les collectifs de travail qui doivent y voir une plus-value pour y adhérer.


Enfin notre alerte porte sur la quantité d’EPLE à évaluer chaque année. Si l’objectif de 20% est estimé raisonnable par le CEE, pour les professionnels de l’UNSA Éducation, il est inatteignable cette année. Les cadres qui seront sollicités (inspecteurs, personnels de direction) sont déjà saturés par le travail normal, et le rattrapage des tâches interrompues pendant la fermeture des établissements (comme les rendez-vous de carrière des professeurs). Et d’autre part, il est primordial de focaliser toutes les énergies sur le raccrochage scolaire des enfants et des jeunes, la crise sanitaire n’est pas derrière nous, elle impose encore bien des adaptations et des bouleversements au quotidien des équipes. Conserver un objectif de 5% comme dans la phase de préfiguration, sur la base du volontariat d’équipes d’EPLE déjà engagées dans ce type de réflexion est notre demande.

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Le Conseil d’Evaluation de l’Ecole (CEE) a publié le cadre d’évaluation des établissements du 2nd degré, complété par des fiches pour les collèges publics, les lycées GT, les lycées professionnels publics et par un cahier des charges de l’évaluation externe. L’évaluation est en effet d’abord une auto-évaluation, inspirée des démarches qualité. La première phase mobilise tous les membres de la communauté éducative (équipe de direction, personnels, élèves, parents, autorités de rattachement, partenaires) et l’établissement « s’approprie  la démarche, interroge son organisation et ses actions pédagogiques, leur impact sur les résultats, les parcours, le bien-être des élèves, la vie qu’il propose en son sein aux élèves, aux personnels, la place dévolue aux parents, sa stratégie, son fonctionnement général, son ouverture et les liens tissés avec son environnement. »
Il propose, après diagnostic, des orientations stratégiques et un plan d’actions et de formation partagé. Dans un second temps intervient « le regard extérieur d’évaluateurs qui conforte, prolonge et enrichit la réflexion collective (…). L’évaluation externe peut ainsi être résumée en trois actions : échanger, expertiser, recommander. L’évaluation des établissements est donc aussi conçue comme un mécanisme d’apprentissage collectif. »
Le Conseil estime « raisonnable d’envisager un cycle d’évaluation tous les cinq ans, ce qui implique d’évaluer de l’ordre de 20% des établissements chaque année. Tous les établissements participant au service public d’éducation ont vocation à être évalués, qu’ils soient publics ou privés sous contrat, ces derniers dans le respect de leur caractère propre. »
L’UNSA Éducation est favorable à ce cadre d’évaluation qui peut permettre aux équipes de porter une analyse réflexive sur leur action éducative. Cependant, nous avons porté plusieurs points d’attention lors de notre audition par le CEE et une alerte.

Tout d’abord, ce changement de paradigme nécessite un grand plan de formation préalable afin d’apprendre aux personnels qui seront amenés à pratiquer l’évaluation externe à auditer en démarche qualité.

Ensuite, il faut préparer les équipes dans les EPLE à cette nouveauté, le climat de défiance est certain, il ne faut pas le sous-estimer sous peine de saborder dès le départ cette modalité d’évaluation qui peut avoir des vertus, pourvu qu’elle soit accompagnée de moyens en temps libéré pour les collectifs de travail qui doivent y voir une plus-value pour y adhérer.


Enfin notre alerte porte sur la quantité d’EPLE à évaluer chaque année. Si l’objectif de 20% est estimé raisonnable par le CEE, pour les professionnels de l’UNSA Éducation, il est inatteignable cette année. Les cadres qui seront sollicités (inspecteurs, personnels de direction) sont déjà saturés par le travail normal, et le rattrapage des tâches interrompues pendant la fermeture des établissements (comme les rendez-vous de carrière des professeurs). Et d’autre part, il est primordial de focaliser toutes les énergies sur le raccrochage scolaire des enfants et des jeunes, la crise sanitaire n’est pas derrière nous, elle impose encore bien des adaptations et des bouleversements au quotidien des équipes. Conserver un objectif de 5% comme dans la phase de préfiguration, sur la base du volontariat d’équipes d’EPLE déjà engagées dans ce type de réflexion est notre demande.