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«Un bilan indigent». C’est ainsi que le journal Le Monde a qualifié il y a peu le bilan du Rassemblement national au Parlement européen. Absentéisme, vote contre toutes les mesures en faveur de l’amélioration des droits et du quotidien, détournement de fonds… Les eurodéputés frontistes ont un bilan accablant depuis les dernières élections de 2014. Revue de détail et explications sont nécessaires à l’heure où le RN est en tête dans les dernières intentions de vote.

                   

En 2014, le Front national, devenu Rassemblement national, a remporté le plus de voix en France, ce qui lui a permis d’amener au Parlement européen le plus grand nombre de députés : 24 élu.e.s dont certains rejoignent ensuite les patriotes de Florian Philippot ou d’autres formations eurosceptiques. La famille est donc très désunie, mais surtout elle ne participe pas au fonctionnement du Parlement européen.

Un travail de sape sans aucune proposition

Après plusieurs mois de difficiles tractations, en 2015 les députés frontistes ont réussi à former un euro-groupe avec principalement les représentants de la Ligue italienne, du parti de la liberté néerlandaise, du FPÖ autrichien. L’un d’entre eux, Nicolas Bay, est devenu le vice-président de ce groupe nommé « Europe des nations et libertés ». Le seul acte ensuite des élus frontistes semble de prononcer des discours en plénière car ils savent que cela est filmé et diffusé : ils en profitent alors pour dénoncer l’UE et son fonctionnement. En revanche, ils sont très peu présents dans le travail en commission, là où le rôle des eurodéputés est essentiel. Aucun d’entre eux n’a eu de réelle influence durant toutes ces années, et leur absentéisme a été remarqué et regretté par les autres forces politiques.

Ce travail de sape s’est accompagné d’un fonctionnement illégal : en effet, comme la plupart des dirigeants du parti étaient députés européens, ils en ont profité pour faire de Bruxelles et Strasbourg une base arrière pour établir la ligne directrice du RN sur le plan national. Cela explique que les assistant.e.s ont en réalité travaillé pour le parti et non dans le cadre européen, comme la loi les y oblige. C’est pourquoi ces parlementaires ont été condamnés à rembourser des sommes importantes en raison de ce détournement de fonds.

On le voit donc : les députés du RN n’aiment pas l’Europe mais ils savent très bien profiter d’un «système» qu’ils dénoncent pourtant à longueur de discours. Cherchez l’erreur…

Une hostilité à toutes les initiatives de l’UE

Le FN/RN a longtemps réclamé la sortie de l’Union européenne, et cela a suffi à expliquer leur inaction. Aujourd’hui, ce parti a renoncé à une telle sortie, mais cela ne signifie pas que ses représentant.e.s sont plus actif.ve.s au Parlement. Concrètement les votes frontistes, cela donne quoi ?

– Dans le domaine économique et social : ils se sont abstenus sur la révision de la directive sur le travail détaché, et ils ont surtout refusé le socle européen des droits sociaux, qui favorise pourtant une harmonisation de la protection sociale.
– Sur la question migratoire, ils ont voté contre les solutions du système de répartition par quotas, s’opposant ainsi à leurs alliés nationalistes.
– En ce qui concerne le droit des femmes (voir l’article précédent: « le droit des femmes dans le viseur de l’extrême droite ») ils ont refusé toute nouvelle avancée dans le domaine de l’égalité femmes-hommes.

Pour ce qui est du domaine essentiel de l’écologie, leur action a été aussi négative (nous y revenons dans un prochain article, en abordant cette question à travers l’ensemble des extrême droites européennes).

On le voit donc : le bilan des eurodéputés FN/RN est accablant et il n’y a aucune raison pour que cela cesse à la prochaine mandature. Ce parti ne propose rien de concret à l’échelle du Parlement européen, ne construit aucune alternative et s’enferme dans des positions de principe. Cela explique aussi l’ostracisme dont est la cible le RN de la part d’autres nationalistes, comme Orban. Ces eurodéputés ont participé au discrédit dont souffre aujourd’hui les institutions européennes. Il est essentiel d’en prendre conscience avant le prochain scrutin du 26 mai. Pour l’UNSA Éducation, le choix est clair : aucune voix pour l’extrême droite !

La vidéo du jour

                    

 

Emmanuelle Reungoat, maîtresse de conférences en science politique à l’Université et chercheure au CEPEL, a répondu à nos questions sur le discours et l’action du FN/RN au Parlement européen.

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