Espé VS Insp : rendez-nous le é !!!

 

 

La transformation des Espé en Insp n’est pas anecdotique. Ce changement de nom est tout autant philosophique que symbolique et politique. Les Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education avaient une mission large de formation des nombreux métiers qui composent les équipes éducatives : professeurs mais aussi conseillers principaux d’éducation, et métiers de l’accompagnement (conseillers pédagogiques, formateurs pour adultes, tuteurs, médiation culturelle, enseignants spécialisés). Une de leur réussite sont les modules de formations communes offerts à l’ensemble de ces professions en groupes mixés dans la transversalité de leurs missions : valeurs de la République, laïcité, égalité fille-garçon, inclusion, éducation culturelle, climat scolaire…. Faire vivre une réflexion partagée dès la formation initiale sur les problématiques communes à tout le système éducatif. Dans une école , on apprend. Dans un institut, on institue . Il y a bien là différence de vue sur l’acte de formation professionnelle.De plus ces nouveaux instituts sont restrictivement ceux du professorat… oubliés, disparus les autres métiers du monde de l’éducation ?
L’éducation et la formation de ses acteurs a besoin de temps long, ce n’est pas le temps du politique. Si les Espé (créées il y a 5 ans) n’ont pas toutes convaincu dans la mise en œuvre des formations, il est possible de viser l’amélioration en tenant compte des expériences repérées comme efficientes sans changer encore de nom et certainement de cadres de références. Comment continuer à mobiliser des personnels à qui l’on change le cadre de travail sans tenir compte de leurs réussites et de leurs difficultés ?
Un changement de leur gouvernance est également inscrit dans la loi. Le conseil d’école ne proposera plus de noms de directeurs pour nomination par le Ministre de l’Education Nationale, mais les candidats seront auditionnés par un comité co-présidé par recteur et Président de l’université pour nomination conjointe par les ministres (Education et Enseignement Supérieur). On ne sait rien des conditions requises pour candidater à cette fonction car il faudra attendre un décret. l’Unsa Education voit dans ce changement une reprise en main de l’éducation nationale sur l’université, et sans doute aussi une volonté de libéraliser le pilotage des composantes institutionnelles, dans la droite ligne du récent assouplissement donné au recrutement des recteurs qui peuvent désormais être nommés sans doctorat , ni expérience éducative.

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La transformation des Espé en Insp n’est pas anecdotique. Ce changement de nom est tout autant philosophique que symbolique et politique. Les Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education avaient une mission large de formation des nombreux métiers qui composent les équipes éducatives : professeurs mais aussi conseillers principaux d’éducation, et métiers de l’accompagnement (conseillers pédagogiques, formateurs pour adultes, tuteurs, médiation culturelle, enseignants spécialisés). Une de leur réussite sont les modules de formations communes offerts à l’ensemble de ces professions en groupes mixés dans la transversalité de leurs missions : valeurs de la République, laïcité, égalité fille-garçon, inclusion, éducation culturelle, climat scolaire…. Faire vivre une réflexion partagée dès la formation initiale sur les problématiques communes à tout le système éducatif. Dans une école , on apprend. Dans un institut, on institue . Il y a bien là différence de vue sur l’acte de formation professionnelle.De plus ces nouveaux instituts sont restrictivement ceux du professorat… oubliés, disparus les autres métiers du monde de l’éducation ?
L’éducation et la formation de ses acteurs a besoin de temps long, ce n’est pas le temps du politique. Si les Espé (créées il y a 5 ans) n’ont pas toutes convaincu dans la mise en œuvre des formations, il est possible de viser l’amélioration en tenant compte des expériences repérées comme efficientes sans changer encore de nom et certainement de cadres de références. Comment continuer à mobiliser des personnels à qui l’on change le cadre de travail sans tenir compte de leurs réussites et de leurs difficultés ?
Un changement de leur gouvernance est également inscrit dans la loi. Le conseil d’école ne proposera plus de noms de directeurs pour nomination par le Ministre de l’Education Nationale, mais les candidats seront auditionnés par un comité co-présidé par recteur et Président de l’université pour nomination conjointe par les ministres (Education et Enseignement Supérieur). On ne sait rien des conditions requises pour candidater à cette fonction car il faudra attendre un décret. l’Unsa Education voit dans ce changement une reprise en main de l’éducation nationale sur l’université, et sans doute aussi une volonté de libéraliser le pilotage des composantes institutionnelles, dans la droite ligne du récent assouplissement donné au recrutement des recteurs qui peuvent désormais être nommés sans doctorat , ni expérience éducative.