En Éducation, l’innovation est (forcément) pédagogique

La semaine de l’innovation publique se termine ce 16 novembre. Parmi les avancées proposées dans les différents services publics, de l’État et des collectivités territoriales, mettant à l’honneur une « administration en mouvement »…, l’éducation nationale met en avant les apports du numérique. Mais au-delà de cet indéniable enrichissement des pratiques d’enseignement par les TIC, il convient de mettre en évidence que c’est essentiellement l’évolution des démarches pédagogiques qui nourrit les innovations en éducation.

Il y a un cercle vertueux entre l’utilisation du numérique et la mise en œuvre de pédagogies novatrices. Il n’y aurait en effet aucun sens à utiliser les TIC pour conduire des cours magistraux ou en tout cas aucune plus-value. En même temps, force est de constater que l’innovation pédagogique, lorsqu’elle se traduit par des pédagogies actives, par des pédagogies inversées, par des évaluations sans notes… ne date pas d’hier, ni de nouveautés technologiques et numériques.

La liste est longue des pédagogues et éducateurs qui ont marqué l’Ecole de pratiques nouvelles utilisant les évolutions et les connaissances de leur époque, même s’ils n’ont pas toujours été réellement reconnus par l’institution scolaire.

L’innovation est aujourd’hui à la mode. Tant mieux car elle est indispenable pour faire évoluer le système éducatif. Pour autant, il y a un risque qu’elle se transforme en mode, voire en norme. Or l’innovation n’a d’impact que si elle fait bouger les lignes, si elle interroge, si elle propose à chacun d’inventer des pratiques adaptées.

Qu’est-ce que des pratiques innovantes ?

Le Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (le CNIRE), présidé par Didier Lapeyronnie, dans son premier rapport annuel qui vient de paraître sous le titre « Pour une école innovante » en propose la définition concrète suivante : « Une pratique innovante est une action pédagogique caractérisée par l’attention soutenue portée aux élèves, au développement de leur bien-être, et à la qualité des apprentissages. En cela, elle promeut et porte les valeurs de la démocratisation scolaire. Prenant appui sur la créativité des personnels et de tous les élèves, une pratique innovante repose également sur une méthodologie de conduite du changement. Le partenariat permet à l’équipe d’enrichir son action grâce aux ressources de son environnement. Chacun de ces points ne suffit pas à lui seul, mais combinés font d’une action une pratique innovante dans sa conduite et ses effets. »

Sans ignorer les difficultés de mise en œuvre de ces pratiques qui conduisent à changer la manière d’enseigner, de travailler, d’envisager les élèves, le rapport invite à la valorisation des nombreuses pratiques déjà en œuvre et qui contribuent à faire de l’Ecole, une fabrique de l’engagement en devenant une école davantage bienveillante, une fabrique de l’ouverture en devenant une école mieux accueillante, une fabrique de la compétence en devenant ainsi une école plus performante.

Nul doute, si l’innovation est indispensable en éducation, c’est dans le champ pédagogique qu’elle est essentielle et donc qu’il faut la reconnaître, la promouvoir et la diffuser.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

La semaine de l’innovation publique se termine ce 16 novembre. Parmi les avancées proposées dans les différents services publics, de l’État et des collectivités territoriales, mettant à l’honneur une « administration en mouvement »…, l’éducation nationale met en avant les apports du numérique. Mais au-delà de cet indéniable enrichissement des pratiques d’enseignement par les TIC, il convient de mettre en évidence que c’est essentiellement l’évolution des démarches pédagogiques qui nourrit les innovations en éducation.

Il y a un cercle vertueux entre l’utilisation du numérique et la mise en œuvre de pédagogies novatrices. Il n’y aurait en effet aucun sens à utiliser les TIC pour conduire des cours magistraux ou en tout cas aucune plus-value. En même temps, force est de constater que l’innovation pédagogique, lorsqu’elle se traduit par des pédagogies actives, par des pédagogies inversées, par des évaluations sans notes… ne date pas d’hier, ni de nouveautés technologiques et numériques.

La liste est longue des pédagogues et éducateurs qui ont marqué l’Ecole de pratiques nouvelles utilisant les évolutions et les connaissances de leur époque, même s’ils n’ont pas toujours été réellement reconnus par l’institution scolaire.

L’innovation est aujourd’hui à la mode. Tant mieux car elle est indispenable pour faire évoluer le système éducatif. Pour autant, il y a un risque qu’elle se transforme en mode, voire en norme. Or l’innovation n’a d’impact que si elle fait bouger les lignes, si elle interroge, si elle propose à chacun d’inventer des pratiques adaptées.

Qu’est-ce que des pratiques innovantes ?

Le Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (le CNIRE), présidé par Didier Lapeyronnie, dans son premier rapport annuel qui vient de paraître sous le titre « Pour une école innovante » en propose la définition concrète suivante : « Une pratique innovante est une action pédagogique caractérisée par l’attention soutenue portée aux élèves, au développement de leur bien-être, et à la qualité des apprentissages. En cela, elle promeut et porte les valeurs de la démocratisation scolaire. Prenant appui sur la créativité des personnels et de tous les élèves, une pratique innovante repose également sur une méthodologie de conduite du changement. Le partenariat permet à l’équipe d’enrichir son action grâce aux ressources de son environnement. Chacun de ces points ne suffit pas à lui seul, mais combinés font d’une action une pratique innovante dans sa conduite et ses effets. »

Sans ignorer les difficultés de mise en œuvre de ces pratiques qui conduisent à changer la manière d’enseigner, de travailler, d’envisager les élèves, le rapport invite à la valorisation des nombreuses pratiques déjà en œuvre et qui contribuent à faire de l’Ecole, une fabrique de l’engagement en devenant une école davantage bienveillante, une fabrique de l’ouverture en devenant une école mieux accueillante, une fabrique de la compétence en devenant ainsi une école plus performante.

Nul doute, si l’innovation est indispensable en éducation, c’est dans le champ pédagogique qu’elle est essentielle et donc qu’il faut la reconnaître, la promouvoir et la diffuser.