Éducation nationale : le ministre s’inscrit dans la continuité et la concrétisation de la Refondation

Afin d’évoquer les questions scolaires, Benoit HAMON a reçu une délégation de l’UNSA Éducation, conduite par son secrétaire général Laurent ESCURE et composée de la secrétaire générale adjointe du SNPDEN et des secrétaires généraux du SE, d’A&I et du SI.EN.

Afin d’évoquer les questions scolaires, Benoit HAMON a reçu une délégation de l’UNSA Éducation, conduite par son secrétaire général Laurent ESCURE (accompagné de Denis ADAM) et composée de la secrétaire générale adjointe du SNPDEN (Catherine PETITOT) et des secrétaires généraux du SE (Christian CHEVALIER), d’A et I (Jean-Yves ROCCA) et du SI.EN (Patrick ROUMAGNAC).

Benoît Hamon en 2012 (source: Wikimedia commons)Après avoir souhaité la bienvenue au nouveau ministre, la délégation fédérale s’est félicitée de l’annonce du Premier ministre du maintien de la création des 60 000 postes. Pour autant, elle a insisté sur la nécessité de mener réellement la refondation sur le terrain, en s’appuyant sur les enseignants comme sur les corps d’encadrements administratifs et pédagogiques, sans oublier les BIATSS — et particulièrement les personnels administratifs des services pour qui, chaque nouvelle mesure, correspond à du travail supplémentaire qui s’ajoute à la saturation actuelle.

En effet, même si elle est encore davantage rendu indispensable par la hausse démographique dans le 1er et dans le second degré, l’augmentation du nombre de postes n’a pas un effet mécanique sur la diminution de l’échec et de l’inégalité scolaires. Seuls des changements profonds — le socle commun, l’articulation primaire-collège, le bac-3/bac+3… auxquels participent la formation professionnelle, le plus de maître que de classes, le plan éducation prioritaire — permettront de lutter contre les deux constantes macabres que sont la sortie de 150 000 jeunes chaque année sans qualification et l’échec d’un étudiant sur deux en licence. Ces échecs massifs, qui fragilisent une partie importante de notre jeunesse et lui donnent une formation citoyenne incomplète, sont aussi une des causes de la montée des populismes.

Il y a donc urgence à agir. Il faut avancer et aboutir dans la mise en œuvre des résultats des travaux des groupes «métiers». Le regroupement des enseignements scolaire et supérieur dans le même ministère doit permettre aux ESPé de devenir réellement des écoles de formation professionnelle et pédagogique pour tous les acteurs éducatifs, en sortant de la pression des champs disciplinaires et de certains présidents d’universités.

Sur ce dossier de la Refondation comme sur d’autre, il a été rappelé que l’UNSA Education, fidèle à son syndicalisme réformiste et combatif, serait un partenaire exigeant et loyal. Saluant la qualité du dialogue social présent dans le ministère depuis deux ans, elle a souhaité qu’il se poursuive dans les mêmes conditions d’échange et de négociation, de transparence et de respect.

Dans ce souci de rendre lisible nos points d’accord comme de désaccord, Laurent Escure a annoncé la volonté de la fédération de dénoncer les cadeaux financiers (Loi Carle, rythmes scolaires…) faits à l’école privée : soit 7 milliards par an, qu’il faut mettre en regard des 50 milliards d’économie annoncés dans le pacte de responsabilité et particulièrement les 18 demandés au fonctionnement des services de l’Etat.

Le ministre s’est étonné du décalage entre le nécessaire temps long de l’éducation et les injonctions de la société réclamant des résultats à court terme. Il s’est dit en phase avec les principes posés par l’UNSA Éducation. Benoît Hamon a affirmé sa volonté de mener à terme la Refondation afin qu’elle ne soit pas seulement une promesse, considérant son ministère comme celui de la jeunesse de la maternelle au doctorat.

Il a évoqué son souci de réfléchir à l’évolution à la reconnaissance et à la prise en compte des besoins spécifiques de l’enseignement professionnel, souhaitant prendre toute sa place dans la conférence sociale par l’entrée de la formation Enfin, il a assuré la délégation de sa volonté de maintenir l’intensité du dialogue social.

Pour l’UNSA Éducation cette première prise de contact est plutôt positive. Une seconde rencontre sur l’Enseignement supérieur et la Recherche, en présence de la secrétaire d’État, devra suivre rapidement. Les actes montreront la bonne foi du ministre d’avancer et de conduire de manière ambitieuse la refondation éducative.


Voir aussi l’interview de Laurent Escure dans le Café pédagogique du 17 avril 2014.

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Afin d’évoquer les questions scolaires, Benoit HAMON a reçu une délégation de l’UNSA Éducation, conduite par son secrétaire général Laurent ESCURE (accompagné de Denis ADAM) et composée de la secrétaire générale adjointe du SNPDEN (Catherine PETITOT) et des secrétaires généraux du SE (Christian CHEVALIER), d’A et I (Jean-Yves ROCCA) et du SI.EN (Patrick ROUMAGNAC).

Benoît Hamon en 2012 (source: Wikimedia commons)Après avoir souhaité la bienvenue au nouveau ministre, la délégation fédérale s’est félicitée de l’annonce du Premier ministre du maintien de la création des 60 000 postes. Pour autant, elle a insisté sur la nécessité de mener réellement la refondation sur le terrain, en s’appuyant sur les enseignants comme sur les corps d’encadrements administratifs et pédagogiques, sans oublier les BIATSS — et particulièrement les personnels administratifs des services pour qui, chaque nouvelle mesure, correspond à du travail supplémentaire qui s’ajoute à la saturation actuelle.

En effet, même si elle est encore davantage rendu indispensable par la hausse démographique dans le 1er et dans le second degré, l’augmentation du nombre de postes n’a pas un effet mécanique sur la diminution de l’échec et de l’inégalité scolaires. Seuls des changements profonds — le socle commun, l’articulation primaire-collège, le bac-3/bac+3… auxquels participent la formation professionnelle, le plus de maître que de classes, le plan éducation prioritaire — permettront de lutter contre les deux constantes macabres que sont la sortie de 150 000 jeunes chaque année sans qualification et l’échec d’un étudiant sur deux en licence. Ces échecs massifs, qui fragilisent une partie importante de notre jeunesse et lui donnent une formation citoyenne incomplète, sont aussi une des causes de la montée des populismes.

Il y a donc urgence à agir. Il faut avancer et aboutir dans la mise en œuvre des résultats des travaux des groupes «métiers». Le regroupement des enseignements scolaire et supérieur dans le même ministère doit permettre aux ESPé de devenir réellement des écoles de formation professionnelle et pédagogique pour tous les acteurs éducatifs, en sortant de la pression des champs disciplinaires et de certains présidents d’universités.

Sur ce dossier de la Refondation comme sur d’autre, il a été rappelé que l’UNSA Education, fidèle à son syndicalisme réformiste et combatif, serait un partenaire exigeant et loyal. Saluant la qualité du dialogue social présent dans le ministère depuis deux ans, elle a souhaité qu’il se poursuive dans les mêmes conditions d’échange et de négociation, de transparence et de respect.

Dans ce souci de rendre lisible nos points d’accord comme de désaccord, Laurent Escure a annoncé la volonté de la fédération de dénoncer les cadeaux financiers (Loi Carle, rythmes scolaires…) faits à l’école privée : soit 7 milliards par an, qu’il faut mettre en regard des 50 milliards d’économie annoncés dans le pacte de responsabilité et particulièrement les 18 demandés au fonctionnement des services de l’Etat.

Le ministre s’est étonné du décalage entre le nécessaire temps long de l’éducation et les injonctions de la société réclamant des résultats à court terme. Il s’est dit en phase avec les principes posés par l’UNSA Éducation. Benoît Hamon a affirmé sa volonté de mener à terme la Refondation afin qu’elle ne soit pas seulement une promesse, considérant son ministère comme celui de la jeunesse de la maternelle au doctorat.

Il a évoqué son souci de réfléchir à l’évolution à la reconnaissance et à la prise en compte des besoins spécifiques de l’enseignement professionnel, souhaitant prendre toute sa place dans la conférence sociale par l’entrée de la formation Enfin, il a assuré la délégation de sa volonté de maintenir l’intensité du dialogue social.

Pour l’UNSA Éducation cette première prise de contact est plutôt positive. Une seconde rencontre sur l’Enseignement supérieur et la Recherche, en présence de la secrétaire d’État, devra suivre rapidement. Les actes montreront la bonne foi du ministre d’avancer et de conduire de manière ambitieuse la refondation éducative.


Voir aussi l’interview de Laurent Escure dans le Café pédagogique du 17 avril 2014.