Baromètre : enquête annuelle

Éducation: des personnels pas satisfaits des choix politiques (baromètre UNSA Éducation)

Nous reproduisons ici la dépêche de l’AFP :

Les per­son­nels de l’éducation jugent néga­ti­ve­ment les choix poli­tiques dans leur sec­teur, pour des rai­sons par­fois contra­dic­toires, selon l’Unsa Education, deuxième fédé­ra­tion, qui a pré­senté jeudi une enquête auprès de ses sympathisants.

« On a des col­lègues très fiers de leur métier, qui aiment l’exercer » (à 83%), mais qui « ont un avis très majo­ri­tai­re­ment néga­tif sur les choix poli­tiques faits dans leur sec­teur », a expli­qué lors d’une confé­rence de presse Laurent Escure, secré­taire géné­ral de la fédé­ra­tion, qui réunit une ving­taine de syndicats.

Seuls 21% des per­son­nels (ensei­gnants, conseillers péda­go­giques, ins­pec­teurs, infir­miers…) approuvent les choix poli­tiques dans l’éducation, selon le deuxième baro­mètre des métiers de l’éducation, auquel ont répondu 18.821 per­sonnes du 5 mai au 5 juin sur inter­net, par ques­tion­naire auto-administré.

Les répon­dants, invi­tés à signa­ler ce qu’ils jugeaient posi­tif ou néga­tif, ont exprimé plu­sieurs types de mécon­ten­te­ments, par­fois contra­dic­toires, por­tant sur l’action de l’ancien ministre Vincent Peillon et sur les pre­mières mesures de son suc­ces­seur Benoît Hamon.

« La conduite du chan­ge­ment manque un peu de clarté et d’évidence », a ana­lysé M. Escure. « Il y a des gens qui doutent de ces chan­ge­ments, il y en a aussi qui trouvent que ça ne va pas assez loin ou assez vite ». Il existe « un malaise ensei­gnant », a-t-il sou­li­gné. « La plaie reste ouverte de la période sarkozyste ».

Parmi les mécon­ten­te­ments, cer­tains « disent +ça ne m’arrange pas les nou­veaux rythmes sco­laires+, d’autres disent +c’est drô­le­ment bien, on ne com­prend pas pour­quoi Hamon+ » per­met des assou­plis­se­ments, a-t-il expliqué.

Certains disent aussi « il y en a marre des ordres et contre-ordres », a-t-il ajouté, citant l’exemple d’un pos­sible aban­don des « ABCD de l’égalité », expé­ri­men­ta­tion d’éducation à l’égalité fille-garçon atta­quée par des mou­ve­ments d’extrême-droite, qui doit faire l’objet d’un arbi­trage gou­ver­ne­men­tal la semaine prochaine.

« Il y a des sym­boles qui méritent d’être gar­dés. Si en plus, on le met dans les pro­grammes » sco­laires, « c’est tant mieux. Mais don­ner rai­son une nou­velle fois aux forces réac­tion­naires serait une erreur majeure », a-t-il prévenu.

Près des deux tiers (62%) des répon­dants dési­gnent le pou­voir d’achat comme pre­mière prio­rité, après plu­sieurs années de gel du point d’indice des fonc­tion­naires. Les pers­pec­tives de car­rière suivent en deuxième posi­tion avec 45%, puis la charge de tra­vail avec 40% (trois réponses pos­sibles dans une liste de onze).

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
©2014 Agence France-Presse

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Les per­son­nels de l’éducation jugent néga­ti­ve­ment les choix poli­tiques dans leur sec­teur, pour des rai­sons par­fois contra­dic­toires, selon l’Unsa Education, deuxième fédé­ra­tion, qui a pré­senté jeudi une enquête auprès de ses sympathisants.

« On a des col­lègues très fiers de leur métier, qui aiment l’exercer » (à 83%), mais qui « ont un avis très majo­ri­tai­re­ment néga­tif sur les choix poli­tiques faits dans leur sec­teur », a expli­qué lors d’une confé­rence de presse Laurent Escure, secré­taire géné­ral de la fédé­ra­tion, qui réunit une ving­taine de syndicats.

Seuls 21% des per­son­nels (ensei­gnants, conseillers péda­go­giques, ins­pec­teurs, infir­miers…) approuvent les choix poli­tiques dans l’éducation, selon le deuxième baro­mètre des métiers de l’éducation, auquel ont répondu 18.821 per­sonnes du 5 mai au 5 juin sur inter­net, par ques­tion­naire auto-administré.

Les répon­dants, invi­tés à signa­ler ce qu’ils jugeaient posi­tif ou néga­tif, ont exprimé plu­sieurs types de mécon­ten­te­ments, par­fois contra­dic­toires, por­tant sur l’action de l’ancien ministre Vincent Peillon et sur les pre­mières mesures de son suc­ces­seur Benoît Hamon.

« La conduite du chan­ge­ment manque un peu de clarté et d’évidence », a ana­lysé M. Escure. « Il y a des gens qui doutent de ces chan­ge­ments, il y en a aussi qui trouvent que ça ne va pas assez loin ou assez vite ». Il existe « un malaise ensei­gnant », a-t-il sou­li­gné. « La plaie reste ouverte de la période sarkozyste ».

Parmi les mécon­ten­te­ments, cer­tains « disent +ça ne m’arrange pas les nou­veaux rythmes sco­laires+, d’autres disent +c’est drô­le­ment bien, on ne com­prend pas pour­quoi Hamon+ » per­met des assou­plis­se­ments, a-t-il expliqué.

Certains disent aussi « il y en a marre des ordres et contre-ordres », a-t-il ajouté, citant l’exemple d’un pos­sible aban­don des « ABCD de l’égalité », expé­ri­men­ta­tion d’éducation à l’égalité fille-garçon atta­quée par des mou­ve­ments d’extrême-droite, qui doit faire l’objet d’un arbi­trage gou­ver­ne­men­tal la semaine prochaine.

« Il y a des sym­boles qui méritent d’être gar­dés. Si en plus, on le met dans les pro­grammes » sco­laires, « c’est tant mieux. Mais don­ner rai­son une nou­velle fois aux forces réac­tion­naires serait une erreur majeure », a-t-il prévenu.

Près des deux tiers (62%) des répon­dants dési­gnent le pou­voir d’achat comme pre­mière prio­rité, après plu­sieurs années de gel du point d’indice des fonc­tion­naires. Les pers­pec­tives de car­rière suivent en deuxième posi­tion avec 45%, puis la charge de tra­vail avec 40% (trois réponses pos­sibles dans une liste de onze).

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