Des diplômes pour faire face à la crise

En attendant la publication, au troisième trimestre 2014, de la sixième édition des enquêtes d’insertion du Céreq (centre d’études et de recherches sur les qualifications) un résumé en trace déjà les grandes lignes. Les résultats d’une enquête réalisée, en 2013 sur les jeunes sortis en 2010 du système scolaire, montre les difficultés  et l’importance des diplômes pour réussir son insertion professionnelle.


Une génération plus diplômée

La génération 2010 (celle sortie du système éducatif en 2010) est sensiblement plus diplômée que la génération 2004 (sur laquelle portait l’enquête précédente). Cette élévation concerne avant tout les niveaux supérieurs de formation. L’effet LMD, en incitant davantage de jeunes à prolonger leurs études, joue un rôle dans cette élévation du niveau de diplôme : ainsi, 17% sortent avec un niveau master contre 14% pour la génération 2004.
Il faut souligner malgré tout que 16% d’entre eux  sortent encore sans diplôme (contre 18% pour la génération 2004).
On note également moins de titulaires d’un CAP ou d’un BEP et plus de bacheliers professionnels.
Un jeune sur cinq est issu d’une formation par apprentissage (1 femme sur 3) et la part d’apprentis parmi les diplômés de l’enseignement supérieur a presque doublé par rapport à la génération 2004.

Les effets de la crise
Trois ans après leur sortie du système éducatif, plus d’1 jeune sur 5 est en recherche d’emploi (niveau le plus haut jamais atteint dans les enquêtes du Céreq).
La part des emplois à durée indéterminée (CDI, fonctionnaires et non salarié) et du temps partiel contraint sont globalement stables. Un tiers des jeunes est directement recruté en emploi à durée indéterminée. Au bout de trois ans, ils sont deux tiers dans ce cas.

Chômage record pour les non diplômés
L’absence de diplôme est clairement un frein à l’insertion professionnelle. Un jeune actif non-diplômé sur deux se déclare en recherche d’emploi trois ans après la sortie du système éducatif (+16 points par rapport à la génération 2004).
Par ailleurs, quand l’emploi existe, les conditions sont de plus en plus précaires (peu de CDI et augmentation des emplois à temps partiel contraint).
9% des jeunes sans diplôme retournent se former à plein temps dans un établissement scolaire et 13% tentent la voie de l’alternance.

Il faut noter par ailleurs que le chômage des CAP/BEP 2010 est au niveau de celui des non diplômés de 2004.

Diplômés du supérieur court ou long : toute la différence
Les diplômés du supérieur court (inférieur au Master) sont moins protégés et si on note des conditions d’accès à l’emploi et des salaires plus favorables que la moyenne, leur situation à trois ans est plus difficile que celle de la génération 2004.
 

Les titulaires d’un BTS ou d’un DUT sont moins souvent en emploi que leurs homologues de 2004 et ce sont les spécialités tertiaires les plus touchées.
Les titulaires d’une licence professionnelle sont relativement préservés, mais le rapport note que « seuls les diplômés de licence professionnelle tirent leur épingle du jeu », les titulaires de licence générale étant très pénalisés.


Les ingénieurs et docteurs semblent eux, épargnés par la crise et bénéficient toujours de conditions d’insertion favorables. http://www2.mnhn.fr/cersp/spip.php?rubrique5#[316]

Ces résultats, qu’il faudra analyser plus finement lors de leur parution complète, mettent en évidence une fois de plus la faiblesse de la liaison Bac -3/ Bac +3-+5 dans notre système éducatif. L’orientation, la revalorisation des filières professionnelles, l’articulation entre toutes les voies du lycée et l’enseignement supérieur sont autant de pistes qu’il convient de travailler urgemment afin de favoriser la réussite du plus grand nombre.

Lire le dossier « Bref du Céreq » ici : http://www.cereq.fr/index.php/publications/Bref/Enquete-2013-aupres-de-la-Generation-2010-Face-a-la-crise-le-fosse-se-creuse-entre-niveaux-de-diplome

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Une génération plus diplômée

La génération 2010 (celle sortie du système éducatif en 2010) est sensiblement plus diplômée que la génération 2004 (sur laquelle portait l’enquête précédente). Cette élévation concerne avant tout les niveaux supérieurs de formation. L’effet LMD, en incitant davantage de jeunes à prolonger leurs études, joue un rôle dans cette élévation du niveau de diplôme : ainsi, 17% sortent avec un niveau master contre 14% pour la génération 2004.
Il faut souligner malgré tout que 16% d’entre eux  sortent encore sans diplôme (contre 18% pour la génération 2004).
On note également moins de titulaires d’un CAP ou d’un BEP et plus de bacheliers professionnels.
Un jeune sur cinq est issu d’une formation par apprentissage (1 femme sur 3) et la part d’apprentis parmi les diplômés de l’enseignement supérieur a presque doublé par rapport à la génération 2004.

Les effets de la crise
Trois ans après leur sortie du système éducatif, plus d’1 jeune sur 5 est en recherche d’emploi (niveau le plus haut jamais atteint dans les enquêtes du Céreq).
La part des emplois à durée indéterminée (CDI, fonctionnaires et non salarié) et du temps partiel contraint sont globalement stables. Un tiers des jeunes est directement recruté en emploi à durée indéterminée. Au bout de trois ans, ils sont deux tiers dans ce cas.

Chômage record pour les non diplômés
L’absence de diplôme est clairement un frein à l’insertion professionnelle. Un jeune actif non-diplômé sur deux se déclare en recherche d’emploi trois ans après la sortie du système éducatif (+16 points par rapport à la génération 2004).
Par ailleurs, quand l’emploi existe, les conditions sont de plus en plus précaires (peu de CDI et augmentation des emplois à temps partiel contraint).
9% des jeunes sans diplôme retournent se former à plein temps dans un établissement scolaire et 13% tentent la voie de l’alternance.

Il faut noter par ailleurs que le chômage des CAP/BEP 2010 est au niveau de celui des non diplômés de 2004.

Diplômés du supérieur court ou long : toute la différence
Les diplômés du supérieur court (inférieur au Master) sont moins protégés et si on note des conditions d’accès à l’emploi et des salaires plus favorables que la moyenne, leur situation à trois ans est plus difficile que celle de la génération 2004.
 

Les titulaires d’un BTS ou d’un DUT sont moins souvent en emploi que leurs homologues de 2004 et ce sont les spécialités tertiaires les plus touchées.
Les titulaires d’une licence professionnelle sont relativement préservés, mais le rapport note que « seuls les diplômés de licence professionnelle tirent leur épingle du jeu », les titulaires de licence générale étant très pénalisés.


Les ingénieurs et docteurs semblent eux, épargnés par la crise et bénéficient toujours de conditions d’insertion favorables. http://www2.mnhn.fr/cersp/spip.php?rubrique5#[316]

Ces résultats, qu’il faudra analyser plus finement lors de leur parution complète, mettent en évidence une fois de plus la faiblesse de la liaison Bac -3/ Bac +3-+5 dans notre système éducatif. L’orientation, la revalorisation des filières professionnelles, l’articulation entre toutes les voies du lycée et l’enseignement supérieur sont autant de pistes qu’il convient de travailler urgemment afin de favoriser la réussite du plus grand nombre.

Lire le dossier « Bref du Céreq » ici : http://www.cereq.fr/index.php/publications/Bref/Enquete-2013-aupres-de-la-Generation-2010-Face-a-la-crise-le-fosse-se-creuse-entre-niveaux-de-diplome