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Déclaration liminaire au CTMEN du 15 septembre 2020

Déclaration liminaire – CTMEN du 15 septembre 2020
 


Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

L’UNSA Éducation déplore que trop de sujets soient restés dans le flou pour cette rentrée, dont chacun savait pourtant qu’elle serait complexe. Des décisions devaient être prises avant la rentrée scolaire et elles ne l’ont pas été.


Deux exemples l’illustrent concernant les personnels :

  • La position des personnels vulnérables ;
  • La position des « cas contact » en situation d’éviction de leur lieu d’exercice professionnel.

La récente polémique née des décisions des Agences Régionales de Santé a mis en lumière un questionnement sur la protection réelle des équipements mis à disposition des agents et pour l’instant la réponse apportée n’est pas satisfaisante.

Nous savons que cette année va être particulièrement compliquée. Il faut l’accepter et tout mettre en œuvre pour faire face au mieux à la situation. Répéter que nous sommes prêts à affronter toutes les situations alors que ce n’est pas le cas nous place tous en porte à faux.


Les retours que nous avons massivement du terrain montrent au contraire qu’après seulement deux semaines de reprise, les personnels sont épuisés par la gestion de la crise tous azimuts sans que celle-ci soit priorisée au regard des autres sujets inhérents à toute rentrée comme le lancement de nouvelles actions pédagogiques par exemple, sans être sécurisés sur la déclinaison concrète des procédures comme la forme de l’avis médical nécessaire au retour des élèves ou des personnels après une suspicion.

L’agenda social s’est ouvert précocement avec les premières discussions sur les directeurs d’école. Vous vous apprêtez à nous présenter l’agenda social de ce que le ministre a désigné dans un article de presse « le Grenelle des professeurs ».


Sur le chantier direction d’école, nous vous redisons que les directrices et directeurs d’école attendent des améliorations importantes de leur quotidien devenu intenable. Ils sont prêts à se mobiliser pour les obtenir. Les réunions des mois de septembre et octobre seront suivies de très près par les personnels. Le SE-Unsa appréciera avec eux les mesures qui seront proposées. Le syndicat a déposé une alerte sociale qui couvre l’ensemble du premier trimestre de l’année scolaire.


Pour la rémunération, des attentes fortes existaient, l’utilisation de ce terme de « Grenelle des professeurs » qui devrait être et qui devra être une bonne nouvelle a suscité des tensions supplémentaires ne serait-ce que parce qu’il a ignoré les 200 000 agents de l’éducation nationale qui ne sont pas professeurs mais qui exercent au quotidien les métiers indispensables au fonctionnement du système éducatif. Pour l’UNSA Éducation, c’est bien l’ensemble des personnels qui doit être concerné et nous avons écrit au ministre en ce sens. L’UNSA Éducation veut un Grenelle de tous les personnels engagés dans notre service public d’éducation.

L’abus de communication médiatique a conduit à une situation où la parole politique publique renforce la défiance bien plus qu’elle n’apaise. Pour l’UNSA Éducation, la seule voie pour y remédier, c’est un dialogue social approfondi et pas seulement des concertations après des annonces et avant des décisions unilatérales. L’agenda social qui s’ouvre doit répondre à cette exigence. Il lui faudra aussi réparer les défauts d’engagements pris et non tenus comme cela a été le cas pour l’agenda social des corps d’inspection et la mise en oeuvre, en académie, de la prime Covid pour les personnels.

Vous voulez Monsieur le ministre des professeurs heureux. A l’UNSA Éducation, nous sommes plus modestes : nous voulons des personnels reconnus et respectés pour pouvoir exercer nos métiers dans la sérénité.

Intervention de Stéphane Crochet pour l’UNSA Éducation

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Déclaration liminaire – CTMEN du 15 septembre 2020
 


Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur général des ressources humaines,

L’UNSA Éducation déplore que trop de sujets soient restés dans le flou pour cette rentrée, dont chacun savait pourtant qu’elle serait complexe. Des décisions devaient être prises avant la rentrée scolaire et elles ne l’ont pas été.


Deux exemples l’illustrent concernant les personnels :

La récente polémique née des décisions des Agences Régionales de Santé a mis en lumière un questionnement sur la protection réelle des équipements mis à disposition des agents et pour l’instant la réponse apportée n’est pas satisfaisante.

Nous savons que cette année va être particulièrement compliquée. Il faut l’accepter et tout mettre en œuvre pour faire face au mieux à la situation. Répéter que nous sommes prêts à affronter toutes les situations alors que ce n’est pas le cas nous place tous en porte à faux.


Les retours que nous avons massivement du terrain montrent au contraire qu’après seulement deux semaines de reprise, les personnels sont épuisés par la gestion de la crise tous azimuts sans que celle-ci soit priorisée au regard des autres sujets inhérents à toute rentrée comme le lancement de nouvelles actions pédagogiques par exemple, sans être sécurisés sur la déclinaison concrète des procédures comme la forme de l’avis médical nécessaire au retour des élèves ou des personnels après une suspicion.

L’agenda social s’est ouvert précocement avec les premières discussions sur les directeurs d’école. Vous vous apprêtez à nous présenter l’agenda social de ce que le ministre a désigné dans un article de presse « le Grenelle des professeurs ».


Sur le chantier direction d’école, nous vous redisons que les directrices et directeurs d’école attendent des améliorations importantes de leur quotidien devenu intenable. Ils sont prêts à se mobiliser pour les obtenir. Les réunions des mois de septembre et octobre seront suivies de très près par les personnels. Le SE-Unsa appréciera avec eux les mesures qui seront proposées. Le syndicat a déposé une alerte sociale qui couvre l’ensemble du premier trimestre de l’année scolaire.


Pour la rémunération, des attentes fortes existaient, l’utilisation de ce terme de « Grenelle des professeurs » qui devrait être et qui devra être une bonne nouvelle a suscité des tensions supplémentaires ne serait-ce que parce qu’il a ignoré les 200 000 agents de l’éducation nationale qui ne sont pas professeurs mais qui exercent au quotidien les métiers indispensables au fonctionnement du système éducatif. Pour l’UNSA Éducation, c’est bien l’ensemble des personnels qui doit être concerné et nous avons écrit au ministre en ce sens. L’UNSA Éducation veut un Grenelle de tous les personnels engagés dans notre service public d’éducation.

L’abus de communication médiatique a conduit à une situation où la parole politique publique renforce la défiance bien plus qu’elle n’apaise. Pour l’UNSA Éducation, la seule voie pour y remédier, c’est un dialogue social approfondi et pas seulement des concertations après des annonces et avant des décisions unilatérales. L’agenda social qui s’ouvre doit répondre à cette exigence. Il lui faudra aussi réparer les défauts d’engagements pris et non tenus comme cela a été le cas pour l’agenda social des corps d’inspection et la mise en oeuvre, en académie, de la prime Covid pour les personnels.

Vous voulez Monsieur le ministre des professeurs heureux. A l’UNSA Éducation, nous sommes plus modestes : nous voulons des personnels reconnus et respectés pour pouvoir exercer nos métiers dans la sérénité.

Intervention de Stéphane Crochet pour l’UNSA Éducation