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Déclaration liminaire au CHSCT MEN du 03 décembre 2020

Se retrouver en CHSCT pour traiter de sujets plus habituels, plus annuels, semblerait presque décontextualisé, tant nous nous étions habitués à vivre cette instance pour comprendre et interroger un protocole sanitaire et sa mise en œuvre. Pourtant, l’une et l’autre problématiques sont intimement liées.


Pour l’UNSA Education, il ne fait aucun doute que c’est en raison des questions récurrentes de santé et sécurité au travail trop souvent négligées, délaissées que la crise sanitaire a si lourdement impacté notre profession. L’insuffisance d’une logique de prévention, le manque cruel de personnels et l’absence de protocoles établis ont été mis en exergue ces derniers mois.

L’UNSA Education ne doute pas de la volonté de notre ministère de gérer au mieux chacune des situations générées par la crise, mais elle ne peut que constater l’incapacité à anticiper les risques comme les solutions. C’est pourquoi, l’UNSA Education émet le vœu, en ce CHSCT pourtant un peu plus ordinaire, de ne plus organiser le travail de ses membres sur la seule gestion des problèmes et la recherche de solutions, mais bien sur la prévention réelle des sources d’insécurité et de dégradation de la santé des personnels.

Ce CHSCT ministériel se tient au cœur d’un agenda social pour lequel un volet important est accordé à la qualité de vie au travail. L’UNSA Education a eu l’occasion de l’exprimer mais elle le dit à nouveau ici : mieux vivre son métier, c’est au-delà d’être accompagné et informé dans toute démarche qui vise à faire connaître, reconnaitre et solutionner une difficulté professionnelle, c’est avant tout connaître, comprendre et maitriser, et ce dès l’entrée dans la profession, le cadre « santé et sécurité » que l’employeur prévoit pour ses personnels. Cette garantie, ce contrat qui se doit d’être explicite, c’est aussi ça le levier pour permettre une attractivité de notre métier.

En cela, avoir l’ambition de viser une meilleure qualité de vie au travail passe inévitablement par un dialogue avec la profession, un dialogue qui ne se limite pas aux constats partagés bien que nécessaires d’un agenda social, mais bel et bien par les instances que sont les CHSCT nationaux comme en territoires.

Or bien que nous vivions un contexte particulier, réunir un CHSCT reposant sur un ordre du jour non stabilisé et sur des documents de travail adressés pour leur grande partie la veille de l’instance n’est pas signe d’une prise de conscience de l’employeur de l’importance du travail que nous avons à mener.

Pourtant les enjeux des sujets prévus sont de taille : médecine de prévention, handicap et imputabilité au service. C’est au travers de diagnostics et traitements rigoureux de ces trois sujets intrinsèquement liés que le cadre « santé et sécurité » pourra être clairement défini, connu et maitrisé, que la prévention pourra être effective et que la qualité de vie au travail pourra être améliorée.

L’UNSA Education n’est et ne sera jamais membre du CHSCT pour faire de la figuration, pour se limiter à écouter et questionner une présentation de chiffres ou de protocoles, elle est également présente pour porter les besoins et les attentes de la profession qu’elle a la responsabilité de représenter lors d’échanges construits avec un employeur qui a, lui, le devoir de la protéger.

Tout au long de ce CHSCT, l’UNSA Education aura l’occasion d’aborder les différents points à l’ordre du jour dans cet esprit : établir un lien concret et lisible entre des indicateurs indispensables et des protocoles de prévention viables et adaptés.
A cette fin, nous proposerons des avis.

Pour terminer, je listerai quelques points d’actualité sanitaire sur lesquels nous nécessiterons des réponses :

  • le port du masque chez les élèves non concernés par une situation de handicap
  • le port du masque chez les adultes durant certaines activités et chez les adultes malentendants
  • l’état de la réflexion sur une évolution du protocole sanitaire dans les écoles et établissements après les congés de fin d’année, et notamment pour les personnels vulnérables

Intervention d’Élisabeth Allain-Moreno pour l’UNSA Éducation

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Se retrouver en CHSCT pour traiter de sujets plus habituels, plus annuels, semblerait presque décontextualisé, tant nous nous étions habitués à vivre cette instance pour comprendre et interroger un protocole sanitaire et sa mise en œuvre. Pourtant, l’une et l’autre problématiques sont intimement liées.


Pour l’UNSA Education, il ne fait aucun doute que c’est en raison des questions récurrentes de santé et sécurité au travail trop souvent négligées, délaissées que la crise sanitaire a si lourdement impacté notre profession. L’insuffisance d’une logique de prévention, le manque cruel de personnels et l’absence de protocoles établis ont été mis en exergue ces derniers mois.

L’UNSA Education ne doute pas de la volonté de notre ministère de gérer au mieux chacune des situations générées par la crise, mais elle ne peut que constater l’incapacité à anticiper les risques comme les solutions. C’est pourquoi, l’UNSA Education émet le vœu, en ce CHSCT pourtant un peu plus ordinaire, de ne plus organiser le travail de ses membres sur la seule gestion des problèmes et la recherche de solutions, mais bien sur la prévention réelle des sources d’insécurité et de dégradation de la santé des personnels.

Ce CHSCT ministériel se tient au cœur d’un agenda social pour lequel un volet important est accordé à la qualité de vie au travail. L’UNSA Education a eu l’occasion de l’exprimer mais elle le dit à nouveau ici : mieux vivre son métier, c’est au-delà d’être accompagné et informé dans toute démarche qui vise à faire connaître, reconnaitre et solutionner une difficulté professionnelle, c’est avant tout connaître, comprendre et maitriser, et ce dès l’entrée dans la profession, le cadre « santé et sécurité » que l’employeur prévoit pour ses personnels. Cette garantie, ce contrat qui se doit d’être explicite, c’est aussi ça le levier pour permettre une attractivité de notre métier.

En cela, avoir l’ambition de viser une meilleure qualité de vie au travail passe inévitablement par un dialogue avec la profession, un dialogue qui ne se limite pas aux constats partagés bien que nécessaires d’un agenda social, mais bel et bien par les instances que sont les CHSCT nationaux comme en territoires.

Or bien que nous vivions un contexte particulier, réunir un CHSCT reposant sur un ordre du jour non stabilisé et sur des documents de travail adressés pour leur grande partie la veille de l’instance n’est pas signe d’une prise de conscience de l’employeur de l’importance du travail que nous avons à mener.

Pourtant les enjeux des sujets prévus sont de taille : médecine de prévention, handicap et imputabilité au service. C’est au travers de diagnostics et traitements rigoureux de ces trois sujets intrinsèquement liés que le cadre « santé et sécurité » pourra être clairement défini, connu et maitrisé, que la prévention pourra être effective et que la qualité de vie au travail pourra être améliorée.

L’UNSA Education n’est et ne sera jamais membre du CHSCT pour faire de la figuration, pour se limiter à écouter et questionner une présentation de chiffres ou de protocoles, elle est également présente pour porter les besoins et les attentes de la profession qu’elle a la responsabilité de représenter lors d’échanges construits avec un employeur qui a, lui, le devoir de la protéger.

Tout au long de ce CHSCT, l’UNSA Education aura l’occasion d’aborder les différents points à l’ordre du jour dans cet esprit : établir un lien concret et lisible entre des indicateurs indispensables et des protocoles de prévention viables et adaptés.
A cette fin, nous proposerons des avis.

Pour terminer, je listerai quelques points d’actualité sanitaire sur lesquels nous nécessiterons des réponses :

Intervention d’Élisabeth Allain-Moreno pour l’UNSA Éducation