Culture numérique commune

Le numérique n’est pas seulement un outil nouveau et supplémentaire à apprendre et à maitriser, il agit également sur notre manière de penser, d’agir, d’entrer en relation. Après le web 1.0 essentiellement centré sur le contenu, la création et le stockage de données et le web 2.0 capable de faire réseau et de donc de jouer un rôle social, voici le web 3.0 qui anticipe les réflexions de la machine intelligente et celles de l’homme augmenté.

Le numérique n’est pas seulement un outil nouveau et supplémentaire à apprendre et à maitriser, il agit également sur notre manière de penser, d’agir, d’entrer en relation. Après le web 1.0 essentiellement centré sur le contenu, la création et le stockage de données et le web 2.0 capable de faire réseau et de donc de jouer un rôle social, voici le web 3.0 qui anticipe les réflexions de la machine intelligente et celles de l’homme augmenté*.

Inutile de dire que de telles évolutions, surtout à une vitesse tellement accélérée, ne sont pas sans poser questions. Au-delà des approches d’acceptation fataliste (« il faut bien faire avec puisque c’est le progrès ») ou de méfiance systématique (« nouveauté : attention danger ») demeure la question de la compréhension et donc de l’Education. Le Conseil national ne s’y est pas trompé en consacrant ses derniers travaux au numérique et à l’éducation dans son rapport intitulé, en guise de clin d’œil, Jules Ferry 3.0.

On lira dans la rubrique numérique de notre site, la réaction de l’UNSA Education aux propositions du Conseil et nos regrets que, sur de nombreux points, il n’ait pas pris appui sur les enseignants et professionnels de l’Education pour aller plus loin.

Mais on retiendra ici, surtout, l’importance qui est donnée au rôle éducatif afin de permettre l’entrée, l’appropriation de la culture numérique. Pour les élèves, bien entendu, mais aussi pour les enseignants et les personnels éducatifs.

En effet, quelles que soient les prouesses de la machine, ses formidables capacités à produire des résultats, des maga données et des mises en relations, l’esprit humain conservera sa capacité –et même son devoir¬- d’interprétation, de faire sens. Or ce recul, ce regard, cet esprit critique, comme le visiteur d’un musée devant une œuvre d’art, il se construit et s’accompagne : il s’appelle la culture.

Comme toute œuvre –« qui ouvre » au sens littéral du mot- celle du numérique nous entraine dans un nouveau monde des possibles avec toutes ses potentialités et ses risques. Ne pas le subir nécessite d’y participer pleinement. Non pas avec du matériel, des procédures, des supports édulcorés pour les besoins de l’enseignement. Mais en entrant dans la logique à l’œuvre, en s’appropriant son apparente simplicité et la complexité qui la sous¬-tend, en étant acteur de la construction de cette culture en mouvement, partagée, entre les adultes, les enfants et les jeunes, entre les élèves et les personnels d’Education. En faisant culture numérique commune !

[*avec toute ma gratitude à Vincent PUIG, cofondateur avec Bernard STIEGLER de l’institut de recherche et d’innovation (IRI) pour avoir, lors d’une récente conférence, mieux fait comprendre les subtilités des évolutions du web et des perspectives nouvelles ouvertes… et avec toutes mes excuses aux spécialistes si ma traduction n’en est qu’approximative et maladroite]

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Le numérique n’est pas seulement un outil nouveau et supplémentaire à apprendre et à maitriser, il agit également sur notre manière de penser, d’agir, d’entrer en relation. Après le web 1.0 essentiellement centré sur le contenu, la création et le stockage de données et le web 2.0 capable de faire réseau et de donc de jouer un rôle social, voici le web 3.0 qui anticipe les réflexions de la machine intelligente et celles de l’homme augmenté*.

Inutile de dire que de telles évolutions, surtout à une vitesse tellement accélérée, ne sont pas sans poser questions. Au-delà des approches d’acceptation fataliste (« il faut bien faire avec puisque c’est le progrès ») ou de méfiance systématique (« nouveauté : attention danger ») demeure la question de la compréhension et donc de l’Education. Le Conseil national ne s’y est pas trompé en consacrant ses derniers travaux au numérique et à l’éducation dans son rapport intitulé, en guise de clin d’œil, Jules Ferry 3.0.

On lira dans la rubrique numérique de notre site, la réaction de l’UNSA Education aux propositions du Conseil et nos regrets que, sur de nombreux points, il n’ait pas pris appui sur les enseignants et professionnels de l’Education pour aller plus loin.

Mais on retiendra ici, surtout, l’importance qui est donnée au rôle éducatif afin de permettre l’entrée, l’appropriation de la culture numérique. Pour les élèves, bien entendu, mais aussi pour les enseignants et les personnels éducatifs.

En effet, quelles que soient les prouesses de la machine, ses formidables capacités à produire des résultats, des maga données et des mises en relations, l’esprit humain conservera sa capacité –et même son devoir¬- d’interprétation, de faire sens. Or ce recul, ce regard, cet esprit critique, comme le visiteur d’un musée devant une œuvre d’art, il se construit et s’accompagne : il s’appelle la culture.

Comme toute œuvre –« qui ouvre » au sens littéral du mot- celle du numérique nous entraine dans un nouveau monde des possibles avec toutes ses potentialités et ses risques. Ne pas le subir nécessite d’y participer pleinement. Non pas avec du matériel, des procédures, des supports édulcorés pour les besoins de l’enseignement. Mais en entrant dans la logique à l’œuvre, en s’appropriant son apparente simplicité et la complexité qui la sous¬-tend, en étant acteur de la construction de cette culture en mouvement, partagée, entre les adultes, les enfants et les jeunes, entre les élèves et les personnels d’Education. En faisant culture numérique commune !

[*avec toute ma gratitude à Vincent PUIG, cofondateur avec Bernard STIEGLER de l’institut de recherche et d’innovation (IRI) pour avoir, lors d’une récente conférence, mieux fait comprendre les subtilités des évolutions du web et des perspectives nouvelles ouvertes… et avec toutes mes excuses aux spécialistes si ma traduction n’en est qu’approximative et maladroite]