Covid long : un impact débilitant sur le quotidien des agent.es touché.es
Qui est concerné ?
Pour 2 personnes sur 3, ce sont des femmes, plutôt jeunes, actives et sans comorbidités. Ce profil présente un risque vers une évolution en maladie chronique en cas de symptômes persistants au-delà de 6 mois. Il est admis par la communauté scientifique que les effets à moyen et à long terme de la maladie toucheront 10 à 20% des personnes infectées.
Et dans nos métiers ?
Des études réalisées au niveau européen montrent, qu’en moyenne, les enseignant·es sont malades plus souvent et plus longtemps que les autres salarié·es : fatigue chronique, difficultés de concentration, pertes de mémoire, acouphènes voire dépression. Ces symptômes rendent difficile, voir impossible l’exercice du métier.
Les absences pour Covid long, responsables de 15 % de l’ensemble des absences concerneraient 5 % des agent·es dans l’ Éducation Nationale contre moins de 2 % dans les autres secteurs.
Cette affection semble toucher principalement les personnes qui n’ont pas pu se reposer après l’infection. Or, les agent·es, investi·es et soucieux d’assurer la continuité pédagogique se sont mis·es en danger pour palier la pénurie d’enseignant·es et en sont aujourd’hui les principales victimes, livrées à leurs souffrances et à leur désarroi.
L’ UNSA Éducation demande la reconnaissance du Covid long comme maladie professionnelle et donc une prise en charge totale par l’État de l’indemnisation des conséquences liées à l’ infection, souvent contractée dans le cadre de nos missions éducatives. L’ UNSA Éducation demande une prise en compte ministérielle concrète avec l’organisation d’un volet ambitieux de reclassement. Les agent·es, parfois en errance médicale et sociale, sans soutien ni prise en compte active de leurs pathologies, doivent pouvoir bénéficier prioritairement de postes « thérapeutiques ».
Pour aller plus loin : https://unric.org/fr/covid-long-que-sait-on/