Coronavirus et changement climatique : quelles perspectives ?

Plus de 2,5 milliard de personnes se retrouvent aujourd’hui en état de confinement, et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Les effets sur l’économie sont importants : usines arrêtées, trafic aérien réduit à sa portion congrue, déplacements impossibles des populations, ce sont autant de faits qui ont un impact fort sur la pollution et les émissions de gaz à effets de serre. La dégradation de l’environnement s’amoindrie, temporisant l’urgence climatique. Mais les conséquences de cette crise sanitaire sur ce point sont-ils à courte ou à longue durée ? L’UNSA Éducation vous aide à faire le point.

La baisse des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que la diminution de la pollution atmosphérique est évidente en Chine depuis plusieurs semaines : on constate une baisse de moitié du dioxyde d’azote dans les grandes villes du pays, en raison de la baisse de production des usines et de l’interdiction des transports. L’Allemagne, confinée depuis seulement quelques jours, est en passe d’atteindre son objectif de limitation des gaz à effet de serre pour l’année entière pour cette raison. On retrouve une telle situation en France, où la pollution atmosphérique a considérablement baissé depuis le début du confinement. La crise sanitaire a donc des effets sur l’environnement, mais cela est-il suffisant pour avoir un impact durable sur le réchauffement climatique ?

Il est possible de douter des effets à long terme, car plusieurs pays européens ont déjà demandé un ajournement des mesures de l’UE en faveur du « Green New Deal » qui doit amener l’économie du continent vers la neutralité carbone. Plusieurs secteurs industriels prévoient des plans de relance très rapides, basés sur l’utilisation plus forte de l’énergie fossile. On peut craindre que la crise sanitaire une fois passée, l’économie mondiale se relance en polluant encore davantage.

La pandémie mondiale du covid-19 nous donne cependant des pistes pour mieux appréhender et agir pour la transition écologique : une coordination des États et une meilleure coopération internationale, une entraide et une solidarité entre les pays, une attention particulière sur notre mode de vie et les composantes de notre économie mondialisée, ce sont là des actions qu’il faut généraliser en dehors du contexte actuel de crise sanitaire.

Anticiper sur les jours meilleurs à venir peut aider à mieux faire face aux inquiétudes actuelles. Sur ce point, le think tank Terra Nova vient de publier une note très éclairante sur les liens entre la crise sanitaire et la crise écologique, qui aide à penser et préparer l’après covid-19. L’UNSA Éducation en recommande la lecture, car il est essentiel de privilégier l’impératif écologique lorsque l’épidémie sera derrière nous.

L’étude de Terra Nova « Crise sanitaire et crise écologique »

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Plus de 2,5 milliard de personnes se retrouvent aujourd’hui en état de confinement, et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Les effets sur l’économie sont importants : usines arrêtées, trafic aérien réduit à sa portion congrue, déplacements impossibles des populations, ce sont autant de faits qui ont un impact fort sur la pollution et les émissions de gaz à effets de serre. La dégradation de l’environnement s’amoindrie, temporisant l’urgence climatique. Mais les conséquences de cette crise sanitaire sur ce point sont-ils à courte ou à longue durée ? L’UNSA Éducation vous aide à faire le point.

La baisse des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que la diminution de la pollution atmosphérique est évidente en Chine depuis plusieurs semaines : on constate une baisse de moitié du dioxyde d’azote dans les grandes villes du pays, en raison de la baisse de production des usines et de l’interdiction des transports. L’Allemagne, confinée depuis seulement quelques jours, est en passe d’atteindre son objectif de limitation des gaz à effet de serre pour l’année entière pour cette raison. On retrouve une telle situation en France, où la pollution atmosphérique a considérablement baissé depuis le début du confinement. La crise sanitaire a donc des effets sur l’environnement, mais cela est-il suffisant pour avoir un impact durable sur le réchauffement climatique ?

Il est possible de douter des effets à long terme, car plusieurs pays européens ont déjà demandé un ajournement des mesures de l’UE en faveur du « Green New Deal » qui doit amener l’économie du continent vers la neutralité carbone. Plusieurs secteurs industriels prévoient des plans de relance très rapides, basés sur l’utilisation plus forte de l’énergie fossile. On peut craindre que la crise sanitaire une fois passée, l’économie mondiale se relance en polluant encore davantage.

La pandémie mondiale du covid-19 nous donne cependant des pistes pour mieux appréhender et agir pour la transition écologique : une coordination des États et une meilleure coopération internationale, une entraide et une solidarité entre les pays, une attention particulière sur notre mode de vie et les composantes de notre économie mondialisée, ce sont là des actions qu’il faut généraliser en dehors du contexte actuel de crise sanitaire.

Anticiper sur les jours meilleurs à venir peut aider à mieux faire face aux inquiétudes actuelles. Sur ce point, le think tank Terra Nova vient de publier une note très éclairante sur les liens entre la crise sanitaire et la crise écologique, qui aide à penser et préparer l’après covid-19. L’UNSA Éducation en recommande la lecture, car il est essentiel de privilégier l’impératif écologique lorsque l’épidémie sera derrière nous.

L’étude de Terra Nova « Crise sanitaire et crise écologique »