En lien avec l'actualitéCOP27 : allons-nous vers un nouveau flop ?
L’objectif premier de cette COP27 est de réussir à limiter d’ici 2030 le réchauffement climatique à 1,5°C, température à laquelle notre avenir climatique sera préservé. Mais aujourd’hui, tout le monde s’accorde sur le fait que cet objectif est pour le moment illusoire. Si rien de plus n’est fait, on se dirige vers une augmentation de près de 3°C, ce qui ne manquera pas d’entraîner des modifications générales très fortes sur l’ensemble de la planète.
Des constats inquiétants
Les récentes études du GIEC ont à la fois montré les effets du changement climatique et les possibles solutions si les mesures nécessaires sont prises pour préserver notre environnement. La limitation des gaz à effet de serre (GES) est primordiale, ce qui passe par une réduction de notre dépendance aux énergies fossiles. L’ONU a également mesuré les effets des émissions mondiales sur notre santé, en insistant sur les plus jeunes qui risquent d’être les victimes en masse des effets de la crise climatique. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutterres, particulièrement actif sur ce sujet, a même déclaré récemment : « Nous nous dirigeons vers le désastre ».
Que faire ?
Pour limiter le réchauffement climatique, les expertes et experts du GIEC ont établi qu’il faut limiter les émissions de GES de 45% d’ici 2030, soit dans seulement quelques années. Mais mondialement, force est de constater que ce n’est pas le chemin qui est pris : on assiste plutôt à une augmentation des émissions et à un manque de prise de conscience : les grandes puissances du G20, les grandes entreprises internationales, mais aussi les pays du Sud doivent se fixer des objectifs drastiques au plus vite, et c’est tout l’objectif de cette COP27. Car il faut le rappeler : des solutions existent ! Il faut arrêter au plus vite l’exploitation des énergies fossiles, utiliser les énergies renouvelables et prendre des mesures d’efficacité énergétique dans tous les domaines. Cela passe par un complet changement d’attitude de tous les pays, en insistant sur une nécessaire coopération Nord-Sud afin de mener l’ensemble des pays du monde vers une production et une consommation énergétiques plus propres.
Mais il faut également voir notre avenir climatique comme un enjeu pour les droits humains : la crise que nous connaissons dans ce domaine risque fort de limiter des droits individuels et collectifs, si on ne voit pas qu’il faut des réponses systémiques aux enjeux du climat. Malheureusement le déroulement de cette nouvelle COP dans un pays qui ne respecte pas les droits humains et enferme ses militants écologistes n’est pas un bon signe pour la prise en compte de cette thématique.
Malgré tout, pas de fatalisme
Il ne faut pas pour autant s’enfoncer dans le fatalisme, l’éco-anxiété ou dans le « à quoi bon ». Chaque individu peut prendre sa part dans la préservation de notre avenir climatique. Répétons-le : les solutions existent, il faut un portage politique fort et des moyens financiers pour les mettre en œuvre. Cela passe par une prise de conscience de toutes et tous et c’est pourquoi les débats qui vont se dérouler à la COP27 sont primordiaux : mettre dans l’actualité le sujet du climat, inciter les pouvoirs publics à agir au plus vite, permettre à tous les citoyennes et les citoyens de participer à l’ambition d’un avenir meilleur, c’est ce que doit permettre cette COP27 si on veut éviter un nouveau flop !
L’UNSA Éducation s’est engagée sur la voie d’un syndicalisme éco-responsable, considérant que les enjeux climatiques sont au cœur de la société d’avenir que nous souhaitons bâtir. Le rôle de l’éducation est crucial et sera abordé lors de cette COP27. Nous ne manquerons pas de faire la synthèse des débats à la fin de cette nouvelle réunion internationale, en espérant que l’heure est venue d’une prise de conscience globalisée afin de jeter les bases d’un nouveau monde plus respectueux de notre planète.
