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Comment protéger la nature et la biodiversité ?

Le Congrès mondial de la nature s'est tenu du 3 au 11 septembre 2021 à Marseille. Après une semaine de débats, il s'est terminé sur une déclaration, adoptée par l’assemblée des membres de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Que faut-il retenir de ces échanges ?

Vers plus de concret

Ce congrès a mis en avant le fait que nous ne sommes plus dans une approche uniquement centrée sur la conservation des espèces . Il est indéniable qu’il existe des liens entre le changement climatique, l’agriculture et la santé. De même, la biodiversité s’y est fait une entrée de taille dans l’agenda politique international.

En effet, une centaine de motions ont été adoptées pour faire face à la crise écologique. Ces dernières visent à être plus concrètes, comme par exemple:

– protéger 80% de l’Amazonie ;

– préserver les forêts primaires et matures en Europe ;
– lutter contre l’importation de la déforestation ;
– trouver des alternatives aux pesticides ;
– changer certains systèmes alimentaires.

Pour les océans, un programme complet a vu le jour. Il va s’agir de :

– protéger un tiers des mers ;
– de lutter contre la pollution plastique ;
– de préserver particulièrement les cétacés ;
– et de voter un moratoire contre l’exploitation minière des fonds marins.

Ainsi ce congrès a donné le coup d’envoi des futures négociations internationales, censées se tenir en novembre 2021 en Écosse (COP 26 sur le climat) mais, aussi, a replacé la biodiversité au cœur des enjeux de la COP 15 en Chine en avril 2022.

… mais avec des zones d’ombre

Néanmoins, les retours des participant·es semblent mitiger. Pour beaucoup, la France a semblé vouloir se présenter comme importante dans ce congrès, comme « leadeuse verte », en se montrant tel un pays moteur mais, pour cela, les mots ne doivent pas demeurer sans actes. Sur ce point, le gouvernement français a fait des annonces peu précises. Il s’est aussi abstenu sur le moratoire contre l’exploitation minière des océans, laissant derrière ce choix une grande amertume.

De même, certains sujets restent flous ou en suspens. Le rôle des communautés locales ou des populations autochtones n’a pas été assez pris en compte. Ces dernières avaient d’ailleurs manifesté au début du congrès pour revendiquer leur place au cœur de ces enjeux et leur action primordiale dans la préservation de l’environnement. Si le bilan est donc globalement positif, des zones d’ombres restent donc à traiter et à approfondir.

À l’UNSA Éducation, nous encourageons et soutenons l’ensemble du travail qui a été fait lors de ce congrès et nous suivrons avec intérêt les futurs échanges internationaux sur le sujet car il est du rôle de chacun, États, associations, champs éducatifs, individus, d’agir pour une planète , et un avenir, plus durables.

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