Nos dossiers

Comment les musées ont changé leurs liens aux publics: l’exemple du Musée Fabre à Montpellier

La fermeture des lieux culturels en raison de la crise du Covid 19 a privé ces derniers de leur public. A Montpellier, le musée Fabre, comme beaucoup d’autres établissements culturels, a mis en place de nombreux dispositifs visant à ne pas rompre le lien avec ses visiteurs.


Le musée a créé une rubrique à l’intérieur de son site officiel qu’il a nommé « Fabre dans mon canapé » destiné aux personnes ne pouvant plus voyager jusqu’aux collections ou aux élèves ne pouvant plus visiter le musée… Le site propose des visites complètes virtuelles des collections et des expositions mais aussi pléthores d’autres supports innovants.
Il est par exemple proposé un itinéraire en amoureux pour découvrir le musée sur son smartphone à partir d’un chatbot avec des thématiques à choisir et des visites en fonction du choix fait. Au départ, le chatbot propose des thématiques en lien avec ses collections comme un horoscope d’amour, une playlist, 50 nuances de Noir (pour les œuvres de Soulages) ou même un tableau coquin. Suivant ce qui a été choisi, le robot, sous forme de messages de chat, va proposer de découvrir morceau par morceau une œuvre, en attirant l’attention sur des détails, en donnant des informations visant à mieux comprendre l’œuvre, la technique de l’artiste, son intention… On le voit l’idée est aussi d’attirer vers le musée un public nouveau via des supports numériques tout en donnant envie de venir voir quand ce sera possible.

Pour les jeunes publics
Des « spécial vacances » sont proposés. Un escape game sur l’art et la médecine à Montpellier avec une application (« Fabre and the city 2 »), des activités créatives pour les plus jeunes, le coin des jeux, pour s’amuser à partir de 18h – couvre-feu oblige – avec un escape game à imprimer autour de l’expo Jean Ranc, un jeu de l’oie du musée pour découvrir les œuvres majeures. Enfin, le musée propose une ouverture sur la ville avec un parcours dans Montpellier sur les pas du peintre Frédéric Bazille toujours avec app sur smartphone. Le musée reste en lien ainsi avec les plus jeunes à distance tout en s’inscrivant dans son contexte géographique et adapte sa communication autour des décisions liées à la crise sanitaire.
Pour les plus grands, il est proposé aussi un parcours autour du peintre Frédéric Bazille qui mêle textes littéraires lus par un acteur et œuvres musicales connectées à des thématiques qui lui sont proches tels les nus, la nature morte…Il ne s’agit là que d’une partie de ce qui est proposé et le site est riche en propositions d’activités culturelles pour toutes et tous en attendant la réouverture.
Bien sûr, avant la crise sanitaire l’existence du musée ne se limitait pas à le visiter physiquement et des liens existaient déjà avec les établissements scolaires ou via le site web. Toutefois, l’absence de public a poussé ce lieu culturel, comme d’autres en France, à communiquer autour de ses dispositifs et à les mettre en avant pour vivifier et redynamiser la relation à son public.
A moins que cela ne vienne de nous, et que confinés chez nous le soir et parfois le week-end, privés de lieux de culture, nous ne soyons interrogés sur notre lien au culturel quel que soit sa forme à partir de son absence et ayons redécouvert ces dispositifs ? Gageons que les actions entreprises dans ce musée, mais aussi ailleurs, permettront à nos lieux de culture de maintenir un lien crucial tout en réinventant la relation au public.

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

La fermeture des lieux culturels en raison de la crise du Covid 19 a privé ces derniers de leur public. A Montpellier, le musée Fabre, comme beaucoup d’autres établissements culturels, a mis en place de nombreux dispositifs visant à ne pas rompre le lien avec ses visiteurs.


Le musée a créé une rubrique à l’intérieur de son site officiel qu’il a nommé « Fabre dans mon canapé » destiné aux personnes ne pouvant plus voyager jusqu’aux collections ou aux élèves ne pouvant plus visiter le musée… Le site propose des visites complètes virtuelles des collections et des expositions mais aussi pléthores d’autres supports innovants.
Il est par exemple proposé un itinéraire en amoureux pour découvrir le musée sur son smartphone à partir d’un chatbot avec des thématiques à choisir et des visites en fonction du choix fait. Au départ, le chatbot propose des thématiques en lien avec ses collections comme un horoscope d’amour, une playlist, 50 nuances de Noir (pour les œuvres de Soulages) ou même un tableau coquin. Suivant ce qui a été choisi, le robot, sous forme de messages de chat, va proposer de découvrir morceau par morceau une œuvre, en attirant l’attention sur des détails, en donnant des informations visant à mieux comprendre l’œuvre, la technique de l’artiste, son intention… On le voit l’idée est aussi d’attirer vers le musée un public nouveau via des supports numériques tout en donnant envie de venir voir quand ce sera possible.

Pour les jeunes publics
Des « spécial vacances » sont proposés. Un escape game sur l’art et la médecine à Montpellier avec une application (« Fabre and the city 2 »), des activités créatives pour les plus jeunes, le coin des jeux, pour s’amuser à partir de 18h – couvre-feu oblige – avec un escape game à imprimer autour de l’expo Jean Ranc, un jeu de l’oie du musée pour découvrir les œuvres majeures. Enfin, le musée propose une ouverture sur la ville avec un parcours dans Montpellier sur les pas du peintre Frédéric Bazille toujours avec app sur smartphone. Le musée reste en lien ainsi avec les plus jeunes à distance tout en s’inscrivant dans son contexte géographique et adapte sa communication autour des décisions liées à la crise sanitaire.
Pour les plus grands, il est proposé aussi un parcours autour du peintre Frédéric Bazille qui mêle textes littéraires lus par un acteur et œuvres musicales connectées à des thématiques qui lui sont proches tels les nus, la nature morte…Il ne s’agit là que d’une partie de ce qui est proposé et le site est riche en propositions d’activités culturelles pour toutes et tous en attendant la réouverture.
Bien sûr, avant la crise sanitaire l’existence du musée ne se limitait pas à le visiter physiquement et des liens existaient déjà avec les établissements scolaires ou via le site web. Toutefois, l’absence de public a poussé ce lieu culturel, comme d’autres en France, à communiquer autour de ses dispositifs et à les mettre en avant pour vivifier et redynamiser la relation à son public.
A moins que cela ne vienne de nous, et que confinés chez nous le soir et parfois le week-end, privés de lieux de culture, nous ne soyons interrogés sur notre lien au culturel quel que soit sa forme à partir de son absence et ayons redécouvert ces dispositifs ? Gageons que les actions entreprises dans ce musée, mais aussi ailleurs, permettront à nos lieux de culture de maintenir un lien crucial tout en réinventant la relation au public.