CNAS : un peu d’action dans l’Action Sociale
Jeudi dernier a eu lieu la Commission Nationale d’Action Sociale d’installation. Cette instance du ministère de l’éducation nationale a pour vocation de piloter et de fixer les orientations de la politique d’action sociale au niveau national et académique.
Dans sa déclaration liminaire, l’UNSA Éducation a rappelé que le logement reste l’axe principal d’amélioration de l’action sociale. Une politique digne de ce nom doit être menée par le ministère. Nombre de nos collègues ne parviennent plus à se loger dans des conditions dignes. Leur employeur doit s’en préoccuper.
Non titulaires, AED et AESH
La délégation de l’UNSA Éducation a réaffirmé sa préoccupation au sujet des collègues non titulaires. La crise de l’attractivité et la loi de la transformation de la fonction publique amènent à un recours amplifié aux contractuel·les. Il est important qu’une meilleure prise en charge de ces personnels soit assurée aux niveaux des académies. L’accès à l’action sociale est une demande légitime, cela fait partie de la reconnaissance à laquelle ils ont droit.
De plus, l’UNSA Éducation demande l’ouverture de l’APEH à l’ensemble des AESH et AED, quel que soit leur mode de recrutement. En 2022, 132000 AESH étaient décomptées. Pierres angulaires de l’école inclusive, ces agent·es font partie intégrante de notre système éducatif et méritent d’être traité·es comme tel·les.
Quant aux AED, si des moyens supplémentaires ont été attribués au budget « vie de l’élève », il est indispensable que ces personnels soient bénéficiaires de l’ensemble des prestations d’action sociale, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Jeunesse et sport
L’UNSA Éducation a profité de cette instance pour rappeler que depuis leur intégration au sein de notre ministère, les personnels jeunesse et sports ont beaucoup perdu en matière d’action sociale et espère que cette nouvelle CNAS s’attellera à résoudre ce problème.
Aide d’urgence
Cette instance a permis à l’UNSA Éducation de répéter l’absolue nécessité d’accorder les moyens suffisants pour permettre de répondre aux demandes d’aides d’urgence, avec la plus grande réactivité, en s’appuyant notamment sur l’expertise des assistant·es de service social. Nombre d’académies, se retrouvent sans budget en fin d’année et ne peuvent répondre à ces demandes. C’est inacceptable.
CAAS et CDAS
Au niveau local, l’UNSA Éducation a alerté la CNAS sur le fait qu’à ce jour dans certaines académies, comme celle de Créteil et Grenoble, les CAAS ne se sont pas encore réunies et/ou ne connaissent pas leur budget 2023. Comment peuvent-elles répondre aux besoins des agent·es ? Par ailleurs, faute de moyens certaines CDAS ne se réunissent plus. C’est intolérable.
La DRGH a fourni certaines réponses. Le tableau des dotations académiques a été transmis et un abondement budgétaire aux académies aux fins d’année compliquées, a été donné.
Politique ministérielle de logement
En ce qui concerne la politique de logement du ministère, elle se développe avec la mise en place d’une convention avec le bailleur Action Logement et la création d’une plateforme numérique de consultation de logement, réservation et dépôt de dossier sans passer par l’intermédiaire de l’académie.
Pour l’UNSA Éducation, l’attractivité de nos métiers passe aussi par une politique de logement digne de ce nom, si le ministère est conscient de cela, la fédération sera vigilante et attend des résultats et des mesures probantes.
A l’heure où le coût de la vie n’a jamais été aussi élevé, entre inflation et coût de l’énergie, nombre de nos collègues se retrouvent dans une grande précarité. Il n’est pas entendable de laisser perdurer ces situations. Malmener l’action sociale, c’est malmener les collègues. Pour l’UNSA Éducation, il est urgent d’agir.