Cinéma et peinture : une relation étroite

« J’ai toujours voulu être un peintre, d’ailleurs ce que je faisais était de la peinture », affirmait Wim Wenders; ces mots aurait aussi pu être prononcés par Hitchock, Renoir, Kubrick, Minelli, Kurosawa ou Pialat, tant le lien entre la peinture et le cinéma est évident, selon Joëlle Moulin, dans son magnifique livre Cinéma et peinture, qui nous invite à observer les films avec un tout autre regard.

Bien évidemment la figure du peintre fut un modèle pour nombre de réalisateurs, on pense à Van Gogh pour des cinéastes aussi différents que Vincente Minelli, Akira Kurosawa ou encore Maurice Pialat.

Les toiles servent aussi de modèles aux cinéastes, John Houston s’inspire de Toulouse-Lautrec pour son film Moulin rouge : « Mon interêt pour l’art, qui remonte à bien avant que je sois devenu metteur en scène, m’a beaucoup aidé lorsqu’il s’est agi de recréer le monde de Toulouse-Lautrec. » Orson Welles s’inspire des costumes de Carpaccio pour Othello  et Kubrick emprunte ses costumes à Gainsborough pour Barry Lindon. Robert Boyle, le chef décorateur de Hitchock, confie à propos des Oiseaux : « Après avoir lu la nouvelle, j’ai commencé à faire des dessins et je dois avouerque ce que j’ai projeté a été Le Cri  de Münch (…) ».

Le tableau peut aussi jouer un rôle à part entière dans le film, jusqu’à en donner les clés, comme Le Portrait de Dorian Gray d’Albert Lewin (1945), La Femme au portrait de Fritz Lang (1944), ou encore Le Guépard  de Visconti (1963) où le contrat de mariage entre les deux jeunes héros se conclue devant une toile avec un guépard dansant…

Enfin, il y a l’oeuvre d’Edward Hopper indissociable des films d’Alfred Hitchcock : « Si Norman Bates était une toile, pour moi ce serait un tableau de Hopper », affirmait le scénariste de Psychose. Une idée tellement répandue, que depuis la sortie du film, La maison près de la voie ferrée de Hopper est considérée comme la maison de Norman Bates.

Un très bel ouvrage à admirer, feuilleter, dévorer, avec de superbes reproductions des tableaux et des mises en perspective entre les scènes et les toiles.

Joëlle Moulin, Cinéma et peinture, Citadelles & Mazenod, 2011, 70 €

On peut poursuivre le lien entre peinture et cinéma sur le site du Ciné-club de Caen.

 

 

 

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« J’ai toujours voulu être un peintre, d’ailleurs ce que je faisais était de la peinture », affirmait Wim Wenders; ces mots aurait aussi pu être prononcés par Hitchock, Renoir, Kubrick, Minelli, Kurosawa ou Pialat, tant le lien entre la peinture et le cinéma est évident, selon Joëlle Moulin, dans son magnifique livre Cinéma et peinture, qui nous invite à observer les films avec un tout autre regard.

Bien évidemment la figure du peintre fut un modèle pour nombre de réalisateurs, on pense à Van Gogh pour des cinéastes aussi différents que Vincente Minelli, Akira Kurosawa ou encore Maurice Pialat.

Les toiles servent aussi de modèles aux cinéastes, John Houston s’inspire de Toulouse-Lautrec pour son film Moulin rouge : « Mon interêt pour l’art, qui remonte à bien avant que je sois devenu metteur en scène, m’a beaucoup aidé lorsqu’il s’est agi de recréer le monde de Toulouse-Lautrec. » Orson Welles s’inspire des costumes de Carpaccio pour Othello  et Kubrick emprunte ses costumes à Gainsborough pour Barry Lindon. Robert Boyle, le chef décorateur de Hitchock, confie à propos des Oiseaux : « Après avoir lu la nouvelle, j’ai commencé à faire des dessins et je dois avouerque ce que j’ai projeté a été Le Cri  de Münch (…) ».

Le tableau peut aussi jouer un rôle à part entière dans le film, jusqu’à en donner les clés, comme Le Portrait de Dorian Gray d’Albert Lewin (1945), La Femme au portrait de Fritz Lang (1944), ou encore Le Guépard  de Visconti (1963) où le contrat de mariage entre les deux jeunes héros se conclue devant une toile avec un guépard dansant…

Enfin, il y a l’oeuvre d’Edward Hopper indissociable des films d’Alfred Hitchcock : « Si Norman Bates était une toile, pour moi ce serait un tableau de Hopper », affirmait le scénariste de Psychose. Une idée tellement répandue, que depuis la sortie du film, La maison près de la voie ferrée de Hopper est considérée comme la maison de Norman Bates.

Un très bel ouvrage à admirer, feuilleter, dévorer, avec de superbes reproductions des tableaux et des mises en perspective entre les scènes et les toiles.

Joëlle Moulin, Cinéma et peinture, Citadelles & Mazenod, 2011, 70 €

On peut poursuivre le lien entre peinture et cinéma sur le site du Ciné-club de Caen.