Chantier rémunération : on mérite mieux !

Le chantier sur la rémunération des agents publics vient de s’ouvrir. A cette occasion, le gouvernement a annoncé son intention de « sécuriser le pouvoir d’achat des agents et de mieux reconnaître l’engagement et l’implication des agents pour le service public ». Comment compte-t-il s'y prendre ?

Le chantier sur la rémunération des agents publics vient de s’ouvrir. A cette occasion, le gouvernement a annoncé son intention  de « sécuriser le pouvoir d’achat des agents et de mieux reconnaître l’engagement et l’implication des agents pour le service public ».

Comment compte-t-il s’y prendre ?

Pour y parvenir le gouvernement souhaite une rémunération :

  • Plus « transparente » pour ce qui concerne l’attribution des primes,
  • Plus « efficace » qui prenne en compte « le mérite individuel mais aussi collectif »

Le ministre a tenu de bon de rappeler qu’il ne souhaitait pas instaurer une rivalité entre agents. Pour lui, ce sont les résultats dans la durée d’une équipe qui devront être pris en compte.

Cela étant posé, la comparaison de la situation française avec les autres pays de l’OCDE (présentée en cours de réunion), permet de dégager plusieurs enseignements :

QUELQUES CONSTATS

• le niveau des primes dans la rémunération est très important en France. C’est une exception dans les autres pays de l’OCDE . Dès lors on peut s’interroger sur le bien fondé de vouloir le développer davantage ?
• L’avancement à l’ancienneté (système français) est utilisé dans plus de 2/3 des pays ;
• Les niveaux de rémunérations des agents français sont dans les moyennes basses pour la plupart des fonctions mais avec une durée de travail (en nombre d’heures annuelles) plus faible.

En France, l’OCDE note aussi une grande différence de coût de la vie entre les métropoles et le reste du pays.

LES DISCUSSIONS A VENIR

Les discussions ne devront pas se réduire à un débat sur la prise en compte du mérite. Il faut rappeler que cette notion est déjà intégrée dans la rémunération de certains agents au travers de leur régime indemnitaire (le RIFESEP : en savoir plus ici ) et qu’un bilan de l’existant serait sans doute nécessaire.
Par contre, plusieurs problématiques liées à ce dossier devront être traitées et l’UNSA s’y emploiera, il s’agit notamment des différences notables de niveaux de primes entre ministères et établissements qui constituent un véritable frein aux mobilités ainsi que la prise en compte de l’égalité professionnelle.

Le cœur de la rémunération actuelle demeure la grille indiciaire. L’UNSA estime donc qu’une revalorisation annuelle de la valeur du point d’indice tenant compte de l’évolution de l’inflation est indispensable.

Plus généralement, ce chantier est essentiel car la rémunération est l‘élément clef de l’attractivité pour les métiers de la fonction publique et de la reconnaissance de l’engagement des agents.


Pour la suite de la concertation sur ce dossier: 3 groupes de travail sont prévus fin juin, en juillet et en septembre avant une reprise des discussions début 2019.

Pour lire les autres articles « chantiers Fonction publique » ==> cliquez là

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Le chantier sur la rémunération des agents publics vient de s’ouvrir. A cette occasion, le gouvernement a annoncé son intention  de « sécuriser le pouvoir d’achat des agents et de mieux reconnaître l’engagement et l’implication des agents pour le service public ».

Comment compte-t-il s’y prendre ?

Pour y parvenir le gouvernement souhaite une rémunération :

Le ministre a tenu de bon de rappeler qu’il ne souhaitait pas instaurer une rivalité entre agents. Pour lui, ce sont les résultats dans la durée d’une équipe qui devront être pris en compte.

Cela étant posé, la comparaison de la situation française avec les autres pays de l’OCDE (présentée en cours de réunion), permet de dégager plusieurs enseignements :

QUELQUES CONSTATS

• le niveau des primes dans la rémunération est très important en France. C’est une exception dans les autres pays de l’OCDE . Dès lors on peut s’interroger sur le bien fondé de vouloir le développer davantage ?
• L’avancement à l’ancienneté (système français) est utilisé dans plus de 2/3 des pays ;
• Les niveaux de rémunérations des agents français sont dans les moyennes basses pour la plupart des fonctions mais avec une durée de travail (en nombre d’heures annuelles) plus faible.

En France, l’OCDE note aussi une grande différence de coût de la vie entre les métropoles et le reste du pays.

LES DISCUSSIONS A VENIR

Les discussions ne devront pas se réduire à un débat sur la prise en compte du mérite. Il faut rappeler que cette notion est déjà intégrée dans la rémunération de certains agents au travers de leur régime indemnitaire (le RIFESEP : en savoir plus ici ) et qu’un bilan de l’existant serait sans doute nécessaire.
Par contre, plusieurs problématiques liées à ce dossier devront être traitées et l’UNSA s’y emploiera, il s’agit notamment des différences notables de niveaux de primes entre ministères et établissements qui constituent un véritable frein aux mobilités ainsi que la prise en compte de l’égalité professionnelle.

Le cœur de la rémunération actuelle demeure la grille indiciaire. L’UNSA estime donc qu’une revalorisation annuelle de la valeur du point d’indice tenant compte de l’évolution de l’inflation est indispensable.

Plus généralement, ce chantier est essentiel car la rémunération est l‘élément clef de l’attractivité pour les métiers de la fonction publique et de la reconnaissance de l’engagement des agents.


Pour la suite de la concertation sur ce dossier: 3 groupes de travail sont prévus fin juin, en juillet et en septembre avant une reprise des discussions début 2019.

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