Cartons pleins

Les vacances d’été sont souvent l’occasion de faire du tri, du rangement, du classement… voire du vide. Avant le départ on range sa classe, son bureau, son casier.

On prend quelques heures (ou quelques jours) pour faire de même chez soi.

Parfois même, l’occasion d’un changement, mutations, nouvelle affectation, déménagement, permet de trier… en trois catégories :

  • Celle des choses devenues inutiles que l’on jette
  • Celle des choses toujours indispensables que l’on garde (sous la main de préférence)
  • Celle de ce qui n’est pas vraiment utile, mais qui pourrait servir et qu’on pourrait être content un jour d’aller rechercher…

 

Si les objets des deux premières catégories ne posent pas de problème, ceux de la troisième encombrent. On les met dans un tiroir, dans un dossier et ils finissent dans un carton que l’on cherche à stocker dans une cave, un grenier, un débarras… Et vite intervient le manque de place.

On croyait que le numérique réglerait de manière durable cette inflation de documents… Ce n’est pas tout à fait le cas. D’abord, parce nous sommes encore bien trop enclins à faire fonctionner l’imprimante pour de bonnes (plus facile de travailler sur un document papier) ou de moins bonnes raisons (l’habitude). Ensuite, parce qu’il faut également réaliser des sauvegardes des contenus de nos machines et ce sont donc disques et disquettes qu’il convient de conserver.

En fait le revers de la médaille du rangement de nos affaires est l’archivage.

Ne rien conserver, revient à se priver de mémoire.

Tout garder, condamne à un stockage sans fin.

Il s’agit de trouver le bon équilibre.

Evidemment, de nombreux personnels sont familiarisés professionnellement avec la notion d’archivage. C’est ainsi le cas par exemple des collègues administratifs, des documentalistes, des bibliothécaires et -ça va de soi- des archivistes eux-mêmes. Mais une chose est de classer par nécessité ou obligation professionnelles et une autre de le faire pour ses éléments personnels, fussent-ils liés à son activité professionnelle ou pas.

Où ranger un article, une revue, un document… qui parle d’Education, de son métier, qui permet de préparer un cours, une animation pédagogique, de réfléchir à un sujet éducatif… ?

Et stocker n’est pas classer. Or un document pour qu’il soit conservé de manière utile doit pouvoir être retrouvé. Est-ce le cas au fond de mes cartons, dans mon placard ? Et si je ne peux pas mettre facilement la main dessus, autant dire qu’il y a de grandes chances pour je n’aille jamais le rechercher. Je l’aurai gardé pour rien. En fait, il est perdu, autant que si je l’avais jeté (ou presque).

Quelques règles donc pour s’aider à archiver.

Organiser les éléments dans l’optique de pouvoir et donc de savoir (nos cousins belges et luxembourgeois utilisent d’ailleurs le verbe savoir dans ce sens de pouvoir) les retrouver facilement.

Garder prioritairement ce que nous avons-nous même produit. Il est fort possible qu’une majorité des supports réalisés par d’autres soient disponibles ailleurs (on peut juste noter leur référence pour aller les rechercher en numérique ou dans une revue, par exemple). Par contre nos propres réalisations risquent de n’exister que dans nos archives personnelles.

Enfin, il n’est pas interdit de faire du tri dans nos tris plus anciens. On constatera ainsi que ce que l’on a longtemps précieusement conservé, n’a jamais resservi, mais pire, que cela s’est totalement périmé et est devenu inutile.

Il y a certainement bien d’autres règles qui pourraient aider à mieux conserver ce qui en vaut la peine. Preuve que là aussi, une éducation au rangement, au tri, au classement est nécessaire.

Une bonne occasion peut-être durant les vacances de mieux organiser le contenu de nos cartons déjà bien (trop) pleins.

 

Denis ADAM, le 16 août 2017 (en plein déménagement)
 

 

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Les vacances d’été sont souvent l’occasion de faire du tri, du rangement, du classement… voire du vide. Avant le départ on range sa classe, son bureau, son casier.

On prend quelques heures (ou quelques jours) pour faire de même chez soi.

Parfois même, l’occasion d’un changement, mutations, nouvelle affectation, déménagement, permet de trier… en trois catégories :

 

Si les objets des deux premières catégories ne posent pas de problème, ceux de la troisième encombrent. On les met dans un tiroir, dans un dossier et ils finissent dans un carton que l’on cherche à stocker dans une cave, un grenier, un débarras… Et vite intervient le manque de place.

On croyait que le numérique réglerait de manière durable cette inflation de documents… Ce n’est pas tout à fait le cas. D’abord, parce nous sommes encore bien trop enclins à faire fonctionner l’imprimante pour de bonnes (plus facile de travailler sur un document papier) ou de moins bonnes raisons (l’habitude). Ensuite, parce qu’il faut également réaliser des sauvegardes des contenus de nos machines et ce sont donc disques et disquettes qu’il convient de conserver.

En fait le revers de la médaille du rangement de nos affaires est l’archivage.

Ne rien conserver, revient à se priver de mémoire.

Tout garder, condamne à un stockage sans fin.

Il s’agit de trouver le bon équilibre.

Evidemment, de nombreux personnels sont familiarisés professionnellement avec la notion d’archivage. C’est ainsi le cas par exemple des collègues administratifs, des documentalistes, des bibliothécaires et -ça va de soi- des archivistes eux-mêmes. Mais une chose est de classer par nécessité ou obligation professionnelles et une autre de le faire pour ses éléments personnels, fussent-ils liés à son activité professionnelle ou pas.

Où ranger un article, une revue, un document… qui parle d’Education, de son métier, qui permet de préparer un cours, une animation pédagogique, de réfléchir à un sujet éducatif… ?

Et stocker n’est pas classer. Or un document pour qu’il soit conservé de manière utile doit pouvoir être retrouvé. Est-ce le cas au fond de mes cartons, dans mon placard ? Et si je ne peux pas mettre facilement la main dessus, autant dire qu’il y a de grandes chances pour je n’aille jamais le rechercher. Je l’aurai gardé pour rien. En fait, il est perdu, autant que si je l’avais jeté (ou presque).

Quelques règles donc pour s’aider à archiver.

Organiser les éléments dans l’optique de pouvoir et donc de savoir (nos cousins belges et luxembourgeois utilisent d’ailleurs le verbe savoir dans ce sens de pouvoir) les retrouver facilement.

Garder prioritairement ce que nous avons-nous même produit. Il est fort possible qu’une majorité des supports réalisés par d’autres soient disponibles ailleurs (on peut juste noter leur référence pour aller les rechercher en numérique ou dans une revue, par exemple). Par contre nos propres réalisations risquent de n’exister que dans nos archives personnelles.

Enfin, il n’est pas interdit de faire du tri dans nos tris plus anciens. On constatera ainsi que ce que l’on a longtemps précieusement conservé, n’a jamais resservi, mais pire, que cela s’est totalement périmé et est devenu inutile.

Il y a certainement bien d’autres règles qui pourraient aider à mieux conserver ce qui en vaut la peine. Preuve que là aussi, une éducation au rangement, au tri, au classement est nécessaire.

Une bonne occasion peut-être durant les vacances de mieux organiser le contenu de nos cartons déjà bien (trop) pleins.

 

Denis ADAM, le 16 août 2017 (en plein déménagement)