Ça chauffe !

Comme le dessine Lefred-Thouron dans le Canard enchainé, le nouveau rapport sur le réchauffement « ça fait froid dans le dos ». Certes les conclusions des experts du GIEC ne sont pas nouvelles. Mais force est de constater que plus le temps avance, et plus les événements semblent leur donner raison. Et donc remettre en cause les théories de tous les climato-sceptiques –dont celles d’un ancien « dépeceur de mammouth » qui avait rejoint allégrement leur camp.

Comme le dessine Lefred-Thouron dans le Canard enchainé, le nouveau rapport sur le réchauffement « ça fait froid dans le dos ». Certes les conclusions des experts du GIEC ne sont pas nouvelles. Mais force est de constater que plus le temps avance, et plus les événements semblent leur donner raison. Et donc remettre en cause les théories de tous les climato-sceptiques –dont celles d’un ancien « dépeceur de mammouth » qui avait rejoint allégrement leur camp.

La terre surchauffe, les glaces fondent, la météo s’emballe et le débat sur les questions écologiques s’enraye.

Il y a –bien entendu- derrière tout cela des enjeux d’importance.

Économiques avec la remise en question de notre production énergétique et l’interrogation sur l’avenir de l’agriculture.

Géopolitiques avec en toile de fond le déséquilibre Nord-Sud et les aspirations des pays émergeants.

Philosophiques quant à notre rapport à la société de consommation.

Démocratiques aussi dans la gestion et le partage de l’eau, de l’air et notre capacité à donner un avenir à la vie humaine sur terre.

Il y a donc également là, un enjeu éducatif majeur.

Certes dans la capacité à sensibiliser aux gestes simples du quotidien permettent d’éviter la surconsommation, le gaspillage, la pollution.

Aussi dans l’appropriation de démarches qui rendent responsables, qui inscrivent nos gestes, nos actes dans le long terme et le durable.

Mais surtout, l’approche éducative doit permettre de réconcilier, comme y invite Edgar Morin, notre culture civilisée avec notre nature sauvage, animale, dépendante des ressources de notre environnement.

Michel Serres (promoteur du « Retour au contrat naturel ») a des mots durs pour dire combien l’homme a cru pouvoir s’affranchir de cette dépendance et comment il continue –encore trop fréquemment- à envisager des réponses à la crise écologique du seul point de vue de la satisfaction de ses envies.

Faut-il pour autant renoncer aux progrès, au bien-être, au confort ? Faut-il les interdire à ceux qui en sont encore exclus et y aspirent ?

La question fait débat. Ce n’est ni à l’École, ni dans les structures éducatives.

Mais c’est leur rôle – leur responsabilité même- de proposer les éléments de la réflexion, les apports des sciences, les possibilités d’alternatives. Afin que le rapport entre la vie humaine et la nature soit envisagé par chaque enfant, chaque jeune, comme une possibilité de cohabitation, une source d’équilibre, une aspiration à l’harmonie et non seulement dans la conception d’une quête sans fin de ressources nouvelles, dues et appelées à remplacer celle que l’homme aura épuisées.

Il y a urgence à éduquer, avant que face à la montée de mers, à la pollution massive, à l’épuisement de la terre, un dernier humoriste d’un ultime journal satirique ne lance un « Chauffe qui peut ! » qui jetterait un froid dans un monde dénaturé et déshumanisé.

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Comme le dessine Lefred-Thouron dans le Canard enchainé, le nouveau rapport sur le réchauffement « ça fait froid dans le dos ». Certes les conclusions des experts du GIEC ne sont pas nouvelles. Mais force est de constater que plus le temps avance, et plus les événements semblent leur donner raison. Et donc remettre en cause les théories de tous les climato-sceptiques –dont celles d’un ancien « dépeceur de mammouth » qui avait rejoint allégrement leur camp.

La terre surchauffe, les glaces fondent, la météo s’emballe et le débat sur les questions écologiques s’enraye.

Il y a –bien entendu- derrière tout cela des enjeux d’importance.

Économiques avec la remise en question de notre production énergétique et l’interrogation sur l’avenir de l’agriculture.

Géopolitiques avec en toile de fond le déséquilibre Nord-Sud et les aspirations des pays émergeants.

Philosophiques quant à notre rapport à la société de consommation.

Démocratiques aussi dans la gestion et le partage de l’eau, de l’air et notre capacité à donner un avenir à la vie humaine sur terre.

Il y a donc également là, un enjeu éducatif majeur.

Certes dans la capacité à sensibiliser aux gestes simples du quotidien permettent d’éviter la surconsommation, le gaspillage, la pollution.

Aussi dans l’appropriation de démarches qui rendent responsables, qui inscrivent nos gestes, nos actes dans le long terme et le durable.

Mais surtout, l’approche éducative doit permettre de réconcilier, comme y invite Edgar Morin, notre culture civilisée avec notre nature sauvage, animale, dépendante des ressources de notre environnement.

Michel Serres (promoteur du « Retour au contrat naturel ») a des mots durs pour dire combien l’homme a cru pouvoir s’affranchir de cette dépendance et comment il continue –encore trop fréquemment- à envisager des réponses à la crise écologique du seul point de vue de la satisfaction de ses envies.

Faut-il pour autant renoncer aux progrès, au bien-être, au confort ? Faut-il les interdire à ceux qui en sont encore exclus et y aspirent ?

La question fait débat. Ce n’est ni à l’École, ni dans les structures éducatives.

Mais c’est leur rôle – leur responsabilité même- de proposer les éléments de la réflexion, les apports des sciences, les possibilités d’alternatives. Afin que le rapport entre la vie humaine et la nature soit envisagé par chaque enfant, chaque jeune, comme une possibilité de cohabitation, une source d’équilibre, une aspiration à l’harmonie et non seulement dans la conception d’une quête sans fin de ressources nouvelles, dues et appelées à remplacer celle que l’homme aura épuisées.

Il y a urgence à éduquer, avant que face à la montée de mers, à la pollution massive, à l’épuisement de la terre, un dernier humoriste d’un ultime journal satirique ne lance un « Chauffe qui peut ! » qui jetterait un froid dans un monde dénaturé et déshumanisé.