Bravo aux footballeuses espagnoles !
La coupe du monde de football féminin était déjà un succès : meilleure couverture médiatique et audience en hausse ont fait de cette compétition une réussite internationale, alors que pendant trop longtemps le sport féminin était volontairement minoré. Mais aujourd’hui, l’équipe espagnole est à l’origine d’une forte mobilisation féministe en Espagne et partout dans le monde. La cause ? Le baiser forcé à la joueuse Jennifer Hermoso par le président Luis Robiales. Ce dernier, après quelques hésitations, a refusé de démissionner et a montré son antiféminisme rance. C’était sans compter sur la détermination des joueuses qui ont exprimé leur sororité en refusant de jouer pour l’équipe nationale jusqu’à ce qu’il démissionne. Bravo pour cet élan de solidarité si rare dans le monde du sport international.
Cette action s’accompagne de manifestations partout en Espagne : ce pays, leader dans bien des domaines en ce qui concerne l’égalité femmes-hommes, montre que l’on ne peut plus passer sous silence de tels comportements. Souhaitons que ce président agresseur démissionne au plus vite.
On se souvient des propos malheureux, lors de la coupe du monde masculine à l’hiver dernier, de notre président de la République : selon lui, le sport ne devait pas être politique. Le moment que nous vivons actuellement illustre le contraire : le sport est politique, le sport peut être féministe, le sport peut nous montrer l’exemple.
L’UNSA Education, engagée pour l’égalité femmes-hommes, soutient avec force l’action des femmes et hommes en Espagne pour une réelle égalité. Il est indispensable que le sport porte ces valeurs d’égalité et participe activement à la lutte contre les stéréotypes et contre les violences sexuelles et sexistes. L’équipe féminine espagnole nous montre la voie : c’est par la solidarité que l’égalité triomphera !