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Voilà 3 mois que l’instance plénière du CHSCT ministériel ne s’était pas réunie. Nous pourrions même parler de 5 mois, étant donné l’ordre du jour de la dernière réunion de l’instance, le 14 mars dernier, réduit au seul sujet de la crise sanitaire.
Cette longue absence dans la convocation de l’instance en charge des questions de santé, sécurité et conditions de travail en dit long sur la non prise de conscience (voire le désintérêt) de l’employeur quant à la réalité des métiers de l’Éducation nationale, impactés lourdement par une crise sanitaire mais aussi par un pilotage qui s’est bien plus attaché à sa présence médiatique qu’aux personnels et aux élèves. Certes le printemps 2022 a connu des échéances électorales importantes ainsi que l’installation d’une nouvelle gouvernance, mais si le temps politique s’est arrêté, celui de nos collègues a bel et bien continué dans un contexte d’exercice toujours aussi dégradé.
Ce déni de l’employeur de la réalité quotidienne se traduit également par le passage sous total silence de la gestion de la crise sanitaire depuis le mois de mars. Nous avions demandé l’inscription de ce point à l’ordre du jour, le refus de l’employeur de l’acter est inacceptable, un point doit être fait et la préparation de la rentrée ne peut écarter un risque de reprise d’épidémie.
Alors qu’il aura fallu un grand nombre de personnels dans la rue en janvier dernier pour que l’employeur accepte de voir l’épuisement professionnel lié à la gestion de crise, cette attention portée aux professionnels semble n’avoir eu qu’une visée électoraliste puisque dès les chiffres d’épidémie à l’Ecole en baisse, les instances dédiées ne se sont pas contentées de s’espacer, elles ont carrément disparu.
Or l’UNSA Éducation tient à souligner trois choses :
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La qualité de vie au travail ne se décrète pas, elle se construit pour et avec les personnels. Si nous avons du mal à lire ce qu’il peut se cacher derrière ce nouvel objet de travail des membres du CHSCT ministériel prévu pour octobre 2022, nous pouvons prôner sans difficulté que mettre en œuvre une réelle politique de qualité de vie au travail commence toujours par un état des lieux, lucide et sincère. C’est entre autres un des enjeux de l’étude des métiers de l’Éducation nationale qu’offre chaque année le baromètre Unsa Éducation. Au-delà de permettre à chaque collègue de s’exprimer librement sur son métier, le baromètre de l’Unsa Éducation témoigne pour cette année 2022 d’un décrochage inédit.
L’UNSA Éducation a déjà eu l’occasion lors d’une rencontre avec le ministre de présenter les éléments les plus saillants révélés par ce baromètre. Cette enquête à laquelle ont répondu 42 836 personnels de tous les métiers de l’éducation révèle l’urgence à réparer le lien avec eux.
Certes les personnels sont toujours aussi nombreux à aimer leur métier, près de 92%, pourtant ils sont près de la moitié à ne plus trouver de sens à leurs missions.
En 2017, 80% des personnels se disaient heureux d’exercer leurs métiers, ils ne sont plus que 74% en 2022.
En 2017, seul 42% des personnels estimaient satisfaisantes leurs conditions de travail, ce qui était trop peu. En 2022 ce taux a gravement baissé à 27%. Le gouvernement et le ministre doivent prendre ce constat très au sérieux et agir en conséquence.
28% des répondants expriment leur souhait de changer de métier, la moitié des cadres déclare même vouloir le faire pour le secteur privé.
Nos collègues se disent fatigués, en colère, voire résignés. L’UNSA Éducation alerte solennellement sur les conséquences de cet état d’esprit des personnels et met en garde contre toute nouvelle volonté de réformes brutales, de généralisations précipitées d’expérimentations ou encore de promesses ambigües. Aucun métier n’est épargné, et même la crise inédite d’attractivité les traverse tous.
Il y a urgence à ce qu’une réelle politique volontariste de prévention adaptée à chaque catégorie d’agents soit mise en place, des mesures concrètes que la GRH de proximité est loin d’avoir apportées. L’UNSA Éducation est attaché à cet aspect qualitatif du diagnostic et des mesures adaptées. Au-delà du baromètre, les syndicats de l’UNSA Éducation, qu’il s’agisse des agents administratifs, des inspecteurs, … sondent leur métier via des enquêtes sur les arrêts de travail, l’épuisement professionnel, les mobilités sortantes, les démissions et ruptures conventionnelles, … tant l’employeur est dans l’incapacité de fournir ces éléments pourtant majeurs pour toute démarche d’analyse et action de remédiation.
Chez les médecins de l’Éducation nationale, comme chez les autres professionnels de santé de notre ministère que sont les infirmières et infirmiers, les psychologues du travail, … la souffrance est à son apogée et révélatrice d’un mal bien plus grand. Un professionnel de santé qui va mal, c’est tous les métiers dont il est missionné pour assurer la santé au travail qui vont mal. Nous proposerons de faire voter un avis pour les médecins en fin de déclaration.
Pour l’UNSA Éducation, le ministère ne peut ignorer que le dernier quinquennat a bien eu des effets sur la profession. 10 années de Baromètre permettent de suivre l’évolution. Il y a bien une rupture en 2018 et cette rupture intervient avant la crise sanitaire. Il est indéniable que les politiques conduites, leur rythme et la méthode ont mis en tension tous les métiers de l’éducation, quand 86% des collègues expriment leur désaccord avec les choix politiques effectués. Pour l’UNSA Éducation, il est donc urgent de rétablir le lien et la confiance. Au lieu de persister, il va falloir réparer.
Intervention d’Élisabeth Allain-Moreno pour l’UNSA Éducation
CHSCT MEN du 10 juin 2022
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