Avortement : vingt fois sur le métier remettons notre ouvrage

Le 26 novembre 1974, Simone Veil défendait devant une assemblée nationale qui ne comptait alors que neuf femmes, son projet de loi légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Un marathon de 22 heures pour faire voter un projet de loi, loi promulguée le 15 janvier 1975. Un texte provisoire est voté pour 5 ans. Le vote définitif se fera en 1979.

Depuis, la loi du 4 août 2014 «pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes» a supprimé la notion de «situation de détresse», présente alors dans la loi Veil, réaffirmant ainsi le droit aux femmes de disposer de leur corps.

Est-ce à dire que l’avortement est un droit acquis à jamais ? Divers exemples autour de nous nous prouvent qu’il n’en est rien et que les droits acquis, même durement et durablement peuvent toujours être remis en cause.

L’Espagne, il y a quelques mois a dû lutter durement pour conserver ce droit et les luttes des antis IVG continuent sans relâche. Des dizaines de milliers d’Espagnols ont manifesté samedi 22 novembre dernier à Madrid, soutenus par des partisans de «la Manif pour tous» venus de France, pour demander au gouvernement de «remplir son engagement de restreindre le droit des femmes à l’avortement» brandissant un chantage au vote lors des prochaines élections de décembre 2015.

L’exemple espagnol a probablement nourri la proposition de résolution de la députée socialiste Catherine Coutelle «visant à réaffirmer le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse en France et en Europe» et cosignée par l’ensemble des présidents de groupe qui sera présenté le 25 novembre prochain, faisant écho au 25 novembre 1974.

Sans portée juridique, le texte rappelle le caractère fondamental du droit à l’avortement, celui des femmes à disposer librement de leur corps, le rôle majeur de la prévention et de l’éducation, ainsi que l’accès à une «information de qualité, une contraception adaptée et à l’avortement sûr et légal». Si certains députés, à droite, pensent ne pas voter la proposition, ils ne devraient toutefois pas en faire un sujet de polémique.

Ne rien lâcher, ne rien considérer comme acquis à jamais, et encore moins en ce qui concerne l’égalité qui reste à consolider encore et encore.

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Le 26 novembre 1974, Simone Veil défendait devant une assemblée nationale qui ne comptait alors que neuf femmes, son projet de loi légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Un marathon de 22 heures pour faire voter un projet de loi, loi promulguée le 15 janvier 1975. Un texte provisoire est voté pour 5 ans. Le vote définitif se fera en 1979.

Depuis, la loi du 4 août 2014 «pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes» a supprimé la notion de «situation de détresse», présente alors dans la loi Veil, réaffirmant ainsi le droit aux femmes de disposer de leur corps.

Est-ce à dire que l’avortement est un droit acquis à jamais ? Divers exemples autour de nous nous prouvent qu’il n’en est rien et que les droits acquis, même durement et durablement peuvent toujours être remis en cause.

L’Espagne, il y a quelques mois a dû lutter durement pour conserver ce droit et les luttes des antis IVG continuent sans relâche. Des dizaines de milliers d’Espagnols ont manifesté samedi 22 novembre dernier à Madrid, soutenus par des partisans de «la Manif pour tous» venus de France, pour demander au gouvernement de «remplir son engagement de restreindre le droit des femmes à l’avortement» brandissant un chantage au vote lors des prochaines élections de décembre 2015.

L’exemple espagnol a probablement nourri la proposition de résolution de la députée socialiste Catherine Coutelle «visant à réaffirmer le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse en France et en Europe» et cosignée par l’ensemble des présidents de groupe qui sera présenté le 25 novembre prochain, faisant écho au 25 novembre 1974.

Sans portée juridique, le texte rappelle le caractère fondamental du droit à l’avortement, celui des femmes à disposer librement de leur corps, le rôle majeur de la prévention et de l’éducation, ainsi que l’accès à une «information de qualité, une contraception adaptée et à l’avortement sûr et légal». Si certains députés, à droite, pensent ne pas voter la proposition, ils ne devraient toutefois pas en faire un sujet de polémique.

Ne rien lâcher, ne rien considérer comme acquis à jamais, et encore moins en ce qui concerne l’égalité qui reste à consolider encore et encore.