Aux frontières de la paix ?

100 disparus au large de la Libye. C’était il y a quelques jours. Cette tragédie n’a reçu qu’une très faible couverture médiatique. S’habitue-t-on à la mort, quand l’évènement est récurrent et qu’on n’a l’impression de ne pas pouvoir agir ? Pour ne pas s’habituer à l’enchaînement de ces catastrophes humanitaires, le contraste de deux ouvrages sur les frontières de l’Europe est saisissant.

 

Aux frontières de la paix ?

 

100 disparus au large de la Libye. C’était il y a quelques jours. Cette tragédie n’a reçu qu’une très faible couverture médiatique. S’habitue-t-on à la mort, quand l’évènement est récurrent et qu’on n’a l’impression de ne pas pouvoir agir ?
 

Pour ne pas s’habituer à l’enchaînement de ces catastrophes humanitaires, le contraste de deux ouvrages sur les frontières de l’Europe est saisissant.

La Fissure* présente, sous forme de photos et de texte (visuellement proche d’un roman-photo), la réalité de nos frontières européennes. Carlos Spottorno et Guillermo Abril, journaliste et photographe d’El Païs, se sont rendus dans les points d’entrée de l’Union Européenne pour rendre compte de la réalité : la brutalité des camps de Melilla, les barbelés et les hommes en armes à nos frontières, le désespoir des rescapés en mer. Les photos frappent et l’inhumanité des frontières prend une dimension qui force à la prise de conscience. On s’aperçoit que la paix qui règne en Union européenne nous fait oublier la violence à nos portes.

Parallèlement à cette réalité des points chauds des portes de l’Europe, « Borderline – les frontières de la paix »**, de Valerio Vincenzo, présente les limites de ce même territoire, une vision sereine, presque irréelle, d’une borne, d’un lac, d’un champ paisibles qui marquent la séparation entre notre continent et celui de nos voisins.
 

Ce contraste, au-delà de la prise de conscience, doit nous pousser à l’action. D’abord, dans nos prises de positions, continuer de défendre une Europe humaniste et accueillante, qui permette aux réfugiés de prendre un nouveau départ.

 

C’est aussi l’occasion d’agir pour que les conditions d’arrivée de ces réfugiés soient humaines et que leurs enfants ne soient pas laissés pour compte. L’accès à l’école pour ces enfants est un droit, nous continuerons de le revendiquer et de faire reculer certains élus locaux qui parfois tendent à l’oublier et refusent de les accueillir.

 

* La fissure. Guillermo Abril, Carlos Spottorno. Editions Gallimard

** Borderline – les frontières de la paix. Valerio Vincenzo. Editions Racine

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Aux frontières de la paix ?

 

100 disparus au large de la Libye. C’était il y a quelques jours. Cette tragédie n’a reçu qu’une très faible couverture médiatique. S’habitue-t-on à la mort, quand l’évènement est récurrent et qu’on n’a l’impression de ne pas pouvoir agir ?
 

Pour ne pas s’habituer à l’enchaînement de ces catastrophes humanitaires, le contraste de deux ouvrages sur les frontières de l’Europe est saisissant.

La Fissure* présente, sous forme de photos et de texte (visuellement proche d’un roman-photo), la réalité de nos frontières européennes. Carlos Spottorno et Guillermo Abril, journaliste et photographe d’El Païs, se sont rendus dans les points d’entrée de l’Union Européenne pour rendre compte de la réalité : la brutalité des camps de Melilla, les barbelés et les hommes en armes à nos frontières, le désespoir des rescapés en mer. Les photos frappent et l’inhumanité des frontières prend une dimension qui force à la prise de conscience. On s’aperçoit que la paix qui règne en Union européenne nous fait oublier la violence à nos portes.

Parallèlement à cette réalité des points chauds des portes de l’Europe, « Borderline – les frontières de la paix »**, de Valerio Vincenzo, présente les limites de ce même territoire, une vision sereine, presque irréelle, d’une borne, d’un lac, d’un champ paisibles qui marquent la séparation entre notre continent et celui de nos voisins.
 

Ce contraste, au-delà de la prise de conscience, doit nous pousser à l’action. D’abord, dans nos prises de positions, continuer de défendre une Europe humaniste et accueillante, qui permette aux réfugiés de prendre un nouveau départ.

 

C’est aussi l’occasion d’agir pour que les conditions d’arrivée de ces réfugiés soient humaines et que leurs enfants ne soient pas laissés pour compte. L’accès à l’école pour ces enfants est un droit, nous continuerons de le revendiquer et de faire reculer certains élus locaux qui parfois tendent à l’oublier et refusent de les accueillir.

 

* La fissure. Guillermo Abril, Carlos Spottorno. Editions Gallimard

** Borderline – les frontières de la paix. Valerio Vincenzo. Editions Racine