Aux actes !

Face à la montée du FN, « les déclarations syndicales […] sont utiles, elles ne suffiront pas à bloquer le développement de l’extrême droite dans le monde scolaire. Car au-delà des mots, le système éducatif est marqué par une discrimination croissante. S’attaquer concrètement à celle-ci est bien la première tâche » écrit François Jarraud dans l’éditorial de son Café pédagogique. Il a en partie raison.


Tant que notre système éducatif sera marqué par l’exclusion et le creusement des inégalités sociales, culturelles, tant qu’il sera une machine à sélectionner et à exclure, il générera des oppositions, du rejet et bien des conservatismes.


Même si cela est faux. Il sera toujours facile, pour quelques extrémistes, de faire croire que « le niveau baisse », que « c’était mieux avant » et donc que tout cet échec est la faute des « pédagogistes ».


S’il y a urgence à refonder notre système d’éducation s’est bien pour lutter contre cette dérive.


Notre école doit devenir accueillante et bienveillante à l’égard de tous les enfants qui lui sont confiés. Elle doit croire en eux et en leur éducabilité à chacun. Elle doit être une Ecole inclusive, c’est-à-dire qui offre la même place et la même chance à tous, qui s’enrichit des différences, qui privilégie la collaboration, l’entraide et les co-apprentissages plutôt que la compétition, la concurrence, la réussite individuelle.


Cela passe par des méthodes et des contenus. Cela passe par des outils et de la formation.


Inutile de dire sans faire.


Comment prôner le travail en commun, lorsque chaque enseignant travaille seul dans sa classe, dans sa discipline, dans son coin ?


Comment revendiquer l’accueil de tous, quand les systèmes d’évaluation condamnent à l’échec par rapport à une norme sans prendre en compte et valoriser les progrès ?


Comment bannir la violence, alors qu’elle est vécue –au moins symboliquement- au quotidien.


Lutter dans les structures éducatives contre la montée et la banalisation des thèses de l’extrême droite, c’est dire leur fausseté, leur dangerosité, leur aberration. Mais c’est aussi et surtout, montrer que d’autres approches sont possibles, souhaitables, réalisables, dans les mots, comme dans les actes… au quotidien.


Cet espace –sur le site de l’UNSA Éducation- va évoluer dans ce sens et proposer dorénavant des pistes, des réflexions, des démarches à mettre en œuvre partout en classe, en cours, en centre de loisirs, en club de sports, pour lutter au-delà des mots, en actes !

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Face à la montée du FN, « les déclarations syndicales […] sont utiles, elles ne suffiront pas à bloquer le développement de l’extrême droite dans le monde scolaire. Car au-delà des mots, le système éducatif est marqué par une discrimination croissante. S’attaquer concrètement à celle-ci est bien la première tâche » écrit François Jarraud dans l’éditorial de son Café pédagogique. Il a en partie raison.


Tant que notre système éducatif sera marqué par l’exclusion et le creusement des inégalités sociales, culturelles, tant qu’il sera une machine à sélectionner et à exclure, il générera des oppositions, du rejet et bien des conservatismes.


Même si cela est faux. Il sera toujours facile, pour quelques extrémistes, de faire croire que « le niveau baisse », que « c’était mieux avant » et donc que tout cet échec est la faute des « pédagogistes ».


S’il y a urgence à refonder notre système d’éducation s’est bien pour lutter contre cette dérive.


Notre école doit devenir accueillante et bienveillante à l’égard de tous les enfants qui lui sont confiés. Elle doit croire en eux et en leur éducabilité à chacun. Elle doit être une Ecole inclusive, c’est-à-dire qui offre la même place et la même chance à tous, qui s’enrichit des différences, qui privilégie la collaboration, l’entraide et les co-apprentissages plutôt que la compétition, la concurrence, la réussite individuelle.


Cela passe par des méthodes et des contenus. Cela passe par des outils et de la formation.


Inutile de dire sans faire.


Comment prôner le travail en commun, lorsque chaque enseignant travaille seul dans sa classe, dans sa discipline, dans son coin ?


Comment revendiquer l’accueil de tous, quand les systèmes d’évaluation condamnent à l’échec par rapport à une norme sans prendre en compte et valoriser les progrès ?


Comment bannir la violence, alors qu’elle est vécue –au moins symboliquement- au quotidien.


Lutter dans les structures éducatives contre la montée et la banalisation des thèses de l’extrême droite, c’est dire leur fausseté, leur dangerosité, leur aberration. Mais c’est aussi et surtout, montrer que d’autres approches sont possibles, souhaitables, réalisables, dans les mots, comme dans les actes… au quotidien.


Cet espace –sur le site de l’UNSA Éducation- va évoluer dans ce sens et proposer dorénavant des pistes, des réflexions, des démarches à mettre en œuvre partout en classe, en cours, en centre de loisirs, en club de sports, pour lutter au-delà des mots, en actes !