Assises de la santé scolaire : redéfinir la politique de santé au sein du système éducatif

Selon le ministère, ces assises doivent « permettre d’interroger la manière dont l’École se structure pour permettre de répondre aux enjeux concernant le bien-être des élèves, condition nécessaire à leur réussite scolaire« .
Au préalable, il est prévu plusieurs multilatérales syndicales et groupes de travail par corps de métier, médecins, infirmier·es, assistant·es de service social, PsyEN, mais aussi une grande consultation de l’ensemble de la communauté éducative, des élèves et des parents d’élèves, avec un questionnaire individuel, visant à recueillir l’expression de toutes les personnes concernées. Des visites académiques de terrain auront également lieu.
Enfin, la question de la santé mentale, grande cause nationale 2025, doit faire l’objet d’une attention particulière.
Les recteurs et Dasen seront forces de proposition, indique le ministère, qui devra résoudre l’épineuse question de la pénurie des personnels médicaux (par exemple, 45 % des postes de médecins scolaires étaient vacants à la fin de l’année 2022) et de la faible attractivité des métiers, dans un contexte exacerbé pour de nombreux territoires, inclus dans des déserts médicaux. Par ailleurs, le ministère devra également prendre en compte les faibles effectifs des professionnels santé-sociaux au regard des 12 millions d’élèves : impossible de faire mieux à moyens humains constants.
Autres objectifs fixés par le ministère : la rénovation et l’articulation des missions d’une part, l’organisation et le pilotage de la santé scolaire d’autre part.
Les syndicats UNSA Éducation (SNMSU, SNIES, SE-UNSA, SNASEN) participeront à ces réunions sachant que notre projet fédéral revendique la nécessité de centrer le débat sur la question de l’élève et de son parcours santé. Les évolutions proposées doivent permettre une amélioration d’abord en direction des familles, en particulier celles qui se trouvent le plus en difficulté face aux enjeux de la prévention sanitaire, du soin et du bien-être à l’école. Autre impératif : le respect des métiers pour favoriser de bonnes conditions d’exercice des missions en matière de prévention et de santé et contribuer à l’égalité des chances de tous les élèves. Nous le savons tous, être en bonne santé est une condition préalable à l’entrée dans les apprentissages.