Agir vite pour empêcher de nouvelles pertes de vies humaines en Méditerranée

Le HCR (Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) vient de publier un rapport sur les flux migratoires en Méditerranée pour l’année 2018. Les chiffres sont sans appel et font froid dans le dos : 6 décès par jour en moyenne, 2 275 personnes qui ont disparu en mer l’année dernière. Comment expliquer une telle situation désastreuse ? Comment trouver au plus vite des solutions ?

Le rapport intitulé « Voyages du désespoir » est une analyse très précise du nombre de migrant.e.s qui traversent la Méditerranée pour tenter d’accéder à une vie meilleure. Le bilan est alarmant.

Bilan et perspectives des migrations en Méditerranée

Le nombre de migrant.e.s qui sont arrivés en Europe par la mer Méditerranée est en baisse en 2018 (plus de 110 000). Mais ce sont plus de 2000 personnes qui sont mortes en tentant de rallier les côtes du Vieux Continent. Des tentatives de coopération entre l’UE et les pays de départ ont été mis en place, sans que les résultats soient toujours probants. La situation géopolitique des pays de départ ne s’améliore pas et les flux vont continuer en 2019. Le HCR souligne un point important : les tergiversations des pays membres de l’UE qui tardent trop souvent à accueillir les réfugié.e.s venant de la mer risquent de fragiliser encore davantage cette population à la recherche d’une vie meilleure. Pire encore, les mesures prises par certains gouvernements à l’encontre des ONG qui pratiquent le sauvetage en mer ont réduit drastiquement les capacités maritimes pour secourir les naufragés.

Une actualité toujours plus sombre

L’actualité illustre régulièrement le calvaire de ces rescapé.e.s qui ont tenté la traversée de la Méditerranée. Ainsi, durant plus de 15 jours, 47 migrant.e.s ont dû rester en mer à bord du Sea-Watch 3 en attente d’un port de débarquement et d’une solution durable. C’est avant tout l’Italie, avec son gouvernement de coalition où l’extrême droite est puissante, qui refuse dorénavant tout débarquement. Finalement, 7 pays de l’UE vont accueillir chacun d’entre eux quelques personnes. Pour le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, cette situation ne semble qu’un prétexte pour afficher son autorité face à une Union européenne qui hésite. Peu importe le nombre de morts, peu importe les atteintes aux droits humains.

Des mesures rapides à envisager

Le rapport du HCR mentionne les possibles évolutions des flux migratoires en insistant sur le fait que les passeurs établis au Sud de la Méditerranée innovent à chaque instant pour faire passer plus de migrant.e.s mais en leur faisant supporter davantage de risques. Il faut pour faire face à cette situation davantage de solidarité et une vraie politique migratoire à l’intérieur de toute l’Europe. Il est primordial en particulier d’adopter une procédure respectueuse des droits fondamentaux. L’arrivée au pouvoir de courants populistes de droite, l’utilisation de cette question migratoire à des fins électoralistes, ce sont autant de pièges qu’il faut éviter et combattre. Le 7 février prochain se déroulera un sommet européen des ministres de l’intérieur et de la justice afin d’aborder ce sujet. Espérons que la défense d’une Europe humaniste saura prendre le pas sur des solutions sécuritaires et xénophobes.
Un espoir cependant : le même rapport du HCR consacre quelques pages à l’exemple d’un village français (Pessat-Villeneuve, dans le Puy-de-Dôme) qui a su favoriser l’accueil des migrant.e.s. De telles initiatives se retrouvent dans de nombreux territoires en France, en Espagne ou en Italie et dans les autres pays de l’UE.

L’UNSA Éducation continue et continuera de défendre pied à pied les valeurs de notre République, en particulier la fraternité et la solidarité. Ces principes et ces valeurs doivent également être au cœur du projet d’une Europe démocratique, juste et solidaire.


Le Rapport du HCR « Voyages du désespoir »
Nous avons consacré un rendez-vous société à la question : « la fraternité, les frontières, les migrants »

Nous vous conseillons par ailleurs cet excellent site en ligne « European Migration Law » sur le droit et la politique des migrations en Europe. En dépit de son titre, c’est un site en français !

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Le rapport intitulé « Voyages du désespoir » est une analyse très précise du nombre de migrant.e.s qui traversent la Méditerranée pour tenter d’accéder à une vie meilleure. Le bilan est alarmant.

Bilan et perspectives des migrations en Méditerranée

Le nombre de migrant.e.s qui sont arrivés en Europe par la mer Méditerranée est en baisse en 2018 (plus de 110 000). Mais ce sont plus de 2000 personnes qui sont mortes en tentant de rallier les côtes du Vieux Continent. Des tentatives de coopération entre l’UE et les pays de départ ont été mis en place, sans que les résultats soient toujours probants. La situation géopolitique des pays de départ ne s’améliore pas et les flux vont continuer en 2019. Le HCR souligne un point important : les tergiversations des pays membres de l’UE qui tardent trop souvent à accueillir les réfugié.e.s venant de la mer risquent de fragiliser encore davantage cette population à la recherche d’une vie meilleure. Pire encore, les mesures prises par certains gouvernements à l’encontre des ONG qui pratiquent le sauvetage en mer ont réduit drastiquement les capacités maritimes pour secourir les naufragés.

Une actualité toujours plus sombre

L’actualité illustre régulièrement le calvaire de ces rescapé.e.s qui ont tenté la traversée de la Méditerranée. Ainsi, durant plus de 15 jours, 47 migrant.e.s ont dû rester en mer à bord du Sea-Watch 3 en attente d’un port de débarquement et d’une solution durable. C’est avant tout l’Italie, avec son gouvernement de coalition où l’extrême droite est puissante, qui refuse dorénavant tout débarquement. Finalement, 7 pays de l’UE vont accueillir chacun d’entre eux quelques personnes. Pour le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, cette situation ne semble qu’un prétexte pour afficher son autorité face à une Union européenne qui hésite. Peu importe le nombre de morts, peu importe les atteintes aux droits humains.

Des mesures rapides à envisager

Le rapport du HCR mentionne les possibles évolutions des flux migratoires en insistant sur le fait que les passeurs établis au Sud de la Méditerranée innovent à chaque instant pour faire passer plus de migrant.e.s mais en leur faisant supporter davantage de risques. Il faut pour faire face à cette situation davantage de solidarité et une vraie politique migratoire à l’intérieur de toute l’Europe. Il est primordial en particulier d’adopter une procédure respectueuse des droits fondamentaux. L’arrivée au pouvoir de courants populistes de droite, l’utilisation de cette question migratoire à des fins électoralistes, ce sont autant de pièges qu’il faut éviter et combattre. Le 7 février prochain se déroulera un sommet européen des ministres de l’intérieur et de la justice afin d’aborder ce sujet. Espérons que la défense d’une Europe humaniste saura prendre le pas sur des solutions sécuritaires et xénophobes.
Un espoir cependant : le même rapport du HCR consacre quelques pages à l’exemple d’un village français (Pessat-Villeneuve, dans le Puy-de-Dôme) qui a su favoriser l’accueil des migrant.e.s. De telles initiatives se retrouvent dans de nombreux territoires en France, en Espagne ou en Italie et dans les autres pays de l’UE.

L’UNSA Éducation continue et continuera de défendre pied à pied les valeurs de notre République, en particulier la fraternité et la solidarité. Ces principes et ces valeurs doivent également être au cœur du projet d’une Europe démocratique, juste et solidaire.


Le Rapport du HCR « Voyages du désespoir »
Nous avons consacré un rendez-vous société à la question : « la fraternité, les frontières, les migrants »

Nous vous conseillons par ailleurs cet excellent site en ligne « European Migration Law » sur le droit et la politique des migrations en Europe. En dépit de son titre, c’est un site en français !