« Affaire Mila » : l’État de droit et la liberté d’expression avant tout

Depuis la mi-janvier, une adolescente de 16 ans, Mila, est sous les feux de l’actualité : utilisant les réseaux sociaux, comme de nombreux jeunes de son âge, avec ses mots et sans retenue, elle a affirmé rejeter toutes les religions, ciblant ensuite plus particulièrement la religion musulmane. Elle a reçu en retour des flots d’insultes et des menaces de mort. L’emballement médiatique démarre, des confusions s’installent… L’UNSA Éducation fait le point et affirme son soutien à la jeune fille.

Les faits

Les vidéos de Mila, d’abord postées sur instagram ont ensuite été diffusées sur de nombreux autres réseaux sociaux, atteignant plusieurs centaines de milliers de vues. La jeune fille y insulte plus particulièrement la religion musulmane, sans filtre, usant des codes et expressions que l’on retrouve fréquemment sur ces outils de communication. Les insultes et les menaces de mort à son encontre sont venues très rapidement par centaines. Le gouvernement, par la voix de la ministre de la justice, a semblé hésiter à soutenir la jeune fille, d’autres y ont vu une insulte contre tou.te.s les musulman.e.s et l’expression d’une haine raciale. Rappelons simplement quelques vérités simples : tout d’abord, le délit de blasphème n’existe pas dans notre pays. En conséquence, la liberté d’expression garantit le droit de critiquer toutes les religions.

Sur ce point précis, le parquet de Vienne a classé sans suite l’enquête pour provocation à la haine raciale. Si on peut considérer les propos de l’adolescente comme mal venus, il faut se référer à l’esprit des Lumières et se rappeler les mots de Voltaire : “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire”.

Mila est elle-même ensuite revenue sur ses propos : il s’agissait de critiquer une religion, et non les personnes croyantes. Depuis, la jeune fille et sa famille doivent être protégées par la police, elle ne peut plus suivre sa scolarité et le Ministère de l’éducation nationale cherche actuellement une solution pour lui permettre de retrouver une vie normale comme avant

Le soutien de l’UNSA Éducation

Les libertés d’opinion, d’expression et de conscience sont garanties par l’État de droit en France. Rien ne peut remettre en cause cela.

Le tribunal médiatique, les adeptes des insultes en meute derrière leur ordinateur, mais aussi des extrémistes religieux ont sonné l’hallali contre Mila, qui a de plus été la cible d’insultes homophobes. Des responsables politiques ont tardé à soutenir la jeune fille, alors que d’autres l’ont condamné à mots feutrés. Mais les plus nombreux ont affirmé leur attachement au respect des lois et à la liberté de conscience sans tergiverser.

Pour l’UNSA Éducation, Il faut être clair : nous affirmons notre soutien à Mila et nous condamnons tous les actes, insultes et menaces de mort qui la visent actuellement. Il importe que tout soit fait pour lui permettre de reprendre une scolarité paisible. La liberté d’expression et l’État de droit ne sont pas négociables. Nous rejetons tout dogmatisme, de quelque nature qu’il soit. Le droit à l’éducation, l’État de droit et la laïcité doivent être respectés avant tout.

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Depuis la mi-janvier, une adolescente de 16 ans, Mila, est sous les feux de l’actualité : utilisant les réseaux sociaux, comme de nombreux jeunes de son âge, avec ses mots et sans retenue, elle a affirmé rejeter toutes les religions, ciblant ensuite plus particulièrement la religion musulmane. Elle a reçu en retour des flots d’insultes et des menaces de mort. L’emballement médiatique démarre, des confusions s’installent… L’UNSA Éducation fait le point et affirme son soutien à la jeune fille.

Les faits

Les vidéos de Mila, d’abord postées sur instagram ont ensuite été diffusées sur de nombreux autres réseaux sociaux, atteignant plusieurs centaines de milliers de vues. La jeune fille y insulte plus particulièrement la religion musulmane, sans filtre, usant des codes et expressions que l’on retrouve fréquemment sur ces outils de communication. Les insultes et les menaces de mort à son encontre sont venues très rapidement par centaines. Le gouvernement, par la voix de la ministre de la justice, a semblé hésiter à soutenir la jeune fille, d’autres y ont vu une insulte contre tou.te.s les musulman.e.s et l’expression d’une haine raciale. Rappelons simplement quelques vérités simples : tout d’abord, le délit de blasphème n’existe pas dans notre pays. En conséquence, la liberté d’expression garantit le droit de critiquer toutes les religions.

Sur ce point précis, le parquet de Vienne a classé sans suite l’enquête pour provocation à la haine raciale. Si on peut considérer les propos de l’adolescente comme mal venus, il faut se référer à l’esprit des Lumières et se rappeler les mots de Voltaire : “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire”.

Mila est elle-même ensuite revenue sur ses propos : il s’agissait de critiquer une religion, et non les personnes croyantes. Depuis, la jeune fille et sa famille doivent être protégées par la police, elle ne peut plus suivre sa scolarité et le Ministère de l’éducation nationale cherche actuellement une solution pour lui permettre de retrouver une vie normale comme avant

Le soutien de l’UNSA Éducation

Les libertés d’opinion, d’expression et de conscience sont garanties par l’État de droit en France. Rien ne peut remettre en cause cela.

Le tribunal médiatique, les adeptes des insultes en meute derrière leur ordinateur, mais aussi des extrémistes religieux ont sonné l’hallali contre Mila, qui a de plus été la cible d’insultes homophobes. Des responsables politiques ont tardé à soutenir la jeune fille, alors que d’autres l’ont condamné à mots feutrés. Mais les plus nombreux ont affirmé leur attachement au respect des lois et à la liberté de conscience sans tergiverser.

Pour l’UNSA Éducation, Il faut être clair : nous affirmons notre soutien à Mila et nous condamnons tous les actes, insultes et menaces de mort qui la visent actuellement. Il importe que tout soit fait pour lui permettre de reprendre une scolarité paisible. La liberté d’expression et l’État de droit ne sont pas négociables. Nous rejetons tout dogmatisme, de quelque nature qu’il soit. Le droit à l’éducation, l’État de droit et la laïcité doivent être respectés avant tout.