Action sociale interministérielle, nos demandes pour utiliser le budget et préparer au mieux 2021
L’UNSA vient d’écrire à Olivier Dussopt, Secrétaire d’État chargé de la Fonction Publique : nous souhaitons des améliorations et innovations en matière d’action sociale interministérielle (ASI) pour 2021 et au-delà. Pour l’UNSA, la politique de l’ASI se définit, au delà de l’urgence sanitaire, sur du moyen terme.
Pour l’UNSA, l’urgence est d’abord d’utiliser au mieux le budget 2020, mais aussi de préparer celui de l’année 2021 dès maintenant et de dessiner les grandes lignes de l’action sociale interministérielle.
Voici nos demandes pour 2021 et les années suivantes :
- Chèques vacances : attribuer une bonification supplémentaire de l’épargne pour tout plan ouvert en 2020 permettrait aux agent.es de se projeter sur les prochaines vacances. Un temps d’épargne compris entre deux et quatre mois pourrait être proposé, répondant aux besoins parfois immédiats. L’UNSA réitère sa demande de revalorisation de la bonification de l’épargne de 5 % et d’un relèvement des seuils d’attribution de 20%, seuil inchangé depuis 2011.
- Gardes d’enfants : nous souhaitons le déplafonnement de la tranche créée en 2020 pour le CESU garde d’enfants 0-6ans. Il faut aller plus loin que la réservation de 1000 places supplémentaires de berceaux en crèche prévue dans l’accord sur l’égalité professionnelle hommes-femmes du 30 novembre 2018. Il faut de nouveaux objectifs en terme de nombre et de localisation.
- Aide au maintien à domicile des retraités : l’UNSA souhaite l’élargissement de la prestation aux deux dernières tranches de revenu, ainsi que cela se pratique pour les retraités du régime général.
- Aide aux études supérieures des enfants des agents : de nombreux ministères proposent des prestations parfois différentes. L’UNSA demande la mise en place d’une nouvelle prestation pour 2022.
- Logement : pour les contractuels en CDI, l’UNSA souhaite la création d’un dispositif comparable à celui de l’aide à l’installation des personnels, réservé aux titulaires. D’autre part, l’impossibilité de l’accès à la garantie locative « Visale » pour tous les agent.es rend nécessaire l’existence d’un fonds de garanties locatives pour tous les agents publics de l’État et un accompagnement particulier des primo-affectés en zone tendue.
- Réservations de logements : la crise sanitaire a mis en évidence le manque de logements temporaires et d’urgence. Elle a aussi mis en avant, par la durée du confinement, la nécessité de logements sociaux adaptés. Nus demandons la généralisation et la pérennisation de réservation de logements temporaires et d’urgences dans toutes les régions. La reprise de la politique de conventionnement quant aux réservations de logements sociaux s’impose.
- Restauration : le relèvement du seuil de l’indice permettant l’accès à la prestation interministérielle repas doit être annuel. Celui est fixé à l’indice majoré 481 et n’a pas évolué depuis 2019.
L’UNSA propose la réalisation d’une enquête de besoin auprès des agents qui ne bénéficient d’aucune prestation. Elle souhaite un regard particulier sur la situation des agents affectés dans les DROM et COM.
L’action sociale interministérielle s’adresse à tous les agent.es de la fonction publique de l’État. Elle leur assure, par sa cohésion, des moyens destinés à améliorer leur qualité de vie tout en devant s’adapter aux situations exceptionnelles et aux évolutions de la société. Pour l’UNSA, elle doit être un des leviers à utiliser pour atténuer les conséquences de la crise sanitaire et sociale.