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Action sociale : agir efficacement et rapidement

Déclaration des représentant·es lors de la Commission Nationale d'Action Sociale pour une politique d'action sociale ambitieuse

Pour sa 10ème édition, le baromètre UNSA des métiers de l’Éducation, de la Recherche et de Culture, a recueilli plus de 42 000 réponses issues de l’ensemble des métiers de l’éducation.

Les résultats sont un véritable coup de semonce pour les politiques menées sous le précédent quinquennat. Le pouvoir d’achat est devenu la première préoccupation des collègues, dont 9 sur 10 considèrent que leur rémunération n’est pas digne de leurs qualifications et de leurs missions.

Les collègues subissent à la fois un contexte d’inflation sans précédent, mais également les effets d’une politique délétère, avec chaque année une reconduite du gel du point d’indice.

Les besoins et les attentes des personnels sont réels. Et les conséquences de la baisse du pouvoir d’achat des agent∙es public∙ques sur le service public d’éducation ne peuvent plus être dissimulées, quand il n’y a plus assez de candidats aux concours et que même des personnels contractuels ne parviennent plus à être recrutés au vu des conditions d’embauche.

Je me permets de citer un extrait des retours du baromètre, avec cette expression d’un∙e collègue AESH :

« Qui va vouloir d’un CDI qui maintient sous le seuil de pauvreté ? »

Est-ce digne de l’État de placer les personnels dans de telles situations ?

Dans ce contexte, l’action sociale doit impérativement venir en aide aux agent·es. Pourtant, là encore le constat est déplorable : sur l’ensemble du territoire, nous constatons à la fois une augmentation du nombre de demandes et une baisse du montant des aides allouées, et le niveau d’action sociale qui nous est proposé est bien inférieur à celui des autres ministères. Nos collègues du champ Jeunesse et sports, qui ont rejoint le MENJS en 2021, constatent amèrement la baisse des prestations. L’UNSA Éducation dénonce une fois de plus cette situation.

Autre problématique à laquelle nous devrons nous atteler : la place du service social en faveur des personnels. Dans certaines académies, on assiste à une volonté de plafonner le montant des aides versées pour les secours. Ce n’est donc pas toujours la situation de l’agent·e qui est prise en compte, ni l’expertise des assistant∙es de service social mais les contraintes budgétaires et la période à laquelle l’agent·e fait sa demande. Ce n’est pas acceptable. 

Concernant le logement, c’est la première des nécessités. L’UNSA Éducation revendique qu’une offre de logement soit développée dans toutes les académies pour permettre aux collègues de vivre dignement et pour répondre aux situations d’urgences sociales ou familiales. Le gouvernement doit enfin comprendre qu’une politique ambitieuse en matière de logement des agent∙es public∙ques est nécessaire pour redonner de l’attractivité à nos métiers. L’UNSA Éducation exige que le renforcement et l’extension de la mesure logement, qui sont à l’ordre du jour, s’inscrivent dans ce cadre.

Enfin, l’UNSA Éducation demande que soit mis fin à une inégalité entre les agent∙es, dont certain∙es sont exclu·e·s de certaines prestations. C’est le cas des AED et des AESH qui ne perçoivent pas les mêmes prestations selon qu’ils/elles sont rémunéré·e·s par des lycées ou sur le budget de l’état. Cette inégalité entre agent∙es doit être résolue rapidement.

Le nouveau gouvernement doit réaliser combien les conditions de travail, de rémunération et la qualité de vie des agent∙es est dégradée. Il lui appartient d’agir efficacement et rapidement.

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