Accueillir ne doit pas devenir trier !

Le 8 janvier 2018, le gouvernement a présenté un vade-mecum concernant le futur projet de loi « asile-immigration ». Lors de son discours, le 5 septembre 2017 devant les préfets, le président de la République avait affirmé sa volonté d’une « refondation complète de notre politique d’asile et d’immigration ».

Ce projet de loi, attendu pour le mois de février, prévoit d’accélérer le traitement des demandes d’asile, d’augmenter le nombre d’expulsions et renforcer les moyens de la politique d’intégration.

L’UNSA s’inquiète de  » l’état actuel de la philosophie générale du projet gouvernemental, elle constate qu’en multipliant les obstacles, il aboutirait non pas à mieux accueillir et instruire les demandes, mais d’abord à dissuader. Ce ne pourrait qu’être l’effet de la réduction drastique des délais de dépôt et d’instruction des dossiers comme des délais de recours, sur des personnes dont il faut rappeler que le français n’est pas leur langue natale, qu’elles ne maîtrisent pas les procédures administratives de notre pays et que, comme conséquence d’un vécu souvent traumatisant, leur état physique et psychologique peut être affaibli.

Pour l’UNSA, accueil ne vaut pas nécessairement asile. Mais il ne peut y avoir asile sans accueil dans le respect de la dignité des personnes et de leurs droits, avec un temps et des moyens permettant, et la constitution des dossiers, et leur instruction.« 

En outre, certaines associations d’aide aux migrants déplorent l’instauration d’une véritable course contre la montre pour le demandeur d’asile et un projet de loi « déséquilibré » qui entérine « une logique de tri ».
Autre point particulièrement contesté : la circulaire du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb du 12 décembre 2017 permet d’envoyer des équipes mobiles contrôler la situation administrative des personnes hébergées dans l’accueil d’urgence, afin de sortir du parc les personnes sans papiers.
Il est probable que la situation actuelle n’est plus tenable. Mais il est de la responsabilité de nos gouvernants d’entendre la voix de ceux qui oeuvrent au plus près de ces populations que la guerre, la misère, les exactions poussent à quitter leur pays.

Accueillir ne doit pas devenir trier ! Le droit d’asile n’est pas négociable !

Lire l’analyse de l’UNSA

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Le 8 janvier 2018, le gouvernement a présenté un vade-mecum concernant le futur projet de loi « asile-immigration ». Lors de son discours, le 5 septembre 2017 devant les préfets, le président de la République avait affirmé sa volonté d’une « refondation complète de notre politique d’asile et d’immigration ».

Ce projet de loi, attendu pour le mois de février, prévoit d’accélérer le traitement des demandes d’asile, d’augmenter le nombre d’expulsions et renforcer les moyens de la politique d’intégration.

L’UNSA s’inquiète de  » l’état actuel de la philosophie générale du projet gouvernemental, elle constate qu’en multipliant les obstacles, il aboutirait non pas à mieux accueillir et instruire les demandes, mais d’abord à dissuader. Ce ne pourrait qu’être l’effet de la réduction drastique des délais de dépôt et d’instruction des dossiers comme des délais de recours, sur des personnes dont il faut rappeler que le français n’est pas leur langue natale, qu’elles ne maîtrisent pas les procédures administratives de notre pays et que, comme conséquence d’un vécu souvent traumatisant, leur état physique et psychologique peut être affaibli.

Pour l’UNSA, accueil ne vaut pas nécessairement asile. Mais il ne peut y avoir asile sans accueil dans le respect de la dignité des personnes et de leurs droits, avec un temps et des moyens permettant, et la constitution des dossiers, et leur instruction.« 

En outre, certaines associations d’aide aux migrants déplorent l’instauration d’une véritable course contre la montre pour le demandeur d’asile et un projet de loi « déséquilibré » qui entérine « une logique de tri ».
Autre point particulièrement contesté : la circulaire du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb du 12 décembre 2017 permet d’envoyer des équipes mobiles contrôler la situation administrative des personnes hébergées dans l’accueil d’urgence, afin de sortir du parc les personnes sans papiers.
Il est probable que la situation actuelle n’est plus tenable. Mais il est de la responsabilité de nos gouvernants d’entendre la voix de ceux qui oeuvrent au plus près de ces populations que la guerre, la misère, les exactions poussent à quitter leur pays.

Accueillir ne doit pas devenir trier ! Le droit d’asile n’est pas négociable !

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