A trop évaluer, on risque d’oublier d’éduquer

Les évaluations nationales se multiplient : CP, CE1, 6ème, 2nde. Dans quels objectifs ? Aider les équipes à lutter contre la difficulté scolaire, c’est ce qui est affiché, mais cette abondance de tests de connaissances au niveau national soulève bien des questions.

Transmettre les fondamentaux
Intégrées dans sa politique éducative, ce Ministère affirme que l’objectif premier de ces évaluations est de répondre à la difficulté scolaire, centrée sur les savoirs exclusivement en Français et Mathématiques. Et même exclusivement dans la pratique écrite de la langue française, à l’heure du « grand oral »annoncé pour le nouveau bac, même le Conseil Scientifique convoqué par Jean Michel Blanquer ne sait pas encore très bien intégrer la pratique orale dans les évaluations. Si la maîtrise de la langue est la clé de l’émancipation et donc de la réussite scolaire, on peut douter de l’utilité des tests prescrits pour aider à lever les difficultés d’apprentissage. C’est dans l’échange et l’accompagnement des équipes au plus près de l’analyse de la pratique de classe, que l’on peut aider les professionnels à cerner les difficultés d’apprentissage de leurs élèves, et ainsi construire et concevoir de nouvelles stratégies pédagogiques et éducatives. Car, rappelons-le encore, l’éducation est aussi question de relation, de savoir-être tout autant que de savoirs-faire. Co-construire des outils d’évaluations avec les équipes dans les écoles, les EPLE, personnels enseignants, formateurs et inspecteurs réunis c’est une autre démarche bien plus utile et efficace du point de vue de l’Unsa Education.
Des données disponibles
La DEPP(Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) fournit déjà de nombreuses études statiques sur les performances du système éducatif français. Les nombreuses enquêtes internationales nous renseignent également : TIMMS, PISA, PIRLS. Sans oublier le travail précieux du CNESCO, qui propose sur les contenus éducatifs de nombreuses analyses, tant en comparaison internationale que par entrée pédagogique. Avec la multiplication des évaluations nationales, on peut s’interroger sur la pérennité de ces organismes. Le Cnesco est-il appeler à disparaitre ?

Une évaluation positive
Alors que serait une évaluation positive ? Une authentique évaluation au service de la réussite des élèves permettrait aux équipes éducatives de disposer d’indicateurs pour améliorer les missions éducatives, et pas seulement les missions d’enseignement de fondamentaux restrictifs. C’est cette évaluation, ambitieuse, génératrice d’actions éducatives avec les moyens humains et financiers nécessaires que l’Unsa Education soutient.
#AgirAvecVous


Pour aller plus loin
L’analyse du SE UNSA :Evaluations-nationales-le-liberalisme-bureaucratique-en-marche

Réflexions sur l’acte d’évaluer par le syndicat des Inspecteurs SIEN UNSA, rubrique « évaluations » ;sien.unsa-education.org

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Transmettre les fondamentaux
Intégrées dans sa politique éducative, ce Ministère affirme que l’objectif premier de ces évaluations est de répondre à la difficulté scolaire, centrée sur les savoirs exclusivement en Français et Mathématiques. Et même exclusivement dans la pratique écrite de la langue française, à l’heure du « grand oral »annoncé pour le nouveau bac, même le Conseil Scientifique convoqué par Jean Michel Blanquer ne sait pas encore très bien intégrer la pratique orale dans les évaluations. Si la maîtrise de la langue est la clé de l’émancipation et donc de la réussite scolaire, on peut douter de l’utilité des tests prescrits pour aider à lever les difficultés d’apprentissage. C’est dans l’échange et l’accompagnement des équipes au plus près de l’analyse de la pratique de classe, que l’on peut aider les professionnels à cerner les difficultés d’apprentissage de leurs élèves, et ainsi construire et concevoir de nouvelles stratégies pédagogiques et éducatives. Car, rappelons-le encore, l’éducation est aussi question de relation, de savoir-être tout autant que de savoirs-faire. Co-construire des outils d’évaluations avec les équipes dans les écoles, les EPLE, personnels enseignants, formateurs et inspecteurs réunis c’est une autre démarche bien plus utile et efficace du point de vue de l’Unsa Education.
Des données disponibles
La DEPP(Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) fournit déjà de nombreuses études statiques sur les performances du système éducatif français. Les nombreuses enquêtes internationales nous renseignent également : TIMMS, PISA, PIRLS. Sans oublier le travail précieux du CNESCO, qui propose sur les contenus éducatifs de nombreuses analyses, tant en comparaison internationale que par entrée pédagogique. Avec la multiplication des évaluations nationales, on peut s’interroger sur la pérennité de ces organismes. Le Cnesco est-il appeler à disparaitre ?

Une évaluation positive
Alors que serait une évaluation positive ? Une authentique évaluation au service de la réussite des élèves permettrait aux équipes éducatives de disposer d’indicateurs pour améliorer les missions éducatives, et pas seulement les missions d’enseignement de fondamentaux restrictifs. C’est cette évaluation, ambitieuse, génératrice d’actions éducatives avec les moyens humains et financiers nécessaires que l’Unsa Education soutient.
#AgirAvecVous


Pour aller plus loin
L’analyse du SE UNSA :Evaluations-nationales-le-liberalisme-bureaucratique-en-marche

Réflexions sur l’acte d’évaluer par le syndicat des Inspecteurs SIEN UNSA, rubrique « évaluations » ;sien.unsa-education.org