A l’école des arts et de la culture : bon plan ou mauvais plan ?

C’est quasiment une habitude installée, à chaque question d’éducation, son plan ! Et dans l’actualité, certains plans ont plus de temps pour exister   que d’autres…. Alors en ce début de semaine, deux plans sont rendus visibles, l’un à propos de la santé des 0-6ans et l’autre de  l’éducation artistique et culturelle.
Des discours interministériels sur l’art et la culture à l’école, il y en a déjà eu un certain nombre, assortis de plans aussi ! Alors ce dernier, estampillé Blanquer-Nyssen appo
rte-t-il du neuf sur la question ? Est ce un bon ou mauvais plan ?
Les intentions sont toujours les mêmes, et l’Unsa Education les partage. Faire bénéficier à tous les enfants d’un parcours culturel cohérent, continu et varié et reconnaître que ce bénéfice sert la formation intellectuelle et sensible de chacun.
Les changements annoncés, en revanche nous laissent perplexes : 2 heures pour l’art par semaine en primaire et collège. Bien, mais c’est déjà le cas, en tout cas pour l’école primaire c’est inscrit dans les programmes. Mais sont-elles enseignées ? Autrement que par un temps de chanson en classe ou de coloriage de mandala le vendredi après-midi ? Car sans jeter l’opprobre sur l’école primaire, c’est souvent ce qui se cache sous arts plastiques et musique inscrits à l’emploi du temps…. l’Inspection Générale  le rapporte d’années en années . Ces rapport nourris de nombreuses auditions de terrain, explique le peu d’enseignement artistique par le manque de formation et de légitimité ressenti par les professeurs pour se lancer en éducation artistique. En résumé, seuls les enseignants à l’aise dans une discipline artistique parce qu’ils en sont des pratiquants personnels s’autorisent à en faire un objet d’enseignement. Et pour le second degré, ces 2H annoncées sont déjà en place avec les professeurs de musique et d’arts plastiques qui en effectuent une chacun….

Pour l’Unsa Education, un plan pour développer l’éducation artistique et culturelle digne de l’ambition « 100 % des élèves touchés » s’attaque à la racine du manque éducatif en matière culturelle : la formation des acteurs éducatifs. On peut lancer de multiples dispositifs, si il n’y a pas de porteurs de projets dans les écoles et établissements, ces dispositifs demeureront soit des coquilles vides, soit des supports de consommation culturelle. Ce n’est pas par l’injonction,  l’incantation ou la rédaction obligatoire d’une annexe « art et culture » au projet d’établissement que l’on atteindra une démocratisation culturelle pour tous dans le système éducatif. Les équipes  convaincues mettent en œuvre des projets interdisciplinaires et culturels, avec des partenaires en lien avec le s politiques territoriales et les moins convaincues ou les plus démunies pourront-elles le devenir par un plan qui ne prévoit pas que l’aventure culturelle soit déjà vécue par eux-mêmes en formation initiale et continue ?
Alors bon plan ou mauvais plan ? …C’est un énième plan sans grandes nouveautés, avec quelques actions symboliques (cours d’éloquence au collège pour donner l’envie de théâtre, par exemple), beaucoup de déjà-là, encore plus d’imprécisions sur les moyens de mise en œuvre des bonnes intentions, et une évaluation quantitative prévue mais non qualitative…. Comme s’il était plus important de savoir combien d’élèves iront dans un musée plutôt que de s’interroger pour quoi y faire et quoi en retirer ?

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C’est quasiment une habitude installée, à chaque question d’éducation, son plan ! Et dans l’actualité, certains plans ont plus de temps pour exister   que d’autres…. Alors en ce début de semaine, deux plans sont rendus visibles, l’un à propos de la santé des 0-6ans et l’autre de  l’éducation artistique et culturelle.
Des discours interministériels sur l’art et la culture à l’école, il y en a déjà eu un certain nombre, assortis de plans aussi ! Alors ce dernier, estampillé Blanquer-Nyssen appo
rte-t-il du neuf sur la question ? Est ce un bon ou mauvais plan ?
Les intentions sont toujours les mêmes, et l’Unsa Education les partage. Faire bénéficier à tous les enfants d’un parcours culturel cohérent, continu et varié et reconnaître que ce bénéfice sert la formation intellectuelle et sensible de chacun.
Les changements annoncés, en revanche nous laissent perplexes : 2 heures pour l’art par semaine en primaire et collège. Bien, mais c’est déjà le cas, en tout cas pour l’école primaire c’est inscrit dans les programmes. Mais sont-elles enseignées ? Autrement que par un temps de chanson en classe ou de coloriage de mandala le vendredi après-midi ? Car sans jeter l’opprobre sur l’école primaire, c’est souvent ce qui se cache sous arts plastiques et musique inscrits à l’emploi du temps…. l’Inspection Générale  le rapporte d’années en années . Ces rapport nourris de nombreuses auditions de terrain, explique le peu d’enseignement artistique par le manque de formation et de légitimité ressenti par les professeurs pour se lancer en éducation artistique. En résumé, seuls les enseignants à l’aise dans une discipline artistique parce qu’ils en sont des pratiquants personnels s’autorisent à en faire un objet d’enseignement. Et pour le second degré, ces 2H annoncées sont déjà en place avec les professeurs de musique et d’arts plastiques qui en effectuent une chacun….

Pour l’Unsa Education, un plan pour développer l’éducation artistique et culturelle digne de l’ambition « 100 % des élèves touchés » s’attaque à la racine du manque éducatif en matière culturelle : la formation des acteurs éducatifs. On peut lancer de multiples dispositifs, si il n’y a pas de porteurs de projets dans les écoles et établissements, ces dispositifs demeureront soit des coquilles vides, soit des supports de consommation culturelle. Ce n’est pas par l’injonction,  l’incantation ou la rédaction obligatoire d’une annexe « art et culture » au projet d’établissement que l’on atteindra une démocratisation culturelle pour tous dans le système éducatif. Les équipes  convaincues mettent en œuvre des projets interdisciplinaires et culturels, avec des partenaires en lien avec le s politiques territoriales et les moins convaincues ou les plus démunies pourront-elles le devenir par un plan qui ne prévoit pas que l’aventure culturelle soit déjà vécue par eux-mêmes en formation initiale et continue ?
Alors bon plan ou mauvais plan ? …C’est un énième plan sans grandes nouveautés, avec quelques actions symboliques (cours d’éloquence au collège pour donner l’envie de théâtre, par exemple), beaucoup de déjà-là, encore plus d’imprécisions sur les moyens de mise en œuvre des bonnes intentions, et une évaluation quantitative prévue mais non qualitative…. Comme s’il était plus important de savoir combien d’élèves iront dans un musée plutôt que de s’interroger pour quoi y faire et quoi en retirer ?