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Pour signifier les inégalités de salaires, les femmes devraient s’arrêter de travailler le 4 novembre 2020 à 16 h 16, selon le collectif «Les Glorieuses».1 Pour l’UNSA Éducation, cette action est l’occasion de faire le point au sein du MENJS, du MESRI et plus largement dans la Fonction publique.
Dans nos ministères, avec les grilles indiciaires, il n’y a pas de différences ?
Eh bien si ! En effet, si la grille indiciaire est la même, les inégalités existent et persistent au détriment des femmes, tant dans le déroulement des parcours professionnels qu’en matière de rémunérations.
Des exemples édifiants
Des rapports récents le démontrent et l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur n’y échappent malheureusement pas. Le salaire net moyen des femmes demeure inférieur à celui des hommes. Par exemple, un homme enseignant dans le premier degré gagne 450 euros net par mois de plus qu’une femme et dans le second degré même si l’écart est plus faible, il représente 210 euros.2
Quelques explications
Une des raisons réside dans les compléments au traitement indiciaire. Ces derniers sont plus souvent perçus par les hommes dans le premier degré (directeur d’école par exemple). Dans le second degré et l’enseignement supérieur, les hommes ont plus souvent l’opportunité d’effectuer plus facilement des heures supplémentaires.
Le plafond de verre
Si les effectifs de fonctionnaires sont à majorité féminins, les femmes se heurtent à ce que l’on appelle le plafond de verre et sont cantonnées à certaines fonctions ou missions. Ainsi, en haut de l’échelle hiérarchique et, plus généralement, aux postes clés, les femmes demeurent peu présentes.
Certes, l’écart de confiance en soi (ou « confidence gap ») peut être une explication. « Les hommes bénéficient, par exemple, d’un apprentissage accru, dans la famille et l’école, de la confiance en eux et du goût de la compétition, du soutien domestique de leur conjointe, leur offrant notamment une disponibilité professionnelle extensive, ou encore de réseaux de cooptation et de sociabilités exclusivement masculins.»3
À l’inverse, les femmes doivent composer, plus que les hommes, avec des obstacles spécifiques liés notamment aux arbitrages entre leurs différents rôles : familial, de responsabilité vis-à-vis des enfants et de gestion d’une double carrière dans le couple. Ainsi, quelle que soit la catégorie, la part des femmes exerçant à temps partiel est largement majoritaire.
Les plans d’action » égalité professionnelle »
La mise en place de ces plans, qui sont à élaborer d’ici le 31 décembre 2020 pour tous les employeurs publics, est donc essentielle.
Inscrits dans la loi du 6 août 2019 de transformation de la Fonction publique, ces plans sont prévus pour trois ans et sont renouvelables.
Ils doivent comporter au moins des mesures visant à :
• évaluer, prévenir et traiter les écarts de rémunération
• garantir leur égal accès aux corps, cadres d’emplois, grades et emplois
• favoriser l’articulation entre activité professionnelle et vie personnelle et familiale
• prévenir et traiter les discriminations, les actes de violence, de harcèlement moral ou sexuel ainsi que les agissements sexistes
Pour l’UNSA Éducation, les mobilisations et actions médiatiques sont utiles. La marche vers l’égalité est longue et les stéréotypes de sexe malheureusement encore bien trop d’actualité.
Une approche transversale et interministérielle qui prend en considération toutes les étapes de la vie (petite enfance, orientation scolaire, emploi…) doit permettre d’évoluer vers plus d’égalité et en ces temps difficiles, nous en avons toutes et tous besoin.
C’est pourquoi, l’UNSA Éducation est et sera un partenaire actif dans l’élaboration de les plans d’action « égalité professionnelle » dans les différents ministères car ils peuvent apporter une avancée concrète sur ce sujet.
Le lien vers la pétition « les glorieuses » #4novembre16h16
1/ Depuis 4 ans, les « Glorieuses » ont lancé une action inspirée de celle menée en Islande où des femmes ont quitté leur travail à 14 h 38 le 24 octobre 2016. En effet, comparativement aux hommes, sur une journée de travail de huit heures, les femmes islandaises travaillaient sans être payées après cette heure précise.
Qu’elles se nomment « equal pay », « journée de l’égalité salariale », « semaine de l’égalité professionnelle »… nombreuses sont les manifestations qui dénoncent en France et dans les différents pays européens l’écart de salaire entre les hommes et les femmes.
2/ Rapport de situation comparée relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de 2018- 2019 de mars 2020 : « Le salaire net moyen des femmes demeure inférieur à celui des hommes en 2017, dans les deux secteurs d’enseignement. Dans le secteur public, le salaire net moyen d’un homme enseignant du premier degré est de 2 720 euros, celui d’une femme de 2 264 euros. Dans le second degré, l’écart est plus faible : un enseignant perçoit un salaire net de 2 798 euros et une enseignante 2 588 euros. Dans le secteur privé, les différences sont de l’ordre de 100 euros dans le premier et le second degré. Seule une partie de l’écart s’explique par le temps partiel ou incomplet, la majeure partie étant liée aux différences d’âge, de corps, de grade, de fonctions et d’exercice d’heures supplémentaires. »
3/ Le rapport de la DGAFP d’octobre 2014 expliquait ainsi le » plafond de verre «
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