2015, une année décisive

Dans quelques heures, 2014 ne sera plus. C’est donc le temps des rétrospectives, des bilans, des inventaires. Dans quelques heures, 2015 débutera. Vient donc le temps des promesses, des résolutions, des vœux.

Dans quelques heures, 2014 ne sera plus.

C’est donc le temps des rétrospectives, des bilans, des inventaires.

Dans le champ éducatif, cette année qui s’achève aura était marquée par le départ du Ministre Peillon -qui a porté, de manière volontariste, quelque fois acharnée et parfois maladroite- l’idée, le besoin et la feuille de route de la refondation de l’École. Il aura été remplacé par l’éphémère ministre Hamon –qui aura laissé comme souvenir l’assouplissement des textes sur les nouveaux rythmes scolaires et son départ précipité –pour des raisons politiciennes- avant même la rentrée scolaire. La ministre Vallaud-Belkacem s’inscrit dans la continuité de la refondation et a acté ces dernières semaines la difficile nouvelle carte de l’éducation prioritaire et une nouvelle règle d’attribution des moyens pour l’ensemble des écoles. Dans la valse des ministres et de leurs portefeuilles ministériels, elle aura été, un trop court temps pour agir réellement, la ministre de « jeunesse et sports » succédant à deux années d’immobilisme et d’incompréhension et précédant le ministre Kanner, encore étonné de sa propre nomination. Dans ce secteur, seules l’obtention d’un comité technique ministériel propre et l’écriture d’une circulaire -enfin commune (éducation nationale et jeunesse et sports)- peuvent être saluées comme des avancées nécessaires. Autre étrangeté de la période, rétrogradée de ministre à secrétaire d’État, Madame Fioraso poursuit avec acharnement l’imposition à marche forcée de sa loi de regroupement des universités et de gestion non-démocratique, alors que le monde de la recherche s’inquiète, à juste titre face à la baisse de ses budgets, de son avenir. Cette même inquiétude est réelle à la Culture alors que là aussi le budget est en baisse importante et exceptionnelle dans l’histoire de ce ministère. Seul le ministre de l’agriculture -et donc de l’enseignement agricole- aura passé 2014 sans changement, même s’il demeure en peine à défendre la spécificité d’un enseignement qui produit des résultats très positifs et à le protéger de « sa mise en conformité » avec celui de l’Éducation nationale.

2014 aura donc été une année agitée, instable, un peu flottante, hésitante sur les grandes priorités. Une année en demi-teinte.

Dans quelques heures, 2015 débutera.

Vient donc le temps des promesses, des résolutions, des vœux.

De nombreux chantiers restent à initier, à conforter, à mener à terme. La refondation de l’École d’abord, celle de l’Éducation toute entière ensuite.
Du côté scolaire, c’est le socle commun –après la première proposition du CSP et les réflexions des personnels lors de leur consultation- qui doit être construit de manière cohérente et opérationnelle en lien avec un système d’évaluation positive, c’est la réforme du collège qui doit maintenant être construite, c’est la dimension pédagogique de la réforme qui doit prendre toute son importance.
La lutte contre l’échec en premières années de licence, nécessite la mise en œuvre d’une véritable articulation bac-3 bac+3.
L’approche éducative globale, qui peut prendre appui sur la construction des PEDT, demande la reconnaissance de la complémentarité des temps, des actions et des acteurs éducatifs dans et hors l’École, un travail interministériel permanent au sein d’un pôle éducatif, la formation conjointe de l’ensemble des acteurs de l’Éducation.
Les spécificités de l’enseignement agricole doivent être stabilisées afin de répondre à sa triple mission d’éducation, de formation professionnelle et d’animation du territoire rural.
La politique de la Culture doit permettre l’accès à tous aux œuvres et aux pratiques artistiques et culturelles ; elle doit être le ferment du « vivre ensemble » dans une culture partagée et en évolution.

Changer l’Éducation nécessite du temps et de la durée. Depuis 2012, de nouvelles bases sont en place. Elles devront impérativement être confirmées et confortées par les réalisations à venir.

À ce titre, 2015 sera une année décisive.

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Dans quelques heures, 2014 ne sera plus.

C’est donc le temps des rétrospectives, des bilans, des inventaires.

Dans le champ éducatif, cette année qui s’achève aura était marquée par le départ du Ministre Peillon -qui a porté, de manière volontariste, quelque fois acharnée et parfois maladroite- l’idée, le besoin et la feuille de route de la refondation de l’École. Il aura été remplacé par l’éphémère ministre Hamon –qui aura laissé comme souvenir l’assouplissement des textes sur les nouveaux rythmes scolaires et son départ précipité –pour des raisons politiciennes- avant même la rentrée scolaire. La ministre Vallaud-Belkacem s’inscrit dans la continuité de la refondation et a acté ces dernières semaines la difficile nouvelle carte de l’éducation prioritaire et une nouvelle règle d’attribution des moyens pour l’ensemble des écoles. Dans la valse des ministres et de leurs portefeuilles ministériels, elle aura été, un trop court temps pour agir réellement, la ministre de « jeunesse et sports » succédant à deux années d’immobilisme et d’incompréhension et précédant le ministre Kanner, encore étonné de sa propre nomination. Dans ce secteur, seules l’obtention d’un comité technique ministériel propre et l’écriture d’une circulaire -enfin commune (éducation nationale et jeunesse et sports)- peuvent être saluées comme des avancées nécessaires. Autre étrangeté de la période, rétrogradée de ministre à secrétaire d’État, Madame Fioraso poursuit avec acharnement l’imposition à marche forcée de sa loi de regroupement des universités et de gestion non-démocratique, alors que le monde de la recherche s’inquiète, à juste titre face à la baisse de ses budgets, de son avenir. Cette même inquiétude est réelle à la Culture alors que là aussi le budget est en baisse importante et exceptionnelle dans l’histoire de ce ministère. Seul le ministre de l’agriculture -et donc de l’enseignement agricole- aura passé 2014 sans changement, même s’il demeure en peine à défendre la spécificité d’un enseignement qui produit des résultats très positifs et à le protéger de « sa mise en conformité » avec celui de l’Éducation nationale.

2014 aura donc été une année agitée, instable, un peu flottante, hésitante sur les grandes priorités. Une année en demi-teinte.

Dans quelques heures, 2015 débutera.

Vient donc le temps des promesses, des résolutions, des vœux.

De nombreux chantiers restent à initier, à conforter, à mener à terme. La refondation de l’École d’abord, celle de l’Éducation toute entière ensuite.
Du côté scolaire, c’est le socle commun –après la première proposition du CSP et les réflexions des personnels lors de leur consultation- qui doit être construit de manière cohérente et opérationnelle en lien avec un système d’évaluation positive, c’est la réforme du collège qui doit maintenant être construite, c’est la dimension pédagogique de la réforme qui doit prendre toute son importance.
La lutte contre l’échec en premières années de licence, nécessite la mise en œuvre d’une véritable articulation bac-3 bac+3.
L’approche éducative globale, qui peut prendre appui sur la construction des PEDT, demande la reconnaissance de la complémentarité des temps, des actions et des acteurs éducatifs dans et hors l’École, un travail interministériel permanent au sein d’un pôle éducatif, la formation conjointe de l’ensemble des acteurs de l’Éducation.
Les spécificités de l’enseignement agricole doivent être stabilisées afin de répondre à sa triple mission d’éducation, de formation professionnelle et d’animation du territoire rural.
La politique de la Culture doit permettre l’accès à tous aux œuvres et aux pratiques artistiques et culturelles ; elle doit être le ferment du « vivre ensemble » dans une culture partagée et en évolution.

Changer l’Éducation nécessite du temps et de la durée. Depuis 2012, de nouvelles bases sont en place. Elles devront impérativement être confirmées et confortées par les réalisations à venir.

À ce titre, 2015 sera une année décisive.