17 octobre : journée mondiale du refus de la misère.
Ce mardi a lieu la journée mondiale du refus de la misère. Alors que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté ne cesse de croître, le président de la République lance une concertation pour une nouvelle politique de lutte contre la pauvreté, qui ciblera l’enfance et la jeunesse en particulier.
Quel est le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté aujourd’hui en France ?
Selon l’Observatoire des inégalités, la France compte entre « 5 et 8,9 millions de pauvres selon la définition adoptée*. Entre 2005 et 2015, le nombre de personnes concernées a augmenté de 600 000 personnes au seuil à 50 % et de près d’un million au seuil à 60 %. Principalement sous l’effet de la progression du chômage. »
Quel avenir ?
Toujours selon l’Observatoire des inégalités, on assiste depuis 2015 à un modeste retournement : « selon les estimations de l’Insee, le taux de pauvreté aurait baissé en 2016 pour revenir à 13,9 %, son niveau de 2014. »
Beaucoup donc dépendra de l’impact des politiques économiques et sociales mises en œuvre…
Et hélas, selon beaucoup d’acteurs associatifs la baisse des allocations logement va avoir pour effet direct d’accroître le nombre de personnes pauvres.
En outre, certaines associations comme ATD quart monde s’inquiètent des moyens budgétaires qui seront alloués pour permettre de lutter contre la pauvreté. Car le gouvernement ne semble pas vouloir relever les minima sociaux.
Or comme le dit Claire Hédon présidente d’ATD quart Monde « avec un RSA à 545 €, on ne peut pas sortir de la pauvreté. »
Quelles nouvelles politiques économiques et sociales ?
C’est donc aujourd’hui que le Président de la République lance une concertation de lutte contre la pauvreté qui devrait durer six mois.
Un ou une délégué.e interministériel.le devrait être nommé.e pour piloter les chantiers qui seront menés : prévention, accompagnement, grands précaires, et la gouvernance.
La concertation cible particulièment l’enfance et la jeunesse. La réflexion portera donc en priorité sur l’éducation, le logement, la santé…
L’UNSA Éducation ne peut que saluer le lancement de cette concertation, car la pauvreté massive dans un des pays les plus riches du monde, n’est pas acceptable. En outre, les inégalités sociales pèsent encore beaucoup sur le destin scolaire des élèves en France…
Pour autant la fédération sera attentive aux choix et aux annonces qui seront faits à l’issue de ces travaux. En effet, les premières mesures prises notamment par le ministre de l’Éducation nationale ne vont pas forcément dans le sens de la réduction des inégalités…
Pour l’UNSA Éducation il faut aujourd’hui « passer de la pseudo égalité des chances à l’égalité des droits, sur ce que la Nation doit à chaque jeune. »
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*Un individu est considéré comme pauvre quand ses revenus mensuels après impôts et prestations sociales sont inférieurs soit à 846 euros soit à 1 015 euros (Insee, données 2015), selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian )