#11 mai, Edouard Philippe doit clarifier les objectifs et garantir les conditions d’une reprise progressive et partielle

Alors que le plan de déconfinement sera présenté par le Premier Ministre demain, les conditions de la réouverture des établissements scolaires sont au cœur des attentes, et encore très incertaines. Depuis l’allocution d’Emmanuel MACRON il y a deux semaines, la reprise progressive prévue le 11 mai, a suscité une série de commentaires, d’annonces, parfois contradictoires.

Dès le début de cette crise sans précédent, l’UNSA Éducation et ses syndicats ont revendiqué que l’organisation de cette reprise soit guidée par une doctrine sanitaire claire et certifiée par les autorités compétentes. C’est donc avec la plus grande attention que nos organisations ont pris acte de l’avis du conseil scientifique COVID 19, sur les conditions sanitaires minimales d’accueil dans les établissements scolaires, en date du 24 avril.

Les recommandations sont si strictes qu’elles semblent impossibles à garantir. Elles font reposer sur les personnels de direction, les adjoints gestionnaires, les directeurs d’école, et les inspecteurs, une grande responsabilité et un plan d’accueil particulièrement complexe à organiser. De plus, cette note fait suite à celle du 20 avril qui elle, préconisait une reprise seulement en septembre.

Dans un tel contexte, force est de constater que la tension chez les personnels est forte, que les interrogations et les réticences persistent. Il est donc urgent de clarifier les objectifs et de redonner du sens à ce retour dans les établissements scolaires qui, de plus en plus apparait prématuré et à haut risque.

Pour l’UNSA Éducation il n’est pas possible de faire reprendre un grand nombre d’élèves en même temps tout en respectant les conditions sanitaires. Progressive et partielle, la réouverture des établissements scolaires devra en effet associer tous les métiers de l’éducation.  Le nombre et les flux des élèves et adultes dans les établissements sont des paramètres majeurs qui méritent de prendre des précautions.
Qu’ils aient des missions de direction, administratives, d’entretien, d’enseignement, d’inspection, d’éducation, d’orientation, psychologiques, sociale ou de santé, il faut laisser du temps à l’ensemble des personnels pour s’organiser, et accepter qu’ils ne puissent pas tout faire.  Le cas échéant, la continuité pédagogique certes imparfaite, mais qui s’est consolidée semaine après semaine risque d’en être dégradée.

La société française doit faire face à une situation sanitaire grave dans laquelle la continuité des services publics dont celui de l’éducation est indispensable, et nos organisations sont au plus près des personnels qui la font vivre.

Conscients des enjeux sociétaux dont il faut tenir compte, nous examinerons avec exigences les arbitrages qui seront présentés demain par Édouard Philippe. Nous en tirerons toutes les conséquences sur leur faisabilité. C’est un défi sanitaire et logistique que doit relever l’École publique et, dès le lendemain mercredi, nous feront connaitre notre positon au Ministre de l’éducation nationale.


 

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Alors que le plan de déconfinement sera présenté par le Premier Ministre demain, les conditions de la réouverture des établissements scolaires sont au cœur des attentes, et encore très incertaines. Depuis l’allocution d’Emmanuel MACRON il y a deux semaines, la reprise progressive prévue le 11 mai, a suscité une série de commentaires, d’annonces, parfois contradictoires.

Dès le début de cette crise sans précédent, l’UNSA Éducation et ses syndicats ont revendiqué que l’organisation de cette reprise soit guidée par une doctrine sanitaire claire et certifiée par les autorités compétentes. C’est donc avec la plus grande attention que nos organisations ont pris acte de l’avis du conseil scientifique COVID 19, sur les conditions sanitaires minimales d’accueil dans les établissements scolaires, en date du 24 avril.

Les recommandations sont si strictes qu’elles semblent impossibles à garantir. Elles font reposer sur les personnels de direction, les adjoints gestionnaires, les directeurs d’école, et les inspecteurs, une grande responsabilité et un plan d’accueil particulièrement complexe à organiser. De plus, cette note fait suite à celle du 20 avril qui elle, préconisait une reprise seulement en septembre.

Dans un tel contexte, force est de constater que la tension chez les personnels est forte, que les interrogations et les réticences persistent. Il est donc urgent de clarifier les objectifs et de redonner du sens à ce retour dans les établissements scolaires qui, de plus en plus apparait prématuré et à haut risque.

Pour l’UNSA Éducation il n’est pas possible de faire reprendre un grand nombre d’élèves en même temps tout en respectant les conditions sanitaires. Progressive et partielle, la réouverture des établissements scolaires devra en effet associer tous les métiers de l’éducation.  Le nombre et les flux des élèves et adultes dans les établissements sont des paramètres majeurs qui méritent de prendre des précautions.
Qu’ils aient des missions de direction, administratives, d’entretien, d’enseignement, d’inspection, d’éducation, d’orientation, psychologiques, sociale ou de santé, il faut laisser du temps à l’ensemble des personnels pour s’organiser, et accepter qu’ils ne puissent pas tout faire.  Le cas échéant, la continuité pédagogique certes imparfaite, mais qui s’est consolidée semaine après semaine risque d’en être dégradée.

La société française doit faire face à une situation sanitaire grave dans laquelle la continuité des services publics dont celui de l’éducation est indispensable, et nos organisations sont au plus près des personnels qui la font vivre.

Conscients des enjeux sociétaux dont il faut tenir compte, nous examinerons avec exigences les arbitrages qui seront présentés demain par Édouard Philippe. Nous en tirerons toutes les conséquences sur leur faisabilité. C’est un défi sanitaire et logistique que doit relever l’École publique et, dès le lendemain mercredi, nous feront connaitre notre positon au Ministre de l’éducation nationale.