[ ->http://communique.unsa-education.com]
Réforme du bac : ne chamboulons pas tout !
Pour l’UNSA Éducation,
les conditions actuelles ne permettent pas la mise en œuvre d’une réforme en
profondeur du lycée. Pour autant le baccalauréat doit être modifié.
Ce
sont les priorités que l’UNSA Education et ses syndicats ont affirmé lors de
leur rencontre ce matin avec le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel
Blanquer.
Le
baccalauréat ne répond en effet plus à sa double mission de valider les
acquis de la scolarité et d’ouvrir les portes de la réussite dans
l’enseignement supérieur. Son évolution doit avoir pour objectifs la réussite
des élèves et une réduction des inégalités sociales. Il doit allier
l’exigence d’un diplôme national avec la reconnaissance d’un travail
construit par les élèves tout au long du lycée.
L’UNSA
Éducation est favorable au principe d’une épreuve orale limitée à 20 minutes
durant laquelle l’élève, parce qu’il aura été préparé, saura présenter,
expliquer, argumenter son projet.
Par
ailleurs, nous approuvons l’idée de limiter le nombre d’épreuves terminales
et d’organiser des évaluations en cours du cycle terminal, s’appuyant sur une
banque nationale de sujets.
Développer
une épreuve orale, introduire une part d’évaluation en cours de cycle,
favoriser une personnalisation plus grande de l’examen en cohérence avec les
attendus des formations de l’enseignement supérieur, sont des leviers qui
peuvent progressivement faire évoluer les pratiques pédagogiques et donc à
terme changer le lycée. Certaines des propositions du rapport Mathiot, sur
l’accompagnement des lycéens en particulier, peuvent être intéressantes.
Le
ministre, par ailleurs, nous a assuré qu’il n’y aurait pas de grand
bouleversement en seconde à la rentrée prochaine. Beaucoup de questions
restent néanmoins en suspens sur les choix qui seront faits. La réforme
annoncée manque clairement de lisibilité à deux semaines des annonces en
conseil des ministres. Un cycle de discussions avec la DGESCO doit s’ouvrir
prochainement.
Pour l’UNSA Éducation, les conditions ne sont pas réunies pour
mettre en place immédiatement, au risque de la précipitation, un lycée
modulaire vers lequel il faut tendre progressivement.
Aucune
réforme ne peut avoir comme conséquence une dégradation des conditions de
travail de l’ensemble des personnels. L’UNSA Éducation n’acceptera pas ainsi
de projet qui viserait à annualiser le temps de travail des enseignants. Une
réforme du baccalauréat doit favoriser l’école de la réussite, lutter contre
les inégalités, permettre l’élévation du niveau de tous les jeunes. C’est à
cette aune que nous étudierons avec une grande vigilance les choix du
ministre et que nous prendrons alors position avec nos syndicats.
Frédéric
Marchand
Secrétaire national UNSA Education
06 08 62 44 14
@FMarchandfred
frederic.marchand@unsa-education.org