Compte rendu du GT « évolution
carte des formations professionnelles et technologiques rentrée 2021 »
du 6/01/2021, en préparation du CTA du 12/01/2021.
Les documents préparatoires à ce groupe de travail n’ayant été envoyés que la veille, les représentants de l’UNSA Education ont réitéré leur demande de l’an dernier :
– que cette réunion ait lieu dès novembre, donc bien avant le CTA,
– que nous ayons connaissance de toutes les remontées des établissements.
– Que nous ayons connaissances des autres éléments qui constituent la carte des formation (l’apprentissage !) car ils influent sur les décisions
L’objectif étant de pouvoir jouer notre rôle et d’améliorer les choix effectués au final par l’administration, et de ne pas être une simple chambre d’enregistrement (ce que nous n’avons pas manqué de leur rappeler) !
C’est pourquoi nous avons interrogé Mme la Secrétaire Générale sur bon nombre de dossiers non retenus, moins pour leur demander des précisions que pour leur faire entendre nos légitimes arguments. Nous y reviendrons ci-après.
Mais tout d’abord, quels choix ont motivé le Rectorat de Montpellier pour ouvrir telles ou telles formations ? Selon nos interlocuteurs, les critères déterminants ont été :
a) que les créations correspondent à des secteurs porteurs sur la formation professionnelle (poursuite d’études ou insertion pro des élèves) ; on en relève trois : le numérique ; le développement durable ; le sanitaire et social.
On notera qu’en post bac non seulement aucune formation ne concerne le numérique, que d’autres sont ouvertes ou abondées sur des secteurs non identifiés comme porteurs et que toutes celles abondées (en effectifs) cette
année en BTS dans le cadre du « plan jeune » ne seront pas reconduites : un comble, soulevé par l’UNSA Education !
b) selon des secteurs économiques et/ou géographiques (agglo Montpellier, Haut du Gard, PO – Perpignan, zones défavorisées)
Hélas, il n’y a au final que tellement peu d’ouvertures (CAP, Bac Pro, BTS…) que cette ambition ne pas fait long feu…
c) poursuite des fermetures en GA (Gestion Administration), compensées par la création de Bac Pro MRC (métiers de la relation client).
Ce qui n’a pourtant aucun rapport puisqu’il ne s’agit pas de la même famille de métiers : les collègues de GA ne sont pas compétents pour enseigner la vente ni le commerce. Au total, fermeture de 66 places en Bac Pro GA ; selon nos calculs, il y en aurait encore 88 à venir en 2022 (terme de la restructuration).
d) L’existence, ou non, d’un tissu industriel dans le bassin concerné, d’infrastructures dans l’établissement demandeur…
Mais en réalité tout tourne autour de la démographie des effectifs dès lors qu’on nous annonce : + 244 élèves en Voie Pro ; mais – 77 élèves en post Bac. D’où deux conséquences majeures :
1) La plupart des « augmentations des capacités d’accueil des formations (BTS, FCIL, Mention Complémentaire, CAP un an) dans le cadre du plan jeune » annoncées à grand bruit par le Ministère (rentrée scolaire 2020) et déclinées lors du CTA d’octobre 2020 sur notre académie, sont supprimées à la rentrée prochaine ! Ce qui représentait pas moins de 409 élèves, mais aussi 29 emplois et 11,5 ETP en HSA…
Conclusion : aucun BTS créé, aucune création (ou presque) en post-bac (malgré 18 projets émanant des établissements) hormis 66 places (dont 30 pour préparer au concours de Professeur des Ecoles)… Idem concernant les FCIL et les MC (mentions complémentaires) sacrifiées car elles ne concerneront pas les « sortants de 3ème ».
L’UNSA Education s’indigne de ne trouver aucune information concernant les créations de BTS ou de Bac Pro en alternance ; or il en existe de nombreuses ! On nous répond que ce n’est pas notre domaine de compétences (sauf que d’autres rectorats les communiquent aux OS présentes au CTA, en toute transparence !).
2) l’unique priorité : l’orientation des Troisièmes. « On finance la montée pédagogique ; on mobilise sur les sortants de Troisième ».
Sur les 57 projets proposés par les LP et SEP, 23 auraient été retenus, selon nos interlocuteurs. Sauf que, sur ces 23, l’UNSA Education observe que :
– quatre concernent des fermetures de GA (-66 élèves),
– compensées par cinq augmentation de capacité en Commerce / Vente (+84 élèves… mais pas au LP CDG Sète, pourtant délesté de 90 places en 2017 pour des motifs tellement douteux, la création d’une filière sans avenir, que la nouvelle direction du Rectorat rétropédale fort justement dès la prochaine rentrée),
– deux concernent l’ouverture du nouvel établissement de Sommières,
– deux ne sont que des « délocalisations » entre deux Lycées Polyvalents,
– deux autres s’annulant d’elles-mêmes : cf au LP Ferry, la diminution de
24 élèves de CAP Coiffure compensée intelligemment par la création du Bac Pro Coiffure. Après le LP Blum l’an dernier, c’est au tour de Montpellier de voir se créer la famille des Métiers de la beauté et du bien-être. Mais
pourquoi diable ne pas faire exactement la même chose au LP Voltaire de Nîmes ?
A moyen constant qui plus est… l’UNSA Education exige que cette création soit actée pour la rentrée 2021 !
Que retenir ?
La création de seulement 135 places en Pré-Bac, dont 54 à Sommières, 24 en lunetterie / Optique, 15 en CAP Services à la Personne, 12 en CAP cuisine comme en pâtisserie ou encore en Services de restauration, et c’est à peu près tout !
La famille MRC n’est que rarement respectée (cf prédominance voire exclusivité du Bac pro Commerce – que ce soit à la SEP Pompidou ou à CDG Sète voire dans de nombreux établissements – et oubli de la Vente, de l’Arcu…) : pour quelles raisons ? Nos questions resteront sans réponse.
L’inquiétude subsiste concernant les PLP G.A.
L’UNSA Education s’en préoccupe et à ce titre nous nous interrogeons sur :
§ La SEP de St Christol – fermeture totale de la section GA et de ses 30 élèves (90 sur les trois niveaux) : quid des cinq collègues titulaires PLP G.A ?
§ La SEP de Castelnaudary – fermeture de la demi-division restante : quid de la dernière collègue PLP GA ?
§ A Feuillade, baisse d’un quart de la section GA ; quelles incidences pour nos collègues ?
Encore une fois, l’UNSA Education ne peut que regretter l’absence de concertation en amont, l’absence de données sur les créations en apprentissage dans nos propres LP & SEP, et au final que les syndicats soient mis devant le fait accompli, quelles que soient les intentions louables
de nos interlocuteurs.