L’Unsa-Éducation Normandie reçue par la Rectrice : un dialogue franc, des attentes fortes

Un syndicalisme de dialogue, mais sans complaisance.
Fidèle à son ADN réformiste et constructif, notre fédération a réaffirmé son attachement à un dialogue social exigeant, mais ouvert. Nous avons rappelé la nécessité d’instances de concertation efficaces, au service des personnels et du service public. Trop souvent, ces espaces sont aujourd’hui perçus comme formels, peu réactifs ou mal outillés.
Des préoccupations fortes sur la santé et les conditions de travail.
La question de la santé mentale des élèves et des personnels a occupé une place importante dans les échanges. Face à l’augmentation des situations de souffrance au travail et à la pénurie persistante de médecins scolaires et de prévention, nous avons demandé des réponses concrètes : renforcement des moyens, clarification des rôles, développement de véritables dispositifs de prévention et d’alerte. L’inclusion, principe auquel nous sommes profondément attachés, ne saurait réussir sans les moyens adaptés. Nous l’avons dit avec force.
Des alertes sur la gestion des ressources humaines.
La multiplication des tensions sur le terrain, le manque de médiation et l’absence de protocoles de gestion des conflits nuisent à la sérénité des équipes. L’Unsa-Education Normandie a plaidé pour une RH de proximité plus outillée, plus lisible, et des espaces de recours hors hiérarchie. L’institution doit mieux protéger et accompagner ses agents.
Des revendications claires sur les rémunérations, les conditions d’exercice et la reconnaissance.
L’Unsa-Education Normandie a rappelé les urgences liées aux inégalités de traitement (notamment chez les administratifs), les difficultés de gestion des trop-perçus, ainsi que le besoin d’une clarification sur la rémunération des TZR. S’agissant des enseignants du premier degré, nous avons dénoncé les fortes disparités entre départements dans le traitement des demandes de temps partiel, ce qui alimente un profond sentiment d’injustice. Là encore, l’harmonisation des pratiques est une exigence de justice et d’équité. Les HSE, en voie de disparition, et les enveloppes PACTE mal calibrées doivent aussi faire l’objet d’une réflexion académique urgente.
Une vigilance particulière sur la voie professionnelle et l’orientation.
Nous avons alerté sur les effets concrets du « choc des savoirs » et sur les limites du « parcours Y » dans les lycées professionnels. Nous avons demandé que les équipes soient respectées et soutenues, pas mises sous pression. Quant à l’orientation, elle doit être juste, lisible, et ne pas servir de vecteur de transfert vers le privé sous contrat.
Un échange prometteur, des attentes concrètes.
Tout juste nommée, Mme la Rectrice a abordé cette rencontre avec une réelle volonté d’écoute et de dialogue. Si nous savons que le temps de la mise en œuvre n’a pas encore pu venir, nous avons saisi cette première audience pour exposer clairement les urgences du terrain et les attentes des personnels. L’ouverture affichée est un signal positif. Nous restons disponibles pour construire, mais aussi pleinement mobilisés pour veiller à ce que les préoccupations exprimées soient réellement prises en compte et traduites en actes concrets dans les mois à venir.