CTSD 92 – Paysage contrasté

Le
ministère a communiqué la dotation en emplois aux académies pour la
rentrée 2018 lors du comité technique ministériel du 20 décembre. Les
choix politiques se précisent mais les tensions s’annoncent.
 
Avec
cette première carte scolaire du quinquennat, la politique budgétaire
en matière d’éducation se concrétise. La priorité au primaire se
confirme. Le secondaire est, lui, confronté à la difficulté de devoir
accueillir plus d’élèves sans moyens supplémentaires. Il est même
encouragé à développer les options au collège. Pour ce faire il faudra
donc notamment renoncer à des dédoublements et à des groupes à effectifs
réduits.
 
Alors
qu’une baisse importante de presque 33 000 élèves (– 0,56%) est
attendue, le premier degré est préservé avec une dotation supplémentaire
de 3800 postes pour notamment mettre en œuvre les mesures de
dédoublement des CP et CE1 en éducation prioritaire. La démarche de
conventions ruralité engagée depuis plusieurs années est également
poursuivie avec un fléchage de 100 postes supplémentaires. La
scolarisation des élèves en situation de handicap est aussi soutenue
avec la création de 100 postes dédiés en particulier à l’ouverture
d’Ulis. Ainsi, aucune académie ne doit rendre de postes. 8 académies
resteront à moyens constants, 11 académies obtiendront entre 8 et 89
emplois supplémentaires et 20 académies entre 103 et 682 postes.
 
En
revanche, dans le second degré, on assiste à une dégradation du taux
d’encadrement des élèves et à un redéploiement entre les académies. En
effet, il faudra accueillir 26 000 élèves de plus (+0,56%) à moyens
constants. Ainsi 11 académies gagnent des postes, 5 maintiennent leurs
moyens et 15 en rendent. S’il est vrai que le coût du secondaire en
France apparaît supérieur à celui des pays comparables, c’est du fait
d’une offre de formation plus large notamment d’options et non d’un
nombre d’élèves par classe inférieur. Or, si le ministère peut sembler
opérer un rééquilibrage, il encourage pourtant encore le développement
des enseignements facultatifs au collège. Sans dotation supplémentaire,
cela ne peut se faire qu’en diminuant les dédoublements et les groupes à
effectifs réduits pourtant nécessaires à la réussite des élèves les
moins à l’aise.
 
L’avis du SE-Unsa
 
La
répartition des moyens entre les académies marque la première étape de
la carte scolaire 2018. C’est maintenant aux recteurs puis aux
Inspecteurs d’académie de concrétiser les choix du gouvernement. Le plus
dur reste à faire car il va désormais s’agir d’ouvrir et de fermer des
classes et des postes. Le SE-Unsa compte prendre toute sa place dans le
dialogue avec les administrations locales et sera exigeant pour faire
entendre et reconnaître les besoins éducatifs dans chaque territoire.
Pour
le SE-Unsa, il faut veiller à consolider l’offre éducative en milieu
rural, réduire les effectifs des classes maternelles, répondre aux
besoins des élèves hors éducation prioritaire notamment avec les Rased
et le dispositif Plus de maîtres que de classes, soutenir
l’organisation des enseignements et des projets pour tous au collège,
accompagner les lycées qui, bien qu’exclus du classement en éducation
prioritaire, en ont toutes les caractéristiques, en particulier dans la
voie professionnelle.
 
Pour notre académie se sont 609 postes qui seront créés dans le 1er degré et 206 dans le 2nd. Vous pouvez retrouver la carte scolaire par académie en [cliquant ici->http://enseignants.se-unsa.org/Rentree-2018-la-carte-scolaire-en-chiffres] 

Le
ministère a communiqué la dotation en emplois aux académies pour la
rentrée 2018 lors du comité technique ministériel du 20 décembre. Les
choix politiques se précisent mais les tensions s’annoncent.
 
Avec
cette première carte scolaire du quinquennat, la politique budgétaire
en matière d’éducation se concrétise. La priorité au primaire se
confirme. Le secondaire est, lui, confronté à la difficulté de devoir
accueillir plus d’élèves sans moyens supplémentaires. Il est même
encouragé à développer les options au collège. Pour ce faire il faudra
donc notamment renoncer à des dédoublements et à des groupes à effectifs
réduits.
 
Alors
qu’une baisse importante de presque 33 000 élèves (– 0,56%) est
attendue, le premier degré est préservé avec une dotation supplémentaire
de 3800 postes pour notamment mettre en œuvre les mesures de
dédoublement des CP et CE1 en éducation prioritaire. La démarche de
conventions ruralité engagée depuis plusieurs années est également
poursuivie avec un fléchage de 100 postes supplémentaires. La
scolarisation des élèves en situation de handicap est aussi soutenue
avec la création de 100 postes dédiés en particulier à l’ouverture
d’Ulis. Ainsi, aucune académie ne doit rendre de postes. 8 académies
resteront à moyens constants, 11 académies obtiendront entre 8 et 89
emplois supplémentaires et 20 académies entre 103 et 682 postes.
 
En
revanche, dans le second degré, on assiste à une dégradation du taux
d’encadrement des élèves et à un redéploiement entre les académies. En
effet, il faudra accueillir 26 000 élèves de plus (+0,56%) à moyens
constants. Ainsi 11 académies gagnent des postes, 5 maintiennent leurs
moyens et 15 en rendent. S’il est vrai que le coût du secondaire en
France apparaît supérieur à celui des pays comparables, c’est du fait
d’une offre de formation plus large notamment d’options et non d’un
nombre d’élèves par classe inférieur. Or, si le ministère peut sembler
opérer un rééquilibrage, il encourage pourtant encore le développement
des enseignements facultatifs au collège. Sans dotation supplémentaire,
cela ne peut se faire qu’en diminuant les dédoublements et les groupes à
effectifs réduits pourtant nécessaires à la réussite des élèves les
moins à l’aise.
 
L’avis du SE-Unsa
 
La
répartition des moyens entre les académies marque la première étape de
la carte scolaire 2018. C’est maintenant aux recteurs puis aux
Inspecteurs d’académie de concrétiser les choix du gouvernement. Le plus
dur reste à faire car il va désormais s’agir d’ouvrir et de fermer des
classes et des postes. Le SE-Unsa compte prendre toute sa place dans le
dialogue avec les administrations locales et sera exigeant pour faire
entendre et reconnaître les besoins éducatifs dans chaque territoire.
Pour
le SE-Unsa, il faut veiller à consolider l’offre éducative en milieu
rural, réduire les effectifs des classes maternelles, répondre aux
besoins des élèves hors éducation prioritaire notamment avec les Rased
et le dispositif Plus de maîtres que de classes, soutenir
l’organisation des enseignements et des projets pour tous au collège,
accompagner les lycées qui, bien qu’exclus du classement en éducation
prioritaire, en ont toutes les caractéristiques, en particulier dans la
voie professionnelle.
 
Pour notre académie se sont 609 postes qui seront créés dans le 1er degré et 206 dans le 2nd. Vous pouvez retrouver la carte scolaire par académie en [cliquant ici->http://enseignants.se-unsa.org/Rentree-2018-la-carte-scolaire-en-chiffres]